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Lundi 25 Mars 2013

Des parlementaires, élus et acteurs locaux appellent à trouver d'urgence une solution définitive au conflit artificiel autour du Sahara

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Des parlementaires, élus et acteurs de la région d'Oued Eddahab-Lagouira ont appelé, lors d'une rencontre dimanche à Dakhla avec l'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara, Christopher Ross, à trouver d'urgence une solution définitive au conflit artificiel autour du Sahara, pour mettre fin aux souffrances des séquestrés dans les camps de Tindouf.



Les participants ont déclaré à la presse à l'issue de cette rencontre, marquée par la présence du wali de la région Oued Eddahab-Lagouira, gouverneur de la province de Oued Eddahab, Hamid Chabar, et le gouverneur de la province d'Aousserd, Hassan Boulaouane, que la question des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf et les répercussions du conflit artificiel autour du Sahara sur la région ont été les principaux sujet traités lors de cette réunion.

Le parlementaire représentant de la région Oued Eddahab-Lagouira à la Chambre des conseillers, Ali Salem Chakaf, a indiqué que "la question des droits de l'Homme dans les camps de Tindouf a été parmi les points abordés lors de ces discussions, outre la nécessité d'apporter une solution à la question du recensement de la population de ces camps".

"Nous avons mis l'accent sur l'importance d'établir un recensement de cette population qui vit dans des conditions inhumaines", a-t-il ajouté, notant qu'en l'absence d'une véritable volonté politique du pouvoir algérien, aucune solution ne peut être trouvée à ce conflit artificiel.

Le député Abdellah Akfass a, pour sa part, relevé que les discussions ont été constructives, ajoutant que les parlementaires ont exprimé leur préoccupation quant au calvaire des séquestrés dans les camps de Tindouf et la situation sécuritaire au Sahel, ce qui nécessite, selon M. Akfass, la mise en ouevre d'une solution négociée et consensuelle basée sur l'initiative d'autonomie.

Pour sa part, le président du Conseil provincial d'Aoussred, Ahmed Abdellaoui, a souligné que parmi les points essentiels abordés avec M. Ross, figure "l'intensification des efforts afin d'aboutir à une solution au problème du Sahara sur la base de la proposition d'autonomie qui est réaliste, crédible et exprime la volonté de la population".

De son côté, le président de la région Oued Eddahab-Lagouira, Mami Boussif a indiqué que les acteurs locaux ont soulevé, lors de leur rencontre avec M. Ross, plusieurs sujets se rapportant à la question du Sahara et les moyens de parvenir à une solution à ce conflit artificiel, ajoutant que la question humanitaire dans les camps de Tindouf et la crise malienne et ses répercussions sur la sécurité dans la région ont été également au menu des discussions.

Christopher Ross a eu aussi des rencontres avec le président et les membres de la Commission régionale des droits de l'Homme de Dakhla-Aoussred et d'autres acteurs de la société civile, et ce, dans le cadre de sa visite aux provinces du Sud.

Pour le président de la Commission, Mohammed Lamine Semlali, cette rencontre a été l'occasion de mettre le point sur la situation dans la région et les efforts des Nations unies pour rapprocher les points de vues des différentes parties pour le règlement de ce conflit.

Pour ce qui est de la situation des droits de l'Homme dans la région, M. Semlali a mis l'accent sur le rôle du Conseil national des droits de l'Homme dans ce cadre, notamment avec la mise en place des commissions régionales des droits de l'Homme dans les provinces du Sud.

Dans des déclarations à la presse à l'issue de leurs rencontres avec le responsable onusien, d'autres acteurs de la société civile locale ont souligné qu'ils ont saisi cette occasion pour dénoncer les violations graves des droits de l'Homme perpétrées contre les séquestrés sahraouis dans les camps de Tindouf par le polisario et tous ceux qui osent contrarier ses dirigeants.

Ils ont dit avoir fait part à M. Ross de leur attachement à l'intégrité territoriale du Maroc et leur soutien à la proposition d'autonomie en tant que seule solution garantissant la dignité à la population tout en leur permettant d'exercer leurs droits politiques, économiques, et sociaux.

Auparavant, Christopher Ross avait eu une série de rencontres similaires à Laâyoune avec les associations de la société civile et de défense des droits de l'Homme.

Au cours de sa visite dans le Royaume, M. Ross avait rencontré plusieurs responsables politiques, dont le chef du gouvernement, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, les présidents des deux chambres du Parlement et des représentants de partis politiques originaires des provinces du sud.