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Mardi 31 Mars 2015

1ère conférence des ministres de l'Eau des pays de la Méditerranée occidentale dans le cadre du dialogue 5+5

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1ère conférence des ministres de l'Eau des pays de la Méditerranée occidentale dans le cadre du dialogue 5+5

La ministre déléguée chargée de l'eau, Mme Charafat Afailal, a souligné, mardi à Alger, "l'entière adhésion" du Maroc à la mise en œuvre d'une stratégie commune de l'eau dans la région de la Méditerranée occidentale.

"Le Maroc est disposé à adhérer pleinement à toutes les étapes de mise en œuvre de cette stratégie tendant à renforcer le dialogue et la coopération entre les pays des deux rives et à échanger les expériences dans ce domaine", a déclaré Mme Afailal devant la 1ère conférence des ministres de l'Eau des pays de la Méditerranée occidentale dans le cadre du dialogue 5+5.

La ministre considère cette stratégique comme "une approche commune" et "une feuille de route" pour les pays du pourtour en matière de mise en place d'orientations appropriées concernant la planification et la gestion des ressources en eau durant les prochaines décennies.

L'engagement du Maroc au sein de ce dialogue est en droite ligne avec l'intérêt qu'accorde le Royaume à la coopération et l'action commune, partant de "la conviction de la nécessité de consacrer la région méditerranéenne en tant qu'espace de paix et de prospérité", a ajouté Mme Afailal.

Après avoir insisté sur une gestion "optimale et durable" de la problématique de l'eau aux besoins de développement, la ministre a fait constater que les ressources hydriques dans le bassin "sont limitées voire en raréfaction continue" sous l'effet de plusieurs facteurs, citant les changements climatiques et les besoins pressants liés à la croissance démographique et aux activités industrielles.

Pour la ministre, le statut avancé du Maroc auprès de l'Union européenne constitue aussi "un élément incitatif" pour davantage de rapprochement aux niveaux législatif et institutionnel avec les partenaires dans cet espace, a-t-elle ajouté.

Abordant l'expérience du Maroc, Mme Afailal a mis en exergue la politique "anticipative" menée par le Maroc et basée sur la mobilisation de tous les acteurs concernés et la gestion rationnelle pour garantir un approvisionnement en eau potable régulier et permanent et développer l'irrigation à grande échelle, ainsi que la protection de la population et des biens contre les inondations.

Par ailleurs, la ministre a fait savoir le Royaume est en passe de peaufiner le projet du plan national de l'eau qui trace les grandes orientations de la politique du Maroc dans ce domaine pour les prochaines décennies dans l'objectif de soutenir les acquis réalisés et combler certaines lacunes constatées.

Elle a également cité le lancement de la révision de l'arsenal législatif relatif à l'eau en vue d'adapter les textes aux défis qui se posent d'une part et aux besoins du développement durable d'une autre part.

Outre le Maroc, le groupe du dialogue 5+5 regroupe dix pays des deux rives : l'Algérie, la Libye, la Tunisie, la Mauritanie, l'Espagne, la France, l'Italie, Malte et le Portugal.

Cette rencontre a vu le lancement officiel du nouveau segment "5+5 eau", salué par les chefs d'Etat et de gouvernement du dialogue lors de leur Sommet à la Valette (Malte), en octobre 2012, et les ministres des affaires étrangères lors de leur 10ème conférence à Nouakchott (Mauritanie), le 16 avril 2013.

L'initiative a été annoncée lors de la 68ème session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York et lancée officiellement au premier Forum économique du dialogue 5+5 qui s'est tenu à Barcelone le 23 octobre 2013. Elle s'ajoute aux autres segments du dialogue 5+5, tels que l'environnement, le transport, l'éducation, la formation professionnelle, l'intérieur.

Ce segment permettra aux dix pays de la Méditerranée occidentale de se doter d'un espace de concertation et de coordination et d'un mécanisme de coopération pour assurer un développement durable de la ressource en eau dans cette sous-région caractérisée par une accentuation de la rareté de l'eau. L'instrument soutiendra également les stratégies nationales de développement et d'atténuation des impacts des changements climatiques sur la ressource.

(MAP-31/03/2015)