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Mercredi 20 Juillet 2016

Séance plénière à la Chambre des Conseillers consacrée à la politique publique dans le secteur éducation-formation

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Séance plénière sur la politique publique à la Chambre des Conseillers

M. Benkirane appelle à la conjugaison des efforts pour promouvoir le système d'éducation-formation

Le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane a appelé, mardi, à la conjugaison des efforts des différents partenaires et intervenants pour promouvoir le système d'éducation-formation.

Intervenant lors d’une séance plénière consacrée aux réponses aux questions de la politique publique à la Chambre des Conseillers, M. Benkirane a insisté sur la mobilisation de l’ensemble des intervenants dans le secteur, en faisant preuve d’un esprit de patriotisme pour contribuer à la promotion du système d’enseignement et favoriser l’émergence d’une véritable école citoyenne et de formation des hommes et femmes du futur, contribuant positivement au développement économique, social et culturel du Maroc et à la résolution des problèmes dont pâtit le système.

Au cours de cette séance, dont la première partie a été axée sur "les perspectives de la réforme du secteur de l’éducation et de la formation professionnelle et sa capacité à répondre aux nouvelles exigences de l’économie nationale et aux attentes des jeunes", le chef du gouvernement a souligné qu’il est nécessaire d’épargner au secteur de l’enseignement les retombées des règlements de comptes entre adversaires politiques, vu son importance stratégique.

Il a noté que le système éducatif au Maroc a accumulé des décennies durant une série de dysfonctionnements dus à plusieurs facteurs, notamment le non accompagnement de l’évolution rapide du nombre des scolarisés en termes d’infrastructures, de ressources humaines et de gouvernance, ainsi que la détérioration du statut social de l’enseignement et les fluctuations dans les politiques d'enseignement.

M. Benkirane a, par ailleurs, démenti la baisse du budget de l'éducation de 2 milliards de dirhams (MMDH), expliquant que le budget du ministère de l’éducation nationale s’élevait en 2011 à 39,8 MMDh pour passer en 2012 et 2013 à 42 MMDH avant d'atteindre 45,6, 45,9 et 45,4 MMDH respectivement en 2014, 2015 et 2016.

L’école est en tête des priorités et de préoccupations nationales étant donné son rôle central dans la formation des citoyens de demain, la garantie de l’éducation pour tous et la contribution à la réalisation du développement humain et durable, a-t-il fait savoir.

Et de relever que la plus grande part des postes budgétaires est consacrée à ce secteur avec 7.000 à 8.000 postes chaque année.

L’école marocaine a réalisé plusieurs acquis qu’il faut consolider et développer, notamment le progrès quantitatif dans la généralisation de la scolarisation (plus de 99,6 en primaire), le renforcement des infrastructures (près de 11 mille établissements scolaires) et le développement de l’expérience des académies régionales d’éducation et de formation.

La principale problématique dont souffre le système d’éducation et de formation réside dans la faiblesse de la gouvernance et non le manque de moyens, a tenu à préciser le chef du gouvernement.

S’agissant de la formation professionnelle, il a rappelé que près de 65 milliards de dirhams seront alloués à la stratégie nationale de formation professionnelle 2021 visant la réforme du système de formation professionnelle et la mise en place d’un système de formation professionnelle intégré, efficient et efficace, a relevé M. Benkirane.

M. Berjaoui : Le ministère de l'Education nationale déploie des efforts palpables pour rehausser l’enseignement de la langue amazighe 

Le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle déploie des efforts tangibles pour rehausser l’enseignement de l’amazighe à travers la réalisation d'une étude, en phase de finalisation, visant l’évaluation de l’enseignement de cette langue et les possibilités de son développement, a indiqué le ministre délégué au ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle, Khalid Berjaoui.

Le ministre, qui répondait à une question orale sur "l’achoppement de l’enseignement de la langue amazighe" présentée, mardi, par le groupe Authenticité et modernité à la chambre des Conseillers, a indiqué que ces efforts se concrétisent par la création d’une filière de la langue amazighe dans les centres de Nador, Meknès, Marrakech et Inzegane.

Il s’agit aussi d’étudier la possibilité d’entamer l’enseignement de cette langue dès la prochaine rentrée scolaire dans les régions de Daraa-Tafilalet, Guelmim-Oued Noun et Casablanca-Settat, outre l’élaboration des livres scolaires pour les six années de l’enseignement primaire et la mise en place du module de la formation fondamentale et continue.

M. Berjaoui a souligné que la promulgation de la loi organique visant l’officialisation de la langue amazighe, ainsi que les recommandations du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique serviront de leviers pour la promotion de l’enseignement de l’amazighe, et ce en conformité avec les orientations contenues dans le discours royal prononcé le 9 octobre 2015 à l’occasion de l’ouverture de l’année législative.

Le ministre délégué a, par ailleurs, fait savoir que le nombre des enseignants de l’amazighe est établi à 5000, en plus de 21 inspecteurs. 

Mme El Moussalli : Le ministère de l' Education nationale s’attelle à la création d’une université virtuelle 

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Formation des cadres s’attelle actuellement à la mise en place d’une université virtuelle pour résoudre la problématique de la surpopulation à l’université, a indiqué, mardi à Rabat, la Ministre déléguée au ministère de l’Enseignement supérieur, Jamila El Moussalli. 

Mme El Moussalli, qui répondait à une question orale sur les préparatifs et l’offre pédagogique en perspective de la prochaine rentrée académique, présentée par le groupe du Parti de la justice et du développement à la chambre des Conseillers, a estimé que le développement de l’enseignement supérieur est tributaire, pour l’essentiel, de l’adoption de l’informatisation et de la mise en place d’une université virtuelle nationale répondant aux critères juridiques et logistiques. 

La responsable a fait savoir que les efforts déployés par le ministère concernent notamment l’informatisation des équivalences des diplômes qui seront délivrés dans le futur et la création de nombre d’établissements de l’enseignement supérieur, à savoir une faculté des sciences juridiques et économiques à Ait Melloul, pour répondre au besoin croissant sur ce type de formations dans la région du Sud, une filiale de l’Ecole nationale du commerce et de gestion (ENCG) à Dakhla et de deux facultés de médecine et de pharmacie à Tanger et Agadir. 

Mme El Moussalli a ajouté que l’Agence nationale d'évaluation et d'assurance qualité de l'enseignement supérieur prendra ses quartiers cette année permettant ainsi d’évaluer les filières, outre la création d’une application informatique comprenant une base de données des noms des chercheurs et des superviseurs du cycle du doctorat. 

(MAP 20/07/2016)