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Samedi 13 Décembre 2014

Conclave à Marrakech de la FAO sur la coopération Sud-Sud dans le domaine de l'agriculture

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Conclave à Marrakech de la FAO sur la coopération Sud-Sud dans le domaine de l'agriculture

Plus de 20 pays africains expriment à Marrakech leur volonté de renforcer la Coopération Sud-Sud avec le soutien du Maroc

Des ministres et responsables du secteur agricole de plus de vingt pays africains ont affirmé, dimanche à Marrakech, leur volonté de renforcer le rôle de la Coopération Sud-Sud, avec le soutien du Maroc et d'autres pays en développement, sous ses formes diverses et évolutives, particulièrement dans les domaines de l'alimentation et de l'agriculture.

Dans une ''déclaration de Marrakech'' sanctionnant les travaux d'une conférence internationale sur la coopération Sud-Sud dans le domaine de l'agriculture et de la sécurité alimentaire, un évènement placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, ils ont salué l'engagement effectif, à la fois technique et financier, du Maroc en faveur de la coopération Sud-Sud et réaffirmé la volonté d'aller de l'avant dans cette forme de coopération.

"Reconnaissant que l'expérience des pays africains varie considérablement, certains pays ayant à leur actif des réalisations appréciables dans divers domaines de développement, a l'instar du Maroc, dont l'expérience peut profiter a d'autres pays'', ont souligné les participants à ce conclave, exprimant leur ''attachement à la Coopération Sud-Sud en tant que dispositif abouti de coopération internationale, motivé par un esprit de solidarité et une approche bénéficiant a tous les intéressés''.

''Nous Réaffirmons notre volonté de renforcer le rôle de la Coopération Sud-Sud avec le soutien du Maroc et d'autres pays en développement, sous ses formes diverses et évolutives, dans les domaines de l'alimentation, de l'agriculture, des ressources naturelles, de l'éducation et de la formation agricole, de la recherche et le développement, et des plateformes technologiques et d'innovation au service de la sécurité alimentaire en Afrique'', ont indiqué les signataires du document.

Les participants se disent convaincus que ''les pays et les peuples d'Afrique pourront surmonter les obstacles au développement et d'éliminer la pauvreté et la faim grâce, entre autres, à la mise en place de mécanismes de Coopération Sud-Sud propices à l'adoption d'approches innovantes visant l'appropriation par les pays bénéficiaires des mécanismes leur permettant de mettre en œuvre leurs propres processus de développement, notamment en matière d'agriculture et de sécurité alimentaire''.

Et d'appeler aussi à fédérer les efforts des divers intervenants autour de cette coopération Sud-Sud, société civile, secteur privé, acteurs institutionnels, fondations, académies et tout autre acteur du développement , le but étant de relever les défis et d'atteindre les objectifs de développement, en particulier dans l'hémisphère sud.

Les ministres et responsables du secteur agricole des pays africains participant à ce conclave ont également appelé la FAO à poursuivre sa mission de facilitateur de la coopération Sud-Sud et à appuyer les efforts déployés par les gouvernements des pays africains en vue de l'adoption de meilleures pratiques favorables au progrès agricole à travers l'Afrique.

Accord tripartite Maroc-Mali-FAO dans le domaine agricole

Un accord tripartite Maroc-Mali-FAO dans le domaine agricole a été signé, dimanche, à Marrakech, en marge de la conférence internationale de Haut niveau sur la coopération Sud-Sud.

Signé par le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, le ministre malien du développement rural, Bokary Tréta et le Directeur général de l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva, cet accord vise à renforcer l'échange d'expériences et de savoir-faire liés à l'agriculture et à la sécurité alimentaire, ainsi qu'au développement des techniques d'accroissement de la productivité.

En vertu de cette convention, le ministère de l'Agriculture et de la pêche maritime marocain assistera le ministère malien en charge de l'Agriculture, en matière d'identification, d'élaboration et de mise en œuvre des plans de développement agricole, d'amélioration de la sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté.

Il œuvrera également à apporter à des fins de démonstration, la technologie, le matériel et l'équipement susceptibles de mieux valoriser la coopération technique dans le domaine agricole.

Les frais découlant des engagements du Maroc seront couverts par le Fonds fiduciaire que le Royaume a mis à la disposition de la FAO et dont l'accord a été conclu à Meknès en avril de l'année courante.

Pour sa part, la FAO assurera notamment l'appui technique, la supervision et le suivi et coordonnera les activités de coopération Sud-Sud.

Ministre de l'Agriculture et de la Pêche Maritime : l'Afrique a plus besoin de partenariats que d'assistance

L'Afrique, qui commence à s'affranchir du passé pour se tourner résolument vers l'avenir, a plus besoin de partenariats que d'assistance, a affirmé, dimanche à Marrakech, le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch.

Le continent noir est appelé à tirer profit des énormes opportunités qu'offre la coopération Sud-Sud notamment dans le domaine agricole, à travers l'élargissement significatif des domaines de coopération, l'échange d'expériences, le partage d'expertise et le transfert de compétences, a-t-il estimé lors de la cérémonie de clôture de la première conférence internationale de Haut niveau sur la coopération sud-sud agricole tenue à Marrakech les 13 et 14 décembre.

Notant que l'Afrique a fait des progrès "fulgurants" en matière de croissance économique, favorisée par la consommation domestique, l'amélioration du climat d'affaires, l'augmentation des échanges commerciaux de 200 pc depuis 2000, la diminution des taux de la pauvreté et l'essor du commerce interrégional, M. Akhannouch a appelé au renforcement de la coopération Sud-Sud pour le développement agricole des pays africains et ce, pour "gagner la bataille" contre la pauvreté et assurer la sécurité alimentaire du continent.

"Le Royaume du Maroc, aujourd'hui comme par le passé, reste engagé, sous le leadership précurseur de SM le Roi Mohammed VI, à renforcer la coopération Sud-Sud agricole visant à asseoir durablement la sécurité alimentaire africaine", a-t-il ajouté.

M. Akhannouch a tenu à rappeler l'appel de SM le Roi Mohammed VI, lors des 48-èmes Assemblées générales de la Banque africaine de développement (BAD), à la mise en place d'un marché agricole africain commun, un outil novateur à même de garantir la sécurité alimentaire de l'ensemble des populations du continent.

Le Directeur général de l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), José Graziano da Silva, a, de son côté, mis l'accent sur l'importance de l'agriculture familiale, qui constitue le socle du développement durable, et le stimulant de l'économie rurale.

La coopération Sud-Sud, basée sur la solidarité, rompt avec la logique traditionnelle et la dichotomie pays donateurs-pays bénéficiaires, a-t-il ajouté, estimant que toute approche doit prendre en considération les spécificités et besoins de chaque pays.

Le représentant de la Chine auprès de la FAO, Xia Jing Yuan, a souligné que son pays œuvre au renforcement de la coopération Sud-Sud, faisant savoir, dans ce cadre, que la Chine participe à plus de 20 projets de coopération Sud-Sud, mis en œuvre dans la majorité en Afrique.

"Il ne saurait y avoir de révolution verte en Afrique, sans un partenariat public-privé", a relevé, pour sa part, le Président directeur général du Groupe Office Chérifien des Phosphates (OCP), Mostafa Terrab, qui a fait savoir que le continent noir dispose de 60 pc de terres arables au niveau mondial mais qui restent encore non exploitées.

Et de relever que le continent noir va jouer un rôle clé dans la sécurité alimentaire mondiale.

"La révolution verte est nécessaire et possible en Afrique", a-t-il affirmé. Pour y parvenir, l'Afrique est appelée à créer des capacités de production d'engrais, dont le coût reste encore élevé, dédiée au continent et adaptée au sol et à l'agriculture africaine, de même qu'il faut développer la carte de fertilité des sols africains et adopter une politique de proximité des agriculteurs africains, a-t-il poursuivi.

Le Président du Directoire du Crédit Agricole du Maroc, Tariq Sijilmassi, a noté que le secteur bancaire marocain reste très dynamique dans le cadre de la coopération Sud-Sud.

Le système bancaire marocain est un modèle qui a fait ses preuves, notamment dans le domaine de la lutte contre l'exclusion financière, a-t-il ajouté, appelant les pays africains à tirer profit de l'expérience marocaine dans ce domaine.

Les différents intervenants ont été unanimes à souligner qu'à l'heure actuelle, la coopération sud-sud est devenue un impératif et non un choix, mettant en avant la nécessité de mobiliser toutes les ressources pour assurer la sécurité alimentaire et relever les défis se rapportant au financement et aux investissements dans le secteur agricole.

Ils ont, en outre, salué l'expérience marocaine pionnière dans le domaine de la coopération Sud-Sud ainsi que les résultats concrets réalisés par le Plan Maroc Vert.

 

Entretiens à Marrakech entre M. Akhannouch et plusieurs ministres africains chargés de l'Agriculture

Le ministre de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Aziz Akhannouch a eu, dimanche, à Marrakech, une série d'entretiens avec plusieurs ministres africains chargés de l'Agriculture en marge de la conférence internationale de Haut niveau sur la coopération Sud-Sud.

Il s'agit du ministre malien du développement rural, Bokary Tréta, du ministre de l'Agriculture et de l'Elevage au Congo Brazzaville, Rigobert Maboundou, de la ministre guinéenne de l'Agriculture, Mme Jacqueline Marthe Sultan, du ministre de l'Agriculture et de l'Irrigation au Soudan, Ibrahim Mahmoud Hamed, de la ministre de l'Agriculture et de l'Elevage au Burundi, Mme Odette Kayitesi, du ministre de l'Agriculture au Kenya, Felix Kipatarus Koskei et du ministre de l'Agriculture au Swaziland, Moses Vilakati.

Les entretiens avec les ministres africains ont été axés sur les moyens susceptibles de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine agricole, notamment l'échange d'expériences et de savoir-faire liés à l'agriculture et à la sécurité alimentaire.

Les ministres africains ont été unanimes à saluer l'expérience marocaine pionnière dans le domaine de la coopération Sud-Sud ainsi que les grands progrès réalisés dans le cadre du Plan Maroc Vert.

Des ministres africains de l'agriculture saluent l'engagement de SM le Roi en faveur de la coopération Sud-Sud

Des ministres et hauts responsables du secteur agricole de plus de vingt pays africains ont salué, dimanche à Marrakech, l'engagement de SM le Roi Mohammed VI en faveur de la coopération Sud-Sud et du transfert de l'expertise marocaine aux pays subsahariens.

"Nous félicitons le Royaume du Maroc qui, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a affirmé son attachement à la mise en œuvre de la Coopération Sud-Sud, son engagement effectif, technique et financier, ainsi qu'au transfert de son expertise acquise à travers le "Plan Maroc Vert" aux fins de promouvoir le partenariat et d'offrir aux pays africains d'avantage d'opportunités en matière de développement'', ont souligné les responsables africains dans une déclaration à l'issue d'une conférence internationale sur la coopération Sud-Sud, qui a pris fin dimanche à Marrakech.

A l'occasion de cette conférence, placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, les responsables africains se sont également félicités des actions concrètes du Royaume pour donner corps à cette coopération Sud-Sud qui s'avère un choix stratégique pour le développement du continent.

Ils ont mis en avant, à ce sujet, ''le soutien du Maroc et sa contribution financière au cadre de coopération Sud-Sud facilité par la FAO, tels qu'illustrés par l'Accord général sur le Fonds fiduciaire conclu en avril 2014 entre le Maroc et la FAO portant création d'un fonds fiduciaire, assorti d'un engagement initial minimum d'un million de dollars et destiné à fournir aux pays en développement, une assistance technique pour améliorer leur productivité agricole, réaliser leur sécurité alimentaire, renforcer leur résilience aux menaces et aux crises, et améliorer leur gestion des ressources naturelles''.

A l'ouverture de ce conclave, organisé par le ministère de l'agriculture et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, le ministre de l'agriculture M. Aziz Akhenouch a annoncé la proposition d'un opérateur privé marocain de se joindre à ce fonds.

Concernant ce Fonds fiduciaire mis à disposition par le Maroc pour aider les pays en développement en Afrique à accroitre leur productivité agricole et qui est géré par la FAO, M. Akhenouch a annoncé la proposition de la Mutuelle Agricole Marocaine d'Assurances (MAMDA) d'investir dans ce Fonds. ''D'autres partenaires privés vont se joindre à cette initiative parce que la démarche et crédible et sérieuse'', a-t-il dit.

La rencontre de Marrakech s'inscrit dans le cadre de l'accord général signé entre la FAO et le Maroc en marge du salon international de l'agriculture de Meknès (avril 2014) et qui a permis de créer ce Fonds fiduciaire destiné à aider les pays en développement en Afrique à accroitre leur productivité agricole et atteindre les objectifs de la sécurité alimentaire.

Les travaux de ce Conclave ont porté sur la sécurité alimentaire et le développement de la petite agriculture qui constitue l'essentiel du secteur agricole en Afrique. La rencontre a connu la participation de plusieurs ministres et hauts responsables africains de l'agriculture en plus de la participation d'une délégation de la Chine.

(MAP-14/12/2014)

Un conclave africain à Marrakech pour réfléchir sur les pistes innovantes de la coopération Sud-Sud dans le domaine agricole

Des ministres et responsables du secteur agricole de plus de 20 pays africains et des responsables de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) se sont réunis, samedi à Marrakech, pour échanger sur les pistes innovantes de la coopération Sud-Sud dans le domaine de l'agriculture et sur les moyens d'atteindre l'objectif stratégique de la sécurité alimentaire du continent.

Placée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cette première conférence internationale sur la coopération sud-sud, organisée par le ministère de l'agriculture et de la pêche maritime et la FAO, se focalisera sur la petite agriculture ou l'agriculture familiale qui constitue l'essentiel des activités agricoles sur le continent.

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de l'accord général signé entre la FAO et le Maroc en marge du salon international de l'agriculture de Meknès (avril 2014) et qui a permis de créer un Fonds fiduciaire pour aider les pays en développement en Afrique à accroitre leur productivité agricole et atteindre les objectifs de la sécurité alimentaire.

Lors de ce conclave, experts onusiens et responsables du secteur agricole, se pencheront sur les moyens de développer la coopération sud-sud au profit de l'agriculture familiale en ciblant des questions d'intérêt central portant sur ''l'innovation pour l'agriculture familiale'', la gestion des ressources hydriques pour l'agriculture'' familiale'' et ''le Financement de l'agriculture familiale''.

Intervenant à l'ouverture de cette rencontre, le ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime, M. Aziz Akhannouch a affirmé l'engagement du Maroc en faveur de la coopération Sud-Sud et la disposition du Royaume à apporter son expertise dans le domaine agricole en faveur des pays africains à travers des modèles de coopération efficients et innovants parrainés par la FAO.

''SM le Roi accorde un intérêt particulier à la coopération Sud-Sud et lors de la dernière tournée du Souverain en Afrique, une dizaine de conventions de partenariats ont été conclus rien que dans le domaine de l'agriculture'', a-t-il dit.

''Nous voulons partager la justesse de la vision de la FAO concernant l'agriculture familiale qu'elle a mis au diapason de sa stratégie de développement agricole qui converge avec la vision du Royaume en matière de promotion de l'agriculture solidaire et des petits agriculteurs'', a souligné M. Akhannouch, affirmant la volonté du Maroc à travailler de concert avec la FAO dans ce sens à travers des programmes d'action et le partage des expériences réussies avec les pays africains.

Concernant le Fonds fiduciaire mis à disposition par le Maroc pour aider les pays en développement en Afrique à accroitre leur productivité agricole et qui est géré par la FAO, M. Akhannouch a tenu à annoncer, à cette occasion, la proposition de la Mutuelle Agricole Marocaine d'Assurances (MAMDA) d'investir dans ce Fonds. ''D'autres partenaires privés vont rallier cette initiative parce que la démarche et crédible et sérieuse'', a-t-il dit à ce sujet.

''Ce Fonds va accompagner notamment les chercheurs, les formateurs, les techniciens et les professionnels à aller en Afrique, à donner de l'expertise et accompagner le développement de l'agriculture'', a-t-il ajouté, assurant que la présence de 14 ministres et 29 délégations africaines à cette rencontre de Marrakech atteste de l'importance et de l'efficience de cette démarche.

La rencontre de Marrakech constitue aussi l'occasion d'une réflexion concertée concernant les défis du développement de l'agriculture en Afrique tant au niveau technologique que financier, dans l'objectif d'identifier des pistes innovantes pour aller de l'avant dans ce chantier continental et parvenir à l'objectif majeur de la sécurité alimentaire en Afrique.

Pour sa part, le Directeur général de la FAO, M. José Graziano da Silva a plaidé l'importance de la coopération Sud-Sud en Afrique compte tenu des défis communs en matière de sécurité alimentaire, de la similitude des réalités géographiques et climatiques et de la capacité de ce genre de coopération à apporter des modèles de développement et des expertises adaptées aux spécificités locales.

Le modèle de la coopération Sud-Sud libère des contraintes inhérentes au schéma traditionnel donateur-bénéficiaire et offre l'opportunité d'un partage d'expériences et d'un apprentissage mutuel à même de développer l'agriculture familiale qui constitue l'un des piliers des stratégies de lutte contre la pauvreté et des efforts pour s'assurer la sécurité alimentaire.

M. Da Silva a tenu à relever la convergence des vues de la FAO et du Maroc concernant la coopération Sud-Sud, rappelant que le Royaume a offert des exemples édifiants et viables de cette coopération à travers de nombreuses initiatives avec des pays africains depuis 1998.

Et de saluer l'initiative du Maroc à travers le Fonds fiduciaire mis à disposition de la coopération Sud-Sud auprès de la FAO et la volonté du Maroc à aller de l'avant dans ce sens à travers des accords de coopération tripartite conclus avec des pays africains. Le directeur général de la FAO s'est également félicité de la capacité du Royaume à faire adhérer le secteur privé à cette coopération Sud-Sud.

Renforcer l'agriculture familiale en Afrique revient à appuyer efficacement les efforts de développement socio-économiques, a-t-il dit, soulignant l'importance de cibler les actions de cette coopération sur l'innovation, l'introduction des nouvelles technologies et la gestion optimisée des ressources en eau au profit des exploitations familiales qui manquent de moyens techniques et financiers.

A l'occasion de cette rencontre, il a été procédé à la présentation des actions de la FAO en faveur de la petite agriculture à travers la promotion et la facilitation de la coopération Sud-Sud et de la coopération tripartite.

En déclarant 2014 Année de l'agriculture familiale, la FAO souligne que les exploitations agricoles familiales constituent un maillon décisif de la solution vers l'avènement d'un monde libéré de la pauvreté et de la faim. Selon la FAO, l'on dénombre plus de 500 millions d'exploitations familiales dans le monde, dont les petits exploitants, les paysans, les peuples indigènes, les bergers et autres groupes sans la contribution desquels la sécurité alimentaire serait inaccessible.

Pourtant, très souvent, ce sont les exploitants agricoles et leurs familles qui souffrent le plus d'insécurité alimentaire et de vulnérabilité. La situation appelle d'urgence des politiques et des actions appropriées à même de stimuler l'innovation et de renforcer leurs capacités. 

Dans cet objectif, la FAO accorde un intérêt particulier à la coopération Sud-Sud. L'Organisation onusienne s'érige ainsi comme facilitateur chargé de mettre en relation pays et institutions avec mission de faciliter les expériences inter et intra-régionales en soutien au développement de l'agriculture et l'éradication de la faim et de la pauvreté.

Le défi de cette démarche consiste à trouver le moyen de connecter et de financer, de la manière la plus efficace et la plus efficiente qui soit, le partage des connaissances, des technologies, des politiques innovantes, des meilleures pratiques, des enseignement retenus et des expériences avec les pays désireux de bénéficier de la coopération Sud-Sud.

Selon la FAO, la coopération Sud-Sud initiée par le Maroc offre un modèle au niveau du continent. En effet, le Maroc soutient activement la coopération Sud-Sud et fournit de l'expertise à d'autres pays du continent. En gros, 87 coopérants marocains ont été déployés de 1998 à 2009, dont 68 experts et techniciens au Burkina Faso, 10 experts et techniciens au Niger et 9 experts et techniciens à Djibouti, en plus de l'assistance technique fournie à Djibouti.

Cette coopération concerne plusieurs domaines d'expertise, notamment en Agronomie, agrosylviculture, apiculture, production fruitière, génie-rural, pêche, pêche artisanale, horticulture, intensification de la production des cultures, gestion de l'eau, organisations d'agriculteurs, production animale à petite échelle et élevage.

La coopération marocaine a permis d'améliorer les capacités d'agriculteurs et de gouvernements de plusieurs pays africains. En juin 2014, le Maroc a signé un nouvel accord général Coopération Sud-Sud avec la FAO, allouant 1 million dollars comme contribution initiale au profit des pays africains. Le fonds marocain associe de manière innovante le secteur privé du Maroc en tant que contributeur. Dans le cadre de cette nouvelle initiative, le Maroc a déjà conclu un accord Coopération Sud-Sud tripartite avec la Guinée, et un second accord est en passe de l'être avec le Mali.

(MAP-13/12/2014)