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Mercredi 24 Janvier 2018

Mme Boucetta : Le Maroc considère le recours aux armes chimiques comme une violation des règles pertinentes du droit international

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Mme Boucetta : Le Maroc considère le recours aux armes chimiques comme une violation des règles pertinentes du droit international

Le Maroc considère le recours et l'emploi d’armes chimiques comme une violation de la convention sur l’interdiction des armes chimiques, des décisions du Conseil de sécurité, ainsi que des règles pertinentes du droit international, a affirmé, mardi à Paris, la secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mounia Boucetta.

La secrétaire d’Etat, qui a représenté le Royaume à la conférence de lancement de l’initiative «partenariat international d’Etats volontaires engagés dans la lutte contre l’impunité pour l’utilisation d’armes chimiques», a rappelé la position de principe du Maroc qui condamne fermement l’emploi d’armes chimiques par quiconque, où que ce soit et en toute circonstance.

Mme Boucetta a en outre attiré l’attention sur l’émergence de nouvelles menaces qui sont de nature à constituer un vrai danger non seulement au niveau régional mais aussi pour la paix et la sécurité internationales, notamment par les acteurs non-étatiques et des groupes terroristes.

Elle a appelé, dans ce sens, la communauté internationale à conjuguer ses efforts pour répondre de manière solidaire et déterminée auxdites menaces.

S’agissant de l’initiative, Mme Boucetta a rappelé le principe et les paramètres devant guider l’approche des partenaires, à savoir la primauté du droit international, la préservation de l’architecture du régime de non-prolifération, la complémentarité du partenariat avec les mécanismes existants, le renforcement de l’ouverture et de la transparence de l’initiative.

La secrétaire d’Etat a également mis l’accent sur la nécessité du renforcement des capacités, notamment des pays africains, qui, a-t-elle souligné, devra être un objectif primordial du partenariat, pour assurer la consolidation et la durabilité du régime de non-prolifération des armes chimiques.

La participation du Maroc à cette rencontre s’inscrit dans le cadre de sa contribution de longue date dans la lutte contre toute utilisation d’armes chimiques et témoigne de ses efforts et de son engagement constant en la matière. 

Le Maroc joue en effet un rôle important dans tous les dossiers liés au désarmement, particulièrement la lutte contre les armes chimiques. 

Grâce à son dynamisme et au soutien des pays africains au sein de la Conférence des Etats Parties à la Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC), le Royaume a accédé en novembre 2017 à la présidence de la 22ème session de la Conférence. 

Le Maroc a été réélu également pour un nouveau mandat de deux ans (2017-2019) au sein du Conseil exécutif de l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques où il a siégé, au nom du groupe africain, pendant 19 ans. 

Le Maroc a contribué activement au processus qui a conduit à l’élaboration puis à l’adoption de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques qu’il a signée le 13 janvier 1993 et l’a ratifiée le 28 décembre 1995. 

Depuis lors, il a pris part à toutes les sessions ordinaires et extraordinaires de la Conférence des Etats Parties. Il a été élu en 2015 vice-président de la Conférence. 

Le Maroc a siégé, au nom du Groupe africain, à plusieurs commissions et organes de la Conférence des Etats Parties et ce, lors de ses différentes sessions.

(MAP 23/01/2018)