
Symbole de la finance moderne au Maroc, la tour en verre "CFC First", qui surplombe la capitale économique de toute sa hauteur, incarne l’ambition d'un Maroc tourné vers les impératifs de compétitivité, d’attractivité internationale et d’intégration africaine.
Véritable vitrine du savoir et d’ouverture sur le continent africain, ce siège emblématique de Casablanca Finance City (CFC) reflète le rayonnement d’une place financière devenue, en quinze ans, un pilier stratégique de la politique africaine du Royaume.
Le centre d'affaires et financier, classé numéro un, en Afrique se positionne comme un catalyseur majeur des investissements directs étrangers (IDE) et un pôle de compétitivité, affirmant son rôle de passerelle stratégique entre le Maroc, l’Afrique et les grandes places financières mondiales.
Fort d’un écosystème de plus de 240 entreprises membres, dont 50 entreprises françaises, CFC a su consolider son rôle de hub régional, qui a pour socle un cadre réglementaire conforme aux standards internationaux, un régime fiscal incitatif, ainsi qu’un accompagnement personnalisé.
La place financière marocaine est également reconnue pour son adaptabilité, ayant joué résolument la carte de la réforme pour renforcer son attractivité. Cette réforme législative et fiscale engagée en 2020, avec la mise en place d’un taux unique d'imposition de 15 % en matière d'IS au-delà de la période d'exonération quinquennale et la simplification du statut CFC, a permis au Maroc de sortir de la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI).
Ces nombreux atouts ont conduit CFC à intégrer les grands réseaux mondiaux de la finance durable et de l’innovation, et devenir membre actif du réseau onusien Financial Centres for Sustainability (FC4S). CFC a également rejoint l’Initiative financière du Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP FI) en tant que "Supporting Institution", témoignant de son engagement pour une finance verte.
Dans une interview accordée à la MAP, Said El Ferrachi, expert et consultant en finance, a indiqué que CFC offre un environnement particulièrement compétitif, grâce notamment à des avantages fiscaux significatifs qui la positionnent favorablement face aux autres centres financiers mondiaux.
À cela s’ajoute une offre d’infrastructures de haut niveau facilitant l’implantation des entreprises, avec des bureaux modernes et des services adaptés aux exigences de l’activité économique.
Selon l'expert, l’un des critères distinctifs du dispositif CFC réside dans l’exigence qu’au moins un des dirigeants de l’entreprise installée dispose d’une expérience internationale et réside au Maroc, ce qui garantit une dimension globale à l’écosystème local.
"Pour bénéficier du statut CFC, les entreprises doivent répondre à plusieurs critères d’éligibilité. Elles doivent notamment installer leur siège au sein du périmètre de Casablanca Finance City, démontrer une valeur ajoutée tangible à l’économie nationale, et opérer des activités financières, telles que la gestion de portefeuille, le conseil financier ou les opérations de placement", a-t-il expliqué.
Cependant, M. El Ferrachi rappelle que des activités non financières peuvent également être acceptées, à condition qu’elles s’inscrivent dans les objectifs stratégiques de CFC. Sont notamment concernés les prestataires de services dans les domaines juridique, fiscal, stratégique ou logistique, qui accompagnent les entreprises dans leur expansion régionale.
Outre les incitations fiscales, CFC facilite également le recrutement de talents étrangers, notamment à travers des procédures administratives simplifiées pour l’obtention de cartes de séjour et de permis de travail, ce qui renforce l’attractivité de la plateforme pour les investisseurs internationaux.
À la question des perspectives d’avenir, M. El Ferrachi estime que CFC bénéficie d’un fort potentiel de développement dans un contexte où le Royaume s’est résolument ouvert à l’économie mondiale.
La plateforme permet non seulement de mobiliser des financements pour les entreprises, mais aussi de favoriser l’établissement de partenariats internationaux, renforçant ainsi la position du Maroc comme hub économique régional.
Interrogé sur le rôle de CFC dans la stratégie économique africaine du Maroc, M. El Ferrachi confirme que la plateforme joue un rôle structurant dans la dynamique d’investissement marocain sur le continent. "Le Maroc, aujourd’hui deuxième investisseur en Afrique, s’appuie sur des instruments comme CFC pour structurer sa présence dans les marchés africains, aux côtés d’autres dispositifs publics et privés", a-t-il précisé.
Cette année encore, la place financière marocaine a franchi une étape supplémentaire en accédant à la présidence de la World Alliance of International Financial Centers (WAIFC), une distinction majeure qui consacre son rôle de leader continental.
Grâce à une stratégie de partenariats ciblés, CFC a tissé un large réseau de plus de 20 partenariats avec des agences de promotion des investissements africaines et 15 autres avec les plus grands centres financiers internationaux facilitant l’accès aux marchés du continent et consolidant son positionnement en tant que point nodal de la diplomatie économique régionale.
À l’heure où la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) ouvre de nouvelles perspectives de croissance à l’échelle continentale, CFC confirme plus que jamais son rôle d’acteur structurant du développement économique africain.
Elle s’impose comme un "observatoire stratégique" au service des décideurs, en Europe comme en Afrique, et incarne la volonté du Maroc de contribuer activement à la construction d’une Afrique intégrée, prospère et souveraine.
(MAP: 08 Août 2025)