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Lundi 8 Juillet 2019

Mme El Moussali:L'INDH a donné une forte impulsion à l'action coopérative au Maroc

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Mme El Moussali:L'INDH a donné une forte impulsion à l'action coopérative au Maroc

L'initiative nationale pour le développement humain (INDH), lancée par SM le Roi Mohammed VI en 2005, a donné une forte impulsion à l'action coopérative au Maroc et lui a permis de devenir un des piliers essentiels de l'économie sociale et solidaire, a souligné, vendredi à Barcelone, la Secrétaire d’Etat chargée de l’artisanat et de l’économie sociale, Jamila El Moussali.

Intervenant lors d'un atelier de travail sur le thème "l'économie sociale dans la région du Moyen-Orient, de l'Afrique du Nord et des Balkans", initié par l'Union pour la Méditerranée (UpM), la secrétaire d'Etat a affirmé que l'INDH constitue un catalyseur majeur de développement de l'action des coopératives et des associations au Maroc, eu égard au rôle qu'elles jouent en tant que l'un des piliers de l'économie sociale et solidaire.

Mme El Moussali a, à cet égard, assuré que ce chantier royal représente une expérience unique et pionnière au niveau mondial, à la faveur de sa philosophie qui repose sur plusieurs piliers, dont le soutien direct fourni aux coopératives et associations de développement en vue de leur permettre de réaliser leurs projets, notant que le financement accordé par l'INDH atteint jusqu'à 70% du montant total des projets, et cela n'existe nulle part ailleurs dans le monde. Le Maroc, a-t-elle poursuivi, s'est également engagé dans le processus de régionalisation avancée, qui a permis de renforcer les composantes de l'économie sociale et solidaire, à travers l'implication des régions dans la promotion du développement du secteur, mettant en avant l'importance de la dynamique que connait actuellement cette composante fondamentale du tissu économique marocain.

La secrétaire d'Etat a, dans ce cadre, passé en revue les différents programmes et stratégies mis en place par le Royaume, en vue de promouvoir ce secteur vital qui contribue à la création d'emploi et à la lutte contre la précarité, la pauvreté et l'exclusion sociale, notant que le gouvernement a adopté une nouvelle feuille de route dans ce domaine (2020-2030) visant en particulier à faire de l'économie sociale et solidaire un levier essentiel de développement aux niveaux local, régional et national, ainsi qu'au niveau des relations et de coopération sur le plan international.

Le Maroc, en tant que pays arabe, a pu développer une expérience distinguée dans le domaine de l'économie sociale et solidaire, qui reflète l'intérêt particulier accordé par le Royaume à ce secteur et l'implication des différentes institutions dans son développement, à travers la mise en oeuvre de politiques, de programmes et d'initiatives qui ont insufflé une forte dynamique à l'action coopérative et associative, a-t-elle relevé.

Et de faire savoir que ces stratégies et politiques qui ont été adoptées il y a des décennies pour promouvoir l'économie sociale et solidaire ont permis au Maroc de s'accaparer 50% du nombre total des coopératives et des associations de développement existant dans le monde arabe, soit l'équivalent de 20.000 coopératives sur quelque 40.000 entités réparties sur tous les pays arabes.

Par ailleurs, Mme El Moussali a souligné l'importance de la coopération internationale dans ce domaine, notant l'engagement du Maroc et son implication dans les efforts déployés au niveau international en vue de promouvoir l'économie sociale.

La secrétaire d'Etat a, dans ce sens, réitéré l'engagement du Royaume à contribuer activement aux différentes initiatives visant à renforcer les relations de coopération et l'échange d'expériences et d'expertises entre les pays et les gouvernements, mettant en avant l'importance de la coopération avec le Maroc, en tant que principale porte d'entrée vers l'Afrique, à la faveur du cadre juridique et législatif régissant le secteur des coopératives au Royaume, qui a favorisé la présence des ressortissants de plusieurs pays africains dans plusieurs associations et coopératives actives dans différents secteurs.

Elle a également insisté sur l'importance de l'ouverture des institutions et des acteurs concernés par les questions de l'économie sociale et solidaire sur les expériences d'autres pays, en raison que les politiques gouvernementales qui reposent uniquement sur la dimension locale ne peuvent en aucun cas faire face aux changements profonds que connait le monde à l'heure actuelle.

Organisée en partenariat avec la Confédération espagnole des entreprises de l'économie sociale, cette rencontre s'est déroulée en présence notamment du secrétaire général de l'UpM, Nasser Kamel, et la secrétaire d'Etat espagnole chargée de l'emploi, ainsi que des représentants des gouvernements, des institutions et des associations de plusieurs pays.

Cette manifestation a été émaillée par la présentation des expériences de plusieurs pays, dont le Maroc, l'Espagne, la France et la Tunisie, en matière de développement de l'économie sociale et solidaire, ainsi que les initiatives lancées par différentes des associations des deux rives de la Méditerranée.

Cet atelier, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la Déclaration du réseau euro-méditerranéen de l'économie sociale, adoptée à l'occasion de la 4ème Conférence ministérielle sur l'emploi et le travail de l'UpM tenue en avril dernier au Portugal, a été une occasion pour renforcer les relations de coopération et de coordination entre les pays et les gouvernements du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord et des Balkans, promouvoir le développement de l'économie sociale et solidaire, et débattre des défis posés et des perspectives prometteuses que recèle ce secteur.

MAP: 06/07/2019