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Mercredi 25 Novembre 2015

Le ministre chargé du Transport plaide pour des écosystèmes logistiques intégrés au niveau africain

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Le ministre chargé du Transport plaide pour des écosystèmes logistiques intégrés au niveau africain

Le ministre délégué chargé du Transport, Mohammed Najib Boulif, a plaidé, mercredi à Rabat, pour des écosystèmes logistiques intégrés au niveau africain.

Intervenant lors d'un panel sur l'intégration et écosystèmes logistiques, organisé lors du premier Congrès africain des transports et de la logistique (CATL2015), M. Boulif a mis en relief le rôle des écosystèmes dans la réduction des coûts de transport qui oscille entre 15 et 20 pc au Maroc.

Par ailleurs, M.Boulif a relevé les défis auxquels fait face le secteur du transport et de la logistique au Maroc, notamment le foncier, le financement et les incitations fiscales.

Ainsi, il a noté que dans le cadre de la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique, il a été procédé à l'identification de près de 2.750 hectares d'assiettes foncières au niveau de plusieurs régions du Royaume destinés au développement des zones logistiques.

Pour développer les zones logistiques, un investissement de 3,2 milliards de dirhams a été alloué à la région de Casablanca, portant l'offre en immobilier logistique moderne à près de 700.000 m2 en 2015 contre 200.000 m2 en 2010, ce qui a induit la baisse du prix de location de l'immobilier logistique prêt à l'emploi d'environ 25 pc sur les quatre dernières années.

Au niveau de la région de Tanger, l'investissement global a atteint plus de 300 millions de dirhams pour la viabilisation d'un foncier de l'ordre de 30 hectares et des entrepôts sur une superficie de 39.000 m2 développés par l'Agence Spéciale Tanger Méditerranée (TMSA).

Pour sa part, le directeur général de l'Agence marocaine de développement et de la logistique (AMDL), Younes Tazi, a indiqué que l'intégration logistique constitue un passage obligatoire pour l'intégration économique.

"L'avenir de l'Afrique se jouera en logistique. Pour ce faire, il faut améliorer le niveau des infrastructures, développer la connectivité et la logistique, mettre à niveau le cadre réglementaire et former les ressources humaines", a souligné M.Tazi. 

De son côté, le président de la commission logistique de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Hicham Saadli, a fait savoir que la massification des flux ne peut pas avoir lieu si on n'a pas une réflexion globale pour atteindre la productivité, relevant le rôle de l'Etat dans la mise en place des infrastructures et du cadre réglementaire et du secteur privé pour crée de la valeur ajoutée.

Lors de ce panel, l'accent a été porté sur le rôle des écosystèmes logistiques comme support majeur des écosystèmes industriels et leviers d'accélération au développement économique.

A l'heure de la modernisation, le développement, la rentabilité et la performance économique sont tributaires de toutes les composantes de la "chaine logistique".

L'enjeu de ce panel était d'échanger sur le modèle intégré des écosystèmes logistiques comme support aux écosystèmes industriels africains. Ce modèle repose sur la concentration des flux autour des plateformes logistiques accessibles et multimodales, sur les économies d'échelle via la massification des volumes stockés et transportés et enfin sur la mutualisation des infrastructures pour réduire les coûts.

Placé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, cet événement a pour principaux objectifs de développer des écosystèmes logistiques régionaux, de promouvoir des modèles économiques de co-développement inter-pays africains et de favoriser l'innovation pour une croissance inclusive. 

(MAP-25/11/2015)