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Mardi 19 Novembre 2013

Le Maroc est en avance en termes de politique de gestion des risques

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Le Maroc est en avance en termes de politique de gestion des risques

Le Maroc est en avance en termes de politique de gestion des risques, a indiqué, mardi à Rabat, le directeur des opérations de la Banque mondiale (BM) pour le Maghreb, Simon Gray, en se félicitant de l'implication du Royaume dans l'étude et le traitement des questions de gestion intégrée des risques, en harmonie avec les recommandations de la Banque.

"Le Maroc est tout à fait en avance en termes de politique de gestion des risques, et nous nous en félicitons (...). Le pays s'est attelé depuis plusieurs années à travailler sur ces questions stratégiques, en collaboration avec notre institution", a indiqué M. Gray à l'ouverture d'un atelier dédié à la présentation du rapport sur le développement dans le monde 2014, intitulé "risques et opportunités: la gestion du risque à l'appui du développement".

Il a également appelé à une gestion du risque aussi responsable qu'efficace qui pourrait constituer un puissant moteur de développement, éviter des dommages économiques et dégager des opportunités.

M. Gray a, en outre, précisé que la collaboration avec le Royaume dans le cadre d'une "gestion intégrée des risques est non seulement en accord avec les dernières recommandations du rapport sur le développement dans le monde 2014, mais surtout à la pointe des pratiques actuelles", en réaffirmant la disposition de son organisme à poursuivre l'accompagnement du gouvernement marocain pour le renforcement des politiques de prévention.

Dans une intervention similaire, le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed El Ouafa, s'est félicité de la spécificité de ce rapport qui traite un ensemble de problèmes liés au développement, qui peuvent entraver le développement à l'échelle internationale.

"Le soutien de la BM va nous permettre de modéliser et de créer des logiciels très spécifiques pour se préparer à une prévention dans les domaines de risques", a-t-il noté, soulignant l'impératif d'accompagner le soutien financier par un ensemble de mesures sociales dont l'impact serait direct sur l'économie du pays.

De son côté, le Haut-Commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim El Hafi, a souligné qu'à la lumière de la complexité qui entache la gestion des affaires de développement, une évaluation de tous les tenants et aboutissants des décisions s'impose de plus en plus, aussi bien en termes d'impact qu'en termes de valeur ajoutée.

Il a également noté le passage d'une société de confiance à une société des risques, précisant que l'évaluation de tout type de risque requiert une approche particulière fondée sur des données factuelles qui pourrait définir la prise de décision dans des situations d'incertitude.

Intervenant, par la même occasion, le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Noureddine Boutayeb, a relevé l'importance d'accompagner les mesures de prévoyance et de précaution par la mise en place d'un système de veille susceptible de garantir une intervention plus rapide et d'anticiper les différents risques possibles.

Par ailleurs, le rapport qui relève que la gestion des risques peut être un puissant levier de développement en contribuant à la sécurité des habitants et en leur donnant les moyens de progresser, soutient que les chocs négatifs, en particulier les problèmes de santé, les phénomènes météorologiques et les crises économiques, contribuent dans une très large mesure à faire basculer et enfermer les ménages dans la pauvreté.

En matière d'identification et de gestion des risques des catastrophes naturelles, un travail d'étude et de collaboration a été initié entre le gouvernement et la BM, comprenant notamment la mise au point en 2012 d'un modèle informatisé de pointe, et a permis de déterminer les principaux risques auquel le pays est confronté au niveau national, régional et local.

Cette collaboration pourrait se poursuivre dans le cadre d'une assistance financière et technique de la BM pour mettre en place un système institutionnel de gestion des risques qui soit plus intégré entre les différents ministères et niveaux du gouvernement, aussi bien au niveau central que local.

Lancé officiellement au Maroc en présence d'acteurs gouvernementaux, de chercheurs et de représentants de la société civile, le rapport vient corroborer la stratégie du Royaume en matière de gestion intégrée des risques.

-MAP-