Le président du Sénat italien en visite de travail au Maroc

Les réformes structurantes menées au Maroc font du Royaume un modèle à suivre dans la région (Pdt du Sénat italien)
Le Royaume du Maroc, grâce à ses réformes structurantes, s'impose désormais comme un modèle à suivre à l'échelle régionale, a indiqué le président du Sénat italien, Pietro Grasso, actuellement en visite de travail dans le Royaume.
Lors d'un entretien, lundi à Rabat, avec le président de la Chambre des Conseillers, Mohamed Cheikh Biadillah, M. Grasso a souligné que sa visite au Maroc, la première à l'étranger depuis son élection à la tête du Sénat italien, est essentiellement motivée par les réformes structurantes qui ont érigé le Maroc en modèle à suivre dans une région en pleine mutation, indique un communiqué de la Chambre des Conseillers parvenu mardi à la MAP.
Le choix porté sur le Maroc s'explique également par les relations excellentes existant entre les deux pays, a souligné le chef du Sénat italien, ajoutant que la sagesse et l'approche volontariste de SM le Roi Mohammed VI ont mis le Maroc à l'abri des bouleversements qu'a connus la région.
Sur le plan bilatéral, M. Grasso s'est déclaré satisfait de la qualité et du niveau de la coopération entre les deux pays dans divers domaines, saluant le rôle joué par le Maroc et l'Italie dans le rayonnement de la zone méditerranéenne.
Dans le même sillage, le Président du Sénat Italien, a mis en exergue les défis communs à relever, à leur tête les problématiques de la migration et du crime organisé, mettant l'accent sur la nécessité de la coopération et l'intensification des efforts de tous les pays du pourtour méditerranéen pour faire face à ces questions selon une vision commune respectant les droits de l'Homme et les chartes internationales.
S'agissant de la question de l'intégrité territoriale du Royaume, le président du Sénat a exprimé le soutien de son pays aux efforts diplomatiques déployés par les Nations unies en vue de parvenir à une solution définitive, juste et durable au conflit du Sahara.
Pour sa part, M. Biadillah a salué les relations distinguées entre les deux pays, rappelant à cet égard la visite historique de SM le Roi Mohammed VI en Italie en avril 2000 et ses impacts positifs sur le renforcement des rapports de partenariat, de coopération et d'amitié.
Le président de la Chambre des Conseillers a, en outre, passé en revue les réformes structurantes initiées par le Maroc, sous la conduite du Souverain, citant, entre autres, la rupture avec les violations passées des droits de l'Homme et l'adoption de la Constitution 2011 qui a ouvert des perspectives prometteuses et jeté les jalons d'un modèle démocratique et de développement singulier dans un contexte régional très complexe.
M. Biadillah a évoqué les défis communs liés notamment à l'immigration clandestine, le crime organisé, la contrebande et le trafic d'êtres humains, de drogue et d'armes, et les connexions avec les organisations terroristes dans la zone sahélo-saharienne.
Lors de cette rencontre, le président de la Chambre des Conseillers a mis en avant la nouvelle politique migratoire et d'asile, adoptée par le Maroc conformément aux Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, et qui prend en compte les engagements du Royaume en matière de protection des droits des réfugiés et immigrés, ainsi que les chantiers de développement et les opportunités d'investissement qu'offre le Royaume pour les compagnies italiennes dans divers secteurs.
M. Biadillah a également informé le président du Sénat italien des développements de la question de l'intégrité territoriale du Maroc. A ce propos, il a mis l'accent sur l'importance de la proposition d'autonomie pour les provinces du Sud comme une solution réaliste et sérieuse, à même de faire sortir la région de l'impasse actuelle et d'accélérer la cadence de l'intégration des cinq pays maghrébins, outre son ambition de permettre aux familles sahraouies séparées de se réunir et à la population locale de gérer ses propres affaires au sein d'un Maroc uni.
Stabilité et sécurité en Méditerranée au centre d'entretiens entre le chef du gouvernement et le président du Sénat italien
La stabilité et la sécurité dans le bassin méditerranéen et la région arabe ont été, lundi à Rabat, au centre d'entretiens entre le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, et le président du Sénat italien, Pietro Grasso, actuellement en visite de travail au Maroc.
Lors de cette entrevue, tenue en présence notamment du ministre d'Etat, Abdellah Baha, et de l'ambassadeur de l'Italie au Maroc, Roberto Natali, les deux parties ont examiné plusieurs sujets d'intérêts communs et les moyens de développer les relations bilatérales dans différents domaines.
Les entretiens ont également porté sur les moyens de renforcer les relations d'amitié distinguée existant entre le Maroc et l'Italie, les initiatives communes visant au renforcement de la coopération bilatérale dans les domaines économique, social et culturel ainsi que l'ouverture de nouvelles perspectives devant cette coopération pour l'élargir à d'autres nouveaux domaines.
Auparavant, le président du Sénat italien avait eu des entretiens avec les présidents des deux chambres du Parlement. Il avait tenu une conférence de presse où il a formulé le souhait de son pays de renforcer les relations avec le Royaume tout en mettant l'accent sur l'importance de la consolidation de la stabilité et de la sécurité dans le bassin méditerranéen.
L'Italie et le Maroc œuvrent constamment en faveur de la stabilité en Méditerranée
L'Italie et le Maroc œuvrent constamment en faveur de la paix et de la stabilité dans la région méditerranéenne notamment à travers des initiatives prises par les parlements des deux pays tant au niveau bilatéral que multilatéral, a affirmé le Président du Sénat italien, Pietro Grasso, en visite officielle au Maroc, du 2 au 4 courant, à l'invitation de son homologue Mohamed Cheikh Biadillah.
M. Grasso a souligné, dans un entretien, que les deux pays entretiennent d'excellentes relations et affichent une ferme détermination à leur insuffler une nouvelle dynamique notamment dans le domaine économique.
M. Grasso, qui s'est réjoui des mutations en cours au Maroc, "porte stratégique pour accéder au continent africain", a fait observer qu'à travers ses entretiens avec les hauts responsables marocains notamment le président de la Chambre des conseillers, l'Italie compte "relancer et renforcer" ses rapports avec le Royaume qui jouit d'"une stabilité politique exceptionnelle sur la rive sud de la Méditerranée" et où sont implantées plusieurs entreprises transalpines alors que d'autres sont prêtes à y investir.
Le président du Sénat italien a, par ailleurs, indiqué que la coopération entre les parlements des deux pays est "vieille et très positive" aussi bien au niveau bilatéral qu'au sein d'organisations internationales telle l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée.
"Les deux institutions législatives jouent désormais un rôle prépondérant en matière de diplomatie parallèle", a-t-il relevé, rappelant qu'il avait abordé avec le Président de la Chambre des Conseillers, lors de sa visite à Rome, en novembre dernier, les moyens susceptibles de relancer la coopération entre les deux parlements.
Abordant la question migratoire, M. Grasso a souligné qu'il compte soulever ce problème avec les autorités marocaines d'autant plus que les deux pays subissent l'impact négatif des flux incessants en provenance de l'Afrique subsaharienne.
"Il faut, tout de même, faire la distinction entre différents types d'immigration qui sont dus aussi bien aux guerres, à la violation des droits de l'Homme et à l'absence de système démocratique, qu'à des raisons purement à caractère économique".
Né en1945, M . Grasso, ancien magistrat palermitain, est un homme politique et membre du Parti démocrate (PD). Il est Président du Sénat de la République depuis 2013.
Magistrat en Sicile dans les années 1980, il devient rapidement une figure de la lutte contre la mafia. En 1999, il est nommé procureur de Palerme, puis procureur national anti-mafia en 2005. En 2012, il annonce sa candidature aux élections générales de février 2013, sous les couleurs démocrates.
Elu sénateur, il est devenu président du Sénat au 4è tour de scrutin, par ses pairs, au lendemain de l'ouverture de la législature.
M. Grasso est l'auteur de plusieurs ouvrages notamment "La mafia invisibile: La nuovelle stratégique de Cosa nostra", "Argent sale : comment la Mafia recycle des milliards et pollue l'économie mondiale" et "Tous Libres: Lettre à un jeune qui ne veut pas être tué par la Mafia".
-MAP-