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Musée Al Batha des arts islamiques de Fès: grand engouement pour la découverte de la richesse de la civilisation marocaine

Le musée Al Batha des arts islamiques de Fès connaît une grande affluence de visiteurs désireux d'explorer la profondeur de la civilisation marocaine, la coexistence entre ses divers affluents, ainsi que les étapes marquantes de l’histoire du Royaume.

Cette institution unique, inaugurée officiellement en février dernier après des travaux de restauration lancés en 2019 par SM le Roi Mohammed VI dans le cadre du projet de réhabilitation et de valorisation de la médina de Fès, met en lumière les multiples facettes de la culture marocaine à travers un parcours historique et un itinéraire thématique.

Elle abrite une collection de pièces et de documents rappelant les différentes dynasties qui ont régné au Maroc depuis le VIIIe siècle jusqu’à nos jours, et jette la lumière sur des événements historiques majeurs.

Depuis son ouverture officielle le 26 février dernier, le musée est devenu une destination privilégiée pour les visiteurs marocains et étrangers, de tous âges, qui viennent découvrir cette institution historique rénovée et admirer sa collection, qui n'a rien à envier à celles des plus grands musées spécialisés dans l’histoire de la civilisation islamique en Méditerranée.

Le musée propose également des pièces retraçant des événements marquants, tels que l’histoire de l’écriture au Maroc, l’évolution de la calligraphie arabe et certains objets exceptionnels comme le minbar de la mosquée d’Al Andalous, considéré comme l’un des rares dans le monde islamique, en plus du rôle du Maroc dans la diffusion du savoir à l’époque médiévale.

Le musée éclaire sur certaines périodes de l’histoire marocaine à travers un récit historique allant de l’ère préislamique à la fondation de l’Etat islamique à Fès et les dynasties successives, jusqu’à la dynastie alaouite, en passant par la reconstitution de l’unité nationale et la construction de l’identité religieuse et politique autour de la monarchie et du rite malékite.

En outre, le musée propose des thématiques liées aux modes de vie et aux spécificités culturelles du peuple marocain, et démontre comment cette terre généreuse a su unir différents affluents culturels dans un creuset unique. Il consacre également un pavillon à la ville de Fès, mettant en exergue sa contribution historique à la culture marocaine. Le musée a enregistré depuis son ouverture à fin avril un total de 10.000 visiteurs.

"J’ai été impressionné par la présentation des objets et des œuvres retraçant l’histoire, la culture et les traditions marocaines, ainsi que par la mise en valeur du commerce marocain à travers les âges", a confié à la MAP Tom, un touriste américain rencontré sur place. "Je recommande vivement la visite de ce musée extraordinaire et je prévois d’y revenir", a-t-il dit.

Même enthousiasme chez Fehmida Chipty, une touriste américaine visitant le Maroc pour la première fois, qui s’est dite "profondément ravie" d’avoir pu découvrir de près cette merveille restaurée. "J’ai découvert à travers cette exposition la richesse et la profondeur du patrimoine culturel, artistique et historique de ce magnifique pays", a-t-elle relevé.

Mohamed, un MRE résidant en Italie, a affirmé : "J’ai appris l’existence de ce musée et je n’ai pas hésité à le visiter. J’ai été émerveillé par les objets et pièces exposés, notamment les minbars, les manuscrits, les fontaines, et bien d’autres merveilles. Je recommande à tous de venir vivre cette expérience unique".

Le conservateur du musée Al Batha, Alaa Fechtali, a indiqué que ce musée constitue désormais un symbole de la culture marocaine et incarne parfaitement la vision de SM le Roi Mohammed VI, soucieux de la préservation et de la valorisation du patrimoine culturel au niveau national et international.

Il a précisé que les travaux de restauration, qui ont duré quatre ans ont porté sur l’ensemble des éléments architecturaux du musée: bois sculpté, zellige, fontaines, ainsi que sur le jardin andalou. L’intervention a permis de préserver l’authenticité et l’identité architecturale du lieu tout en l’adaptant aux standards muséaux contemporains.

M. Fechtali a également souligné que la muséographie moderne adoptée vise à enrichir l’expérience du visiteur grâce à une scénographie interactive mettant en valeur l’art islamique, avec des objets soigneusement sélectionnés couvrant diverses périodes, depuis la culture amazighe, en passant par l’époque romaine, jusqu’aux débuts de l’Islam.

Depuis son ouverture du musée pendant le mois de Ramadan, le musée connaît une fréquentation importante de visiteurs de tous horizons venus découvrir ce site patrimonial après sa restauration. Pour améliorer l'expérience visiteur, la Fondation nationale des musées a investi dans les schémas, les illustrations et les cartes retraçant l’histoire de l’Islam depuis la naissance du Prophète Sidna Mohammed (paix et salut sur Lui), son émigration, le début du calendrier hégirien, jusqu’à la fondation de l’État idrisside. Le musée expose également des pièces provenant des différentes dynasties qui se sont succédé au Maroc depuis le VIIIe siècle, ainsi que des cartes illustrant leur étendue géographique.

Le musée Al Batha des arts islamiques constitue indéniablement l’une des plus grandes réalisations de la Fondation nationale des musées. Il joue un rôle clé dans le rayonnement culturel du Maroc, et enrichit significativement l’offre touristique et patrimoniale de la ville exceptionnelle de Fès, empreinte d’histoire et de mémoire.

(MAP: 16 Mai 2025)

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