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Mercredi 4 Septembre 2013

M. Sutour: Les réformes engagées au Maroc permettent d'intensifier les relations avec l'UE

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M. Sutour: Les réformes engagées au Maroc permettent d'intensifier les relations avec l'UE

Les réformes globales introduites au Maroc, sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, procurent au Royaume une bonne posture pour exiger l'intensification des liens avec l'Union européenne à travers plus d'appui et d'accompagnement, a affirmé Simon Sutour, président de la Commission des affaires européennes au Sénat français.

M. Sutour, qui s'exprimait dans un entretien avec le quotidien +le Matin du Sahara et du Maghreb+, paru vendredi, a indiqué que "sous l'impulsion de Sa Majesté Mohammed VI, le Maroc a pris le devant à travers une série d'initiatives au niveau de ses institutions que nous apprécions en France et au sein des instances de l'UE." Ces initiatives, a estimé le sénateur, "doivent permettre l'intensification de nos relations institutionnelles et économiques".

Selon le député, la relance du statut avancé du Maroc auprès de l'UE et l'accélération dans le sens de l'intégration progressive du Maroc dans le marché communautaire passent par la sensibilisation des acteurs en vue de rendre les liens plus étroits.

Pour ce faire, a-t-il expliqué, "il y a la diplomatie officielle qui se pratique à travers nos ambassades et les rencontres aux plus hauts sommets des Etats, mais il y a aussi les relations parlementaires qu'il convient d'approfondir et de renforcer".

M. Sutour a souligné l'importance que revêt la diplomatie parlementaire qu'il a qualifiée d'"indispensable", car "elle renforce l'action diplomatique traditionnelle, mais je crois que dans ce genre de processus, au-delà des accords signés, il y a les femmes et les hommes qui les animent et qui ont besoin de mieux se connaître".

Le député, qui a conduit, du 2 au 4 septembre, une délégation officielle de trois membres de sa commission pour une visite au Maroc, dans le cadre de l'évaluation des relations entre l'UE et les pays de la rive Sud de la Méditerranée, par le biais d'un rapport à la commission, a appelé à "consolider et renforcer davantage les relations entre le Maroc et l'Union, en général, et avec la France, en particulier".

S'arrêtant sur les relations maroco-françaises, le sénateur français a affirmé que "les choses sont parfaites", rappelant que Sa Majesté le Roi a été l'un des premiers Chefs d'Etat à être reçu par le Président français François Hollande.

"Le niveau des relations bilatérales est exceptionnel, il y a une volonté réciproque d'intensifier ces liens. La France est un pays parmi les 28 formant l'UE, nous nous entendons avec l'Allemagne, ce qui nous procure un poids considérable au sein de l'UE, et nous agissons dans le sens du renforcement des relations et je crois que la meilleure preuve est notre choix volontaire de venir et de revenir au Maroc pour échanger avec les responsables", a-t-il dit.

S'agissant de l'Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) autour duquel le Maroc et l'UE viennent d'engager des négociations, le sénateur français a assuré que les membres de la délégation sont "très favorables à ce nouveau pas qui fait, au bout du compte, que le Maroc aura un statut par rapport à l'UE, à la limite, meilleure que certains pays qui sont candidats à l'adhésion et qui risquent d'attendre très longtemps leur adhésion".

S'arrêtant sur le tourbillon d'instabilité dans lequel plusieurs pays ayant connu le "printemps arabes" sont entrés, M. Sutour a estimé que le Maroc a anticipé et "a traité le problème relativement à froid", faisant observer que "les autres pays n'avaient pas des dirigeants clairvoyants, et n'avaient pas des dirigeants souhaitant s'engager dans ce type de processus".

M. Sutour a indiqué que le cas du Maroc constituera le noyau dur du rapport de la délégation, vu ses liens étroits avec l'UE, grâce au statut avancé dont il a bénéficié depuis 2008. Les membres de la délégation se sont entretenus, lors de cette visite, avec plusieurs responsables marocains, a fait savoir le sénateur, ajoutant que le rapport devrait refléter ces entretiens et les points de vue des officiels marocains.

 

M. Sutour salue la place stratégique qu'occupe le Maroc en tant qu'allié de l'UE

Le président de la Commission des Affaires européennes au Sénat Français, Simon Sutour, a salué le modèle marocain et la place stratégique qu'occupe le Royaume en tant qu'allié de l'Union européenne (UE).

S'exprimant à l'issue d'un entretien mardi à Rabat avec le président de la Chambre des conseillers Mohamed Cheikh Biadillah, M. Sutour a souligné que sa mission s'inscrit dans le cadre du "statut avancé" dont bénéficie le Maroc et intervient dans le cadre du suivi des étapes visant l'application d'"un accord de libre-échange global et approfondi" entre le Maroc et l'UE, indique un communiqué de la Chambre des conseillers.

Au cours de cette entrevue, qui s'est déroulée en présence de l'ambassadeur de France au Maroc, Charles Fries, les deux parties ont passé en revue les relations d'amitié et de coopération entre les deux institutions, ainsi que leur rôle dans la consolidation de ces relations dans l'intérêt commun des deux pays et peuples amis, ajoute la même source. 

M. Biadillah a affirmé, à cette occasion, que le Maroc a su gérer la conjoncture difficile que traversent certains pays d'Afrique du nord et du monde arabe "grâce à la sagesse et la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI et à l'engagement volontariste des partenaires politiques, économiques et sociaux, qui a été couronné par la Constitution du 1er juillet 2011.

"Cette expérience a permis au Royaume d'ériger un modèle de développement démocratique unique au sud de la Méditerranée", a-t-il dit.

M. Sutour avait rencontré aussi le Chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, et le ministre délégué aux Affaires Etrangères et à la Coopération, Youssef Amrani.

- MAP -