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Mardi 10 Octobre 2017

Le Chef du gouvernement préside la première rencontre du premier round du dialogue social tripartite

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Le Chef du gouvernement préside la première rencontre du premier round du dialogue social tripartite

M. El Othmani: Le gouvernement déterminé à garantir le succès du dialogue social et n'a aucune intention de se soustraire aux engagements

Le gouvernement est déterminé à garantir le succès du dialogue social et n’a aucune intention d’utiliser ce dialogue pour gagner du temps ou de se soustraire aux engagements comme véhiculent certains milieux, a souligné, lundi à Rabat, le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani.

Le gouvernement est engagé à institutionnaliser le dialogue social comme étant un principe, une méthodologie et un moyen de coopération commune entre les différentes parties, a indiqué M. El Othmani dans une allocution à l’occasion de la première rencontre du premier round du dialogue social en présence des représentants des quatre centrales syndicales les plus représentatives et d’une délégation de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), conduite par Mme Miriem Bensalah Chaqroun.

Dans ce contexte, il a relevé que, pour le gouvernement, le dialogue social est un mécanisme fondamental et indispensable pour développer la coopération entre les différents partenaires économiques et sociaux, faisant remarquer que le dialogue social est la voie pour réaliser la paix sociale et un mécanisme nécessaire pour le développement économique et social du Royaume.

M. El Othmani a également mis l’accent sur le rôle central des syndicats dans la défense des revendications de la classe ouvrière dans le cadre du respect mutuel, faisant part de l’engagement du gouvernement d’activer tous les mécanismes du dialogue aux niveaux central ou sectoriel.

Outre l’instauration du dialogue social et la tenue régulière de ses réunions, d’autres conditions s’avèrent nécessaires pour atteindre les objectifs escomptés, notamment une réflexion collective pour réaliser un équilibre entre les différents défis, a expliqué le responsable gouvernemental. 

A cet égard, il a insisté sur l’impératif d’adopter une action collective, d’édifier une relation basée sur l’entente entre les différentes parties et de se mettre d’accord sur les engagements pouvant être réalisés, rappelant les piliers permettant la réussite du dialogue social, dont notamment la préservation de la compétitivité de l’entreprise nationale, la protection des libertés et des droits de la classe ouvrière, la garantie des équilibres et l’amélioration de la situation des catégories les plus vulnérables et ce dans le cadre d’un dialogue commun.

Tenue de la première rencontre du premier round du dialogue social tripartite sous la présidence du Chef du gouvernement

La première rencontre du premier round du dialogue social tripartite a eu lieu, lundi à Rabat, sous la présidence du Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, avec la participation des membres du gouvernement, des représentants des quatre centrales syndicales les plus représentatives et des représentants de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).

S'exprimant à cette occasion, M. El Othmani a indiqué que le dialogue social constitue un outil capital permettant le développement de la coopération avec les partenaires sociaux et économiques et un moyen de renforcement de la paix sociale et l'action commune au service de la patrie.

Et d'ajouter que le succès du dialogue social est l'un des piliers à même de réaliser le développement économique et la justice sociale, soulignant la détermination du gouvernement d'institutionnaliser ce dialogue en tant que principe et choix stratégique.

Le gouvernement a mené plusieurs initiatives durant les cinq derniers mois dans le but de mettre en place une plateforme de dialogue social, a-t-il dit, notant que les acteurs économiques sont pleinement conscients du rôle auquel s'acquittent les centrales syndicales en vue de réaliser les aspirations de la classe ouvrière.

M. El Othmani a insisté sur la nécessité de la mise en oeuvre de tous les mécanismes du dialogue à l'échelle centrale et sectorielle et au niveau du dialogue tripartite, appelé à tenir régulièrement ses réunions pour réaliser des résultats tangibles qui seront bénéfiques pour toutes les tranches de la société, relevant l’existence de plusieurs défis qui requirent une réflexion collective en vue de trouver des issues permettant un équilibre entre les revendications objectives de la classe ouvrière, d'une part, et la prise en compte de la compétitivité et la productivité de l'économie nationale, d'autre part.

Dans ce sens, le Chef du gouvernement a appelé les partenaires socio-économiques à œuvrer de concert pour bâtir une vision future d'une relation basée sur un pacte social d'un accord définissant les engagements de l'administration dans le cadre d'un partenariat.

Par ailleurs, les représentants des centrales syndicales ont fait part, dans une déclaration à la presse avant la tenue de cette rencontre, de leurs aspirations à la réalisation du dossier revendicatif. Ainsi, le secrétaire général de l'Union marocaine du travail (UMT), Miloud Moukharik, a relevé que l'UMT s'attend à ce que le gouvernement apporte des réponses claires et concrètes aux revendications de la classe ouvrière dont notamment l'augmentation des salaires, des pensions et du SMIG et la protection des libertés syndicales.

Pour sa part, le secrétaire général adjoint de la Confédération démocratique du travail (CDT), Abdelkader Zair, a appelé le gouvernement à répondre aux questions inhérentes aux libertés syndicales et aux affaires sociales dont l'enseignement et le transport.

Quand au secrétaire général de l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Mayara Enaâm, il a appelé à la baisse de l'impôt sur le revenu (IR) et à garantir l'ensemble des libertés syndicales.

De son côté, le secrétaire général de l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM), Abdelilah Halouti, a exhorté le gouvernement à répondre aux revendications des centrales syndicales en vue de transcender "la tension qui prévaut dans la fonction publique et le secteur public".

La présidente de la CGEM, Meriem Bensalah Cheqroun, a, à son tour, insisté sur l'imperfectif de préserver la continuité et l'institutionnalisation du dialogue social, soulignant l'importance de la dimension sociale dans le développement du secteur privé et l'amélioration de la situation des salariés.

Le secteur privé crée 92 pc des opportunités d’emploi au Maroc, a-t-elle dit, ajoutant que la CGEM prend part au premier round avec un dossier revendicatif axé notamment sur l'amendement du code du travail, la promulgation d'une nouvelle loi sur la gréve, la flexibilité du marché de l'emploi et la formation professionnelle.

Ont pris part à cette rencontre le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme, Mustapha Ramid, le ministre de l'Économie et des finances, Mohamed Boussaid, le ministre du Travail et de l'Insertion Professionnelle, Mohamed Yatim, le ministre de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Mohamed Hassad, et le ministre délégué chargé de la Réforme de l'Administration et de la Fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader.

(MAP 09/10/2017)