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Jeudi 30 Octobre 2014

Déclaration du porte-parole du gouvernement concernant la grève

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Déclaration du porte-parole du gouvernement concernant la grève

Pendant que les centrales syndicales mettent en avant le succès de la grève nationale générale à laquelle ils ont appelé, ce mercredi, le gouvernement a assuré, par la voix de M. Mustapha Khalfi, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, avoir assumé sa responsabilité en garantissant "la liberté du travail et le fonctionnement normal des services publics".

Alors que les syndicats ont avancé que la grève a été observée à presque 84 pc, M. Khalfi a indiqué que le mouvement s'est déroulé dans un climat normal, soulignant que le Maroc a consolidé ses acquis aux plans politique et démocratique en tant que pays des institutions et des libertés où la grève est désormais une pratique inscrite dans la normalité démocratique. Le ministre a, toutefois, invité les centrales syndicales à assumer leurs responsabilité dans cette grève.

Concernant la réforme des régimes de retraite, qui a constitué l'une des motivations invoquées par les syndicats pour justifier cette grève, M. Khalfi a fait savoir que cette réforme est nécessaire et que sans elle le paiement des pensions sera arrêté dans quelques années. Il a affirmé que le gouvernement est déterminé à persévérer sur la voie de la réforme suivant une approche participative.

Il a ajouté que dès qu'il recevra l'avis consultatif du Conseil économique, social et environnemental au sujet du projet de réforme des régimes de retraite, le gouvernement ouvrira le dialogue avec les syndicats et ce avant l'élaboration de la version définitive de la réforme.

La réforme des régimes de retraite en général et celle des pensions civiles assurées par la Caisse marocaine des retraites en particulier, est nécessaire et urgente en ce sens que le déficit de ce régime atteindra 135 milliards de dirhams en 2023 si la réforme n'est pas réalisée, ce qui mettrait la Caisse dans l'incapacité de payer les pensions, a expliqué M. Khalfi. 

D'après le ministre, chaque jour de retard dans la réforme, coûte 60 millions de dirhams concernant la dette relative au régime des pensions civiles.

Le ministre a, d'autre part, indiqué que le dialogue social n'est pas gelé, soutenant que le gouvernement a tenu avec les syndicats pas moins de sept rencontres de dialogue social au cours desquelles, l'exécutif a réaffirmé son engagement à poursuivre la mise en oeuvre de l'accord du 26 avril 2011 et des nouvelles mesures, comme l'augmentation du Smig dans les secteurs public et privé à la faveur de 53 mille fonctionnaires du secteur public avec une enveloppe estimée à 160 millions de dirhams, et des pensions pour 92.500 bénéficiaires, ainsi que la création du fonds de compensation pour perte d'emploi (500 MDH) et l'annulation de l'obligation de ''la condition 3240 jours'' pour pouvoir bénéficier de la retraite.