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Mercredi 11 Septembre 2013

L'application du système d'indexation sera partielle et ne concernera que le supercarburant, le gasoil et le fuel industriel

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L'application du système d'indexation sera partielle et ne concernera que le supercarburant, le gasoil et le fuel industriel

L'application du système d'indexation partielle, lors de la première phase, ne concernera que trois produits pétroliers liquides à savoir le supercarburant, le gasoil et le fuel industriel, a souligné mercredi à Casablanca le ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed Najib Boulif.

S'exprimant lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation de ce système, M. Boulif a indiqué que les produits subventionnés notamment le gaz butane, le gasoil consommé par la pêche côtière et les fuels destinés à la production de l'électricité ne seront pas soumis à l'indexation.

Les variations des prix appliqués ne portent que sur une fraction réduite de la variation totale, a-t-il fait savoir notant que pour chaque produit, l'Etat a identifié un seuil précis au-dessus ou en dessous duquel l'opération d'indexation est activée. 

Ce système, a-t-il expliqué, s'inscrit dans le cadre du processus de réforme progressive de la Caisse de compensation qui se fixe comme objectifs l'amélioration de la gouvernance et la maitrise de la charge de compensation.

Et de préconiser que le projet de réforme retenu par le Gouvernement et qui se veut une réforme progressive, s'articule autour de trois principes à savoir la poursuite pat l'Etat du soutien du pouvoir d'achat des citoyens à travers la prise en charge par le budget général d'une partie importante de la flambée des cours des produits compensés, la maitrise des dépenses de la compensation dans la limite des crédits autorisés par le parlement à travers la mise en place d'un système d'indexation partielle des prix des combustibles liquides et la mise en œuvre des dispositifs de soutien au profit de certains secteurs notamment le transport afin d'éviter toute répercussion de cette mesure sur les prix de transport des personnes et de marchandises.

Après avoir expliqué que l'objectif de l'application de l'indexation est de faire face aux effets négatifs de la volatilité des prix des produits pétroliers, M. Boulif a dit que la mise en œuvre de ce système se fera à travers le pilotage de deux actions principales adoptant chacune une périodicité propre.

La première action principale, qui se tiendra une fois par an, concerne l'identification, à la veille de chaque loi de finances, des seuils tolérables pour chaque produit pétrolier soumis au système d'indexation et qui seraient en conformité avec les crédits budgétaires ouverts à cet effet.

La 2ème action, qui se tiendra une fois par mois, concerne le calcul de la variation à appliquer ou non, en tenant compte d'un lissage des cotations sur quatre quinzaines successives en vue d'une atténuation des variations engagées.

Et d'ajouter que le poids de la subvention aux hydrocarbures au Maroc (5,5 pc) est parmi les plus élevés notant que la moyenne de la région MENA enregistre 3 pc du PIB, la moyenne de l'Afrique sub-saharienne est de 1,8 pc, la moyenne des pays G20 est de 1,1 pc. Seuls l'Egypte (7,6 pc du PIB) et l'Algérie (5,8 pc), pays producteurs ont des niveaux comparables au Maroc.

M. Boulif a en outre souligné que le Maroc a fait le choix de combiner des mesures spécifiques qui permettent de sauvegarder la compétitivité des entreprises nationales et qui assurent en même temps le pouvoir d'achat des citoyens, ajoutant que l'essentiel de l'effort de compensation est toujours assumé par le budget général de l'Etat.

Ce comparatif, a-t-il dit, montre que les différentes expériences pertinentes combinent entre autres un système d'indexation des prix à la pompe, l'accompagnement du secteur de transport public, la mise en place de filets de sécurité ou encore l'incitation à l'efficacité énergétique.

- MAP -