Actualités
Jeudi 2 Juin 2022

Le ministère de la Santé est pleinement impliqué dans la mise en œuvre du Protocole territorial de prise en charge des femmes et filles victimes de violences

Le ministère de la Santé est pleinement impliqué dans la mise en œuvre du Protocole territorial de p

Le ministère de la Santé et de la Protection sociale s'implique pleinement dans la bonne mise en œuvre du Protocole territorial de prise en charge des femmes et des filles victimes de violences, a affirmé, mercredi à Rabat, M. Khalid Ait Taleb

Dans une allocution lue en son nom lors d'une rencontre de coordination pour le suivi de la mise en œuvre du Protocole territorial de prise en charge des femmes victimes de violences organisée sur deux jours par la Présidence du Ministère public, M. Ait Taleb a indiqué que le ministère s'est impliqué très tôt dans le chantier de lutte contre ces violences et la prise en charge des victimes, sachant qu'il représente un problème de santé publique.

A cet égard, le ministre a rappelé les acquis obtenus dans ce domaine, tels le renforcement du cadre institutionnel et l'harmonisation des normes et systèmes scientifiques et techniques de prise en charge des femmes et filles victimes de violences, notant que le Maroc a pu améliorer les indicateurs liés au nombre des cas de femmes et filles victimes de violences prises en charge par les hôpitaux au niveau national.

Et de noter que le nombre de femmes prises en charge par les unités intégrées au sein des hôpitaux a connu une grande évolution passant de 8.355 cas en 2012 à 22.991 en 2020 et à 24.444 en 2021.

Pour sa part, la représentante d'ONU Femmes au Maroc, Leila Rhiwi, a indiqué dans une allocution similaire que l'institutionnalisation de la coordination à tous les niveaux de gouvernance est un gage d'efficience, notant qu'une réponse efficiente aux besoins des femmes passe par une intervention coordonnée et institutionnelle.

Selon la responsable onusienne, une intervention coordonnée contribue à la protection des victimes, soulignant que l'échange d'informations entre les secteurs responsables conduit à une réduction du nombre de fois où les victimes sont invitées à raconter leur histoire, une démarche qui, selon elle, atténue leurs souffrances et évite leurs exposition à des traumatismes.

Les participants à cette rencontre, rehaussée par la participation de responsables judiciaires, de représentants des départements et instances concernés ainsi que de la société civile, débattent notamment des moyens d'améliorer les investigations judiciaires et leur pertinence par rapport à la spécificité des crimes de violence à l'égard des femmes, de l'amélioration de l'accès des femmes victimes aux services de sécurité et judiciaires et la simplification des procédures, ainsi que du renforcement du rôle des différents acteurs dans la mise en œuvre de la protection des victimes.
MAP: 01/06/2022