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Mardi 19 Juin 2018

Ouverture de la 16ème Réunion régionale des Autorités nationales des Etats-parties africains à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques

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ouverture de la 16ème Réunion régionale des Autorités nationales des Etats-parties africains à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques

M. Bourita: L'usage potentiel d’armes chimiques par les acteurs non-étatiques, une grave menace pour la paix et la sécurité internationales 

L'usage potentiel d’armes chimiques par les acteurs non-étatiques constitue une grave menace pour la paix et la sécurité internationales et une véritable préoccupation à laquelle la communauté internationale se doit de conjuguer ses efforts pour y répondre de manière solidaire et déterminée, a indiqué, mardi à Marrakech, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Nasser Bourita.

"Le Maroc, qui n'a jamais développé, fabriqué, stocké ou utilisé d’armes chimiques, adopte une position de principe qui condamne fermement l’emploi d’armes chimiques par quiconque, où que ce soit et en toute circonstance", a souligné M. Bourita à l'occasion de l'ouverture de la 16ème Réunion régionale des Autorités nationales des Etats-parties africains à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC).

"Fidèle au respect de la légalité internationale, il considère que le recours et l’emploi d’armes chimiques est une violation de la CIAC, des décisions du Conseil de Sécurité, ainsi que des règles pertinentes du Droit international", a ajouté le ministre dans une allocution lue en son nom par le directeur général des relations bilatérales et des affaires régionales au sein du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Fouad Yazough.

"En acceptant d'abriter cette importante rencontre, le Royaume du Maroc réitère son soutien, de longue date, à l’action engagée par l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC), qu’il a intégré dès l’entrée en vigueur de la CIAC, le 29 avril 1997", a relevé le ministre, notant que le Maroc considère que "cette organisation doit être perçue comme un modèle dont devrait s'inspirer tous les intervenants qui s’activent pour l’élaboration des Conventions Internationales dans le domaine du désarmement".

Par ailleurs, il a fait savoir que le Royaume, coordinateur du Groupe africain, estime que l'approche régionale suivie par l’OIAC constitue un atout important pour asseoir le principe de l’universalité de la Convention et forme un levier essentiel pour être au plus près des réalités et identifier précisément les défis auxquels sont confrontés les Etats Parties et cerner leurs besoins en matière d’assistance et de coopération spécifique à chaque région et sous-région.

Dans ce cadre, "le Maroc se félicite du lancement, en 2017, de la 4ème phase du programme de renforcement de la coopération avec l'Afrique pour la période 2017-2019, qui demeure un instrument déterminant de nature à accompagner les Etats africains dans la réalisation de leurs aspirations légitimes pour un développement inclusif et durable", a-t-il dit. 

De même, a fait observer M. Bourita, le Royaume se réjouit que l'élaboration de ce programme ait été déclinée en concertation avec les pays africains, selon leurs besoins, afin de surmonter les entraves au développement de leurs capacités nationales, en couvrant divers domaines, telles que le renforcement des capacités nationales et régionales de réaction aux attaques chimiques, ou encore la contribution à l’amélioration des utilisations pacifiques de la chimie.

"Fortement attaché à ce programme, le Maroc souligne la nécessité d’assurer sa prévisibilité et sa durabilité, en le soutenant par des allocations budgétaires et moins tributaires d’un financement volontaire. Ceci contribuera à donner la visibilité nécessaire pour les Etats Parties d’Afrique", a relevé le ministre. 

En ce sens, M. Bourita a indiqué que la promotion de la coopération régionale demeure un levier important devant permettre aux Etats parties d'Afrique d’honorer leurs engagements au titre de la Convention et de renforcer leurs capacités nationales pour tirer le meilleur profit des utilisations pacifiques de la chimie aux fins de leur développement socio-économique.

"Le Maroc, qui accorde une place privilégiée à l'Afrique, son continent d’appartenance, attache une grande importance à l’émergence d’un modèle de coopération sud-sud solidaire et rénové, au service des intérêts essentiels des pays frères africains", a-t-il souligné, rappelant que le Royaume a mobilisé, à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, tous les leviers à sa disposition pour concrétiser dans les faits le potentiel exceptionnel dont recèlent les pays africains.

Les travaux de la 16è Réunion régionale des autorités nationales des Etats africains parties à la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC) se sont ouverts mardi, à Marrakech avec la participation de délégations issues de 38 Etats Parties d'Afrique à la CIAC, ainsi que 6 organisations régionales et internationales (UN 1540 Committee, CEEAC, COMESA, EAC, IGAD, WCO).

Cette rencontre régionale, organisée en partenariat avec le Secrétariat de l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques, portera sur le rôle des services gouvernementaux dans le cadre de la mise en œuvre de la CIAC, la coordination et le renforcement de la mise en œuvre nationale de cette Convention.

Le Maroc a été, récemment, réélu pour un nouveau mandat de deux ans,pour la période 2017-2019, au sein du Conseil Exécutif de l'Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques où il a siégé, au nom du Groupe Africain, pendant 19 ans. De même, le Maroc a été élu, en 2016, en tant que membre de la Commission de la Confidentialité et membre du Comité Consultatif pour l'Education et la Sensibilisation.

MAP 19/06/2018