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Jeudi 5 Décembre 2013

Le ministre des AEC au forum de l'Institut PEMED sur "Les enjeux et perspectives de la colocalisation en Méditerranée"

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Le ministre des AEC au forum de l'Institut PEMED sur

Face à la grande mutation industrielle et à la reconfiguration de l'économie mondiale, l'espace méditerranéen a besoin de se repositionner pour gagner le pari de la compétitivité, a affirmé, jeudi soir à Paris, le ministre des Affaires étrangères et de coopération, Salaheddine Mezouar.

S'exprimant lors d'un forum organisé par l'Institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen (IPEMED) sur "Les enjeux et perspectives de la colocalisation en Méditerranée", M. Mezouar a plaidé pour une accélération de la dynamique d'intégration dans cette région pour une création partagée des valeurs.

Il a également estimé que des partenariats plus larges et plus ouverts constituent l'"enjeu de demain", mettant en outre l'accent sur le rôle de la colocalisation dans la création des richesses.

"La colocalisation est un des éléments du co-développement", a-t-il dit, relevant qu'"il n'y a pas de paix et sécurité sans développement".

M. Mezouar a, d'autre part, indiqué que l'Afrique doit être perçue comme une opportunité, appelant à l'encouragement de l'investissement dans cette région.

"L'Afrique n'a pas besoin d'aide mais d'investissements", a-t-il insisté.

Pour sa part, le président de la Fondation Anna Lindh, André Azoulay a appelé à continuer à croire à la Méditerranée qui doit s'inscrire dans la dynamique de la lucidité et du futur.

"Nous sommes à un moment où l'histoire peut donner rendez-vous à la Méditerranée", a-t-il estimé, relavant que la colocalisation représente la génération future du partenariat euro-méditerranéen.

"La colocalisation peut introduire une nouvelle logique et une nouvelle dynamique au partenariat euro-méditerranéen", a affirmé M. Azoulay.

Pour M. Azoulay, le projet méditerranéen a toutes les composantes d'un projet stratégique, politique, culturel et économique qui fera un partage plus équilibré de la valeur ajoutée.

Le secrétaire général de l'Union pour la méditerranée (UpM), Fathallah Sijilmassi a, quant à lui, plaidé pour une approche graduelle pour l'intégration régionale, relevant que la rive sud de la Méditerranée constitue un grand espace de potentialités.

La méditerranée constitue un espace d'opportunités énormes qu'il faut saisir pour que l'intégration régionale soit au service d'un partenariat gagnant-gagnant, a-t-il poursuivi.

Il a en outre déploré la faiblesse des échanges commerciaux au sein de cette région, faisant remarquer que leur taux ne dépasse pas les 3 pc entre les pays de l'Afrique du nord. 

Après avoir souligné que les deux rives de la Méditerranée ont des intérêts convergents, M. Sijilmassi a mis l'accent sur l'importance d'intégrer la dimension africaine dans la Méditerranée.

"L'Afrique a toute sa place dans cet espace", a-t-il insisté.

Cette rencontre a été l'occasion de débattre de plusieurs aspects liés à la colocalisation dont les conditions et moyens de sa réussite.

-MAP-