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Mardi 7 Janvier 2020

Ouverture de la 3e session de la conférence des États parties à la convention arabe de lutte contre la corruption.

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Ouverture de la 3e session de la conférence des États parties à la convention arabe de lutte contre la corruption.

La lutte contre la corruption est un processus “long et difficile”, qui devrait être un chantier national collectif et continu, a affirmé, mardi à Rabat, le Chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani, lors de l’ouverture de la 3e session de la conférence des États parties à la convention arabe de lutte contre la corruption.

Intervenant à cette conférence, organisée en partenariat avec la Ligue des Etats arabes et l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la lutte contre la Corruption (INPPLC), M. El Otmani a souligné que la lutte contre la corruption ne concerne pas uniquement le gouvernement ou une institution officielle spécifique, mais revêt un caractère national horizontal, son succès étant tributaire de la complémentarité entre les efforts de tous et d’une accumulation positive et croissante à cet égard.

Lutter contre la corruption, l’affaiblir, bloquer ses issues et limiter ses effets se reflétera positivement à moyen et long termes sur l’amélioration des indicateurs économiques et sociaux, a-t-il affirmé, appelant à bénéficier de toutes les expériences et expertises, notamment celles ayant réussi à réduire la corruption, dans le cadre d’une vision unifiée qui implique tous les acteurs.

M. El Otmani a précisé, à cet égard, que le gouvernement marocain a érigé la lutte anti-corruption en priorité dans son programme, et établi, pour ce faire, un plan d’action clair et un programme précis qu’il met en oeuvre à travers les efforts visant à réaliser un maximum de convergence et de coordination entre les différents secteurs et les acteurs gouvernementaux.

Le Chef du gouvernement a rappelé que le Royaume a adopté, depuis 2015, une stratégie nationale de lutte contre la corruption, et créé un comité national élargi chargé de veiller à la mise en œuvre de cette stratégie qui s’étale sur dix ans et qui vise notamment à renforcer la confiance des citoyens et à consolider la culture d’intégrité dans le monde des affaires et d’améliorer son climat, tout en renforçant la position du Royaume à l’international.

M. El Otmani a, de plus, fait observer que les efforts du Royaume ont porté fruit au niveau de l’indice mondial de perception de la corruption réalisé par Transparency International, étant donné que le Maroc a amélioré son classement de 17 places et 6 points en deux ans, passant de la 90e place en 2017 à la 73è sur 180 pays en 2019. Premier au niveau de l’Afrique du Nord et 6e dans le monde arabe, le Maroc a également intégré la liste des dix premiers pays ayant réalisé les plus grands changements cette année.

M. El Otmani a également noté le classement du Maroc 53e (sur 190 pays) dans le rapport Doing Business 2019, confortant ainsi son leadership en Afrique du Nord, sa deuxième place au Moyen-Orient et la 3e en Afrique.

De son côté, le président de l’INPPLC, Mohamed Bachir Rachdi a estimé que le processus d’évaluation, d’examen et de développement régulier des politiques nationales de lutte anti-corruption s’impose désormais pour faire face à ce phénomène qui ne cesse de gagner en prévalence et en complexité en raison des possibilités technologiques et du développement des mécanismes et des réseaux financiers mondiaux.

M. Rachdi a souligné la nécessité d’adopter un mécanisme arabe pour produire, compiler et analyser les données statistiques, et les recherches et les études liées à la corruption, et d’élaborer des indicateurs scientifiques précis permettant de mesurer l’impact de ce phénomène sur le développement, d’évaluer l’efficacité des politiques et des stratégies utilisées ainsi que d’extraire les meilleures pratiques des expériences de chaque pays.

Les travaux de cette conférence de deux jours, tenue sur le thème: “Les stratégies nationales de lutte contre la corruption, une approche participative, intégrée et fusionnée, qui garantit l’efficacité et la bonne influence”, portent sur la coordination et l’intégration institutionnelle, les prérequis dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies nationales anti-corruption, et les mécanismes disponibles pour évaluer et mesurer l’impact des stratégies sur les citoyens.

Plus de 120 personnes prennent part à cette conférence, dont des représentants de pays arabes, des responsables des gouvernements, du système judiciaire, des institutions nationales, du secteur privé et de la société civile, outre des experts représentant les organisations internationales et régionales.

-MAP-07/01/2020