Marrakech : la cinquième Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement
Le ministre espagnol de l'Intérieur se félicite de la coopération maroco-espagnole fructueuse dans le domaine de la lutte contre l'immigration clandestine
Le ministre espagnol de l'Intérieur, Juan Ignacio Zoido, s'est félicité mercredi, à Marrakech, de la coopération maroco-espagnole fructueuse dans le domaine de la lutte contre l'immigration clandestine.
"J’ai remercié mon homologue marocain pour les efforts du Maroc et pour tout le travail que nous menons pour éviter des pertes humaines lors de la traversée de la Méditerranée", a-t-il déclaré à la presse, à l'issue de ses entretiens avec le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, en marge de la 5-ème conférence du Dialogue euro-africain sur la migration et le développement qu'abrite la cité ocre les 1er et 2 mai.
"Nous sommes conscients de cet effort, nous l’avons évoqué et nous sommes en train de prendre des mesures pour renforcer nos dispositifs communs pour éviter l’immigration clandestine et surtout sauver des vies humaines et éviter des pertes humaines dans les eaux de la Méditerranée occidentale", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, M. Juan Ignacio Zoido a estimé que l'Espagne est l’un des pays ayant participé à la mise en place du Processus de Rabat, relevant que les principes de solidarité, de responsabilité partagée en matière de traitement de tous les sujets de la migration sont fondamentaux et en même temps dans le strict respect des droits de l’homme.
Le responsable espagnol a plaidé pour une collaboration avec les pays d’origine, de transit et d’accueil des migrants.
"Nous sommes conscients que le Maroc a une pression migratoire plus supérieure qu’avant, eu égard à la pression en provenance de l’Afrique centrale et du Sahel qui est supérieure que dans le passé", a-t-il fait remarquer.
Le Processus de Rabat démontre chaque jour sa pertinence (M. Bourita)
Le processus de Rabat, qui est une plateforme d'échanges et de dialogue euro-africaine concernant les politiques, les opportunités et les défis en matière de migration et de développement, démontre chaque jour sa pertinence, a souligné mercredi, à Marrakech, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.
"Le Processus de Rabat a acquis une maturité pour permettre des débats fréquents et pour permettre de concilier la gestion de la migration avec la problématique du développement", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse tenue en marge de la 5-ème conférence du Dialogue euro-africain sur la migration et le développement qu'abrite la cité ocre les 1er et 2 mai.
La participation de plus de 40 ministres concernés par cette question à cette conférence ministérielle, témoigne de l'intérêt et de l'attachement au Processus de Rabat, s'est-il réjouit, indiquant que "cette conférence a débouché sur des résultats concrets, dont le renouvellement de l'engagement politique avec des paramètres qui doivent guider notre action".
Il s'agit aussi d'un Plan d'action, qui contient des idées précises et concrètes qui touchent les différents aspects de la migration: facilitation des visas, lutte contre l'immigration clandestine et les réseaux de traite des êtres humains, la problématique de l'intégration des migrants et leur protection et la question des demandeurs d'asile, a-t-il expliqué, précisant que ce Plan d'action constitue une feuille de route pour les années à venir.
M. Bourita a par ailleurs, fait remarquer que cette année au Maroc sera orientée vers la question de la migration avec la tenue de la 5-ème conférence du Dialogue euro-africain sur la migration et le développement, la 11è édition du Forum mondial sur la migration et le développement durable, la Conférence intergouvernementale pour l'adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières entre autres.
Et de conclure que le Maroc "essaie de créer une cohérence entre sa politique nationale et sa contribution aux niveaux régional et international à la gestion de la question migratoire, qui est une question structurante des relations entre les deux rives".
Le vice-premier ministre belge, ministre des affaires étrangères et des affaires européennes, Didier Reynders, a relevé pour sa part, l'engagement de SM le Roi Mohammed VI et du Royaume du Maroc en faveur de la question migratoire.
M. Reunders, dont le pays préside le Dialogue euro-africain sur la migration et le développement, a réitéré l'engagement de 27 pays de l'Union européenne (UE) en faveur du Processus de Rabat et du Dialogue euro-africain sur la migration et le développement.
Le Commissaire européen à la Migration et aux Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, a relevé de son côté, l'importance de la question de la migration et du développement des deux côtés de la Méditerranée.
"L'UE est engagée à approfondir cette coopération et ce dialogue avec les pays africains", a-t-il dit, relevant que ces deux questions sont placées au centre de la politique européenne et une priorité de coopération avec l'Afrique.
M. Avramopoulos a indiqué que le Plan d'action et la Déclaration de Marrakech établissent les cinq axes prioritaires sur lesquels "nous devons concentrer notre effort".
Il s'agit tout d'abord de résoudre les causes profondes de la migration irrégulière, organiser les canaux de l'immigration légale, donner la protection à ceux qui en ont besoin, lutter d'une manière plus efficace contre les réseaux de trafiquants d'êtres humains et de renforcer les capacités de contrôle des territoires et des frontières et l'amélioration de la coopération, a-t-il précisé.
M. Avramopoulos a appelé les pays concernés à mettre en œuvre la législation permettant d'identifier les réseaux de trafiquants.
Le ministre de l'intégration africaine et des Burkinabé de l'extérieur, Paul Robert Tiendrebeogo, dont le pays présidera le Dialogue euro-africain sur la migration et le développement, a salué le leadership et l'engagement du Maroc en faveur des questions de la migration et du développement.
"Nous ne doutons point de l'engagement de l'UE", a-t-il ajouté, relevant que la mise en œuvre du Plan d'action adopté à Marrakech devra débutée dans les plus brefs délais.
Dialogue euro-africain sur la migration et le développement : Adoption de la Déclaration et du Plan d'action de Marrakech
Les pays membres du Processus de Rabat pour le Dialogue euro-africain sur la migration et le développement ont adopté, mercredi, la "Déclaration Politique de Marrakech", laquelle comprend notamment le programme 2018-2020, au terme des travaux de leur cinquième conférence ministérielle tenue les 1er et 2 mai dans la cité ocre.
Les participants à cette conférence, qui a réuni des ministres des Affaires étrangères et/ou de de l'Intérieur, de la sécurité ou de la migration d'une soixantaine de pays, outre des représentants d'organismes internationaux, des diplomates onusiens et des partenaires du Processus de Rabat, ont également procédé à l'adoption d'un Plan d'action ciblé et opérationnel qui se base en priorité sur une approche régionale tout en respectant les souverainetés des Etats.
Ce Plan d'action vise notamment à maximiser l'impact positif de la migration régulière pour le développement et parvenir à une compréhension commune des causes profondes de la migration irrégulière et des personnes déplacées de force dans la région du Processus de Rabat, tout en adoptant une approche régionale dans l’identification et la mise en oeuvre des actions, une approche inclusive et pluripartite et une attention spéciale à la collecte, l'analyse et le partage des données désagrégées.
Ils ont aussi convenu d'aligner ce programme sur les cinq domaines du Plan d'action conjoint de la Valette, afin de maintenir une cohérence avec celui-ci. Ces domaines son axés sur les Avantages des migrations en termes de développement et lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées, Migration légale et mobilité, Protection et asile, Prévention de la migration irrégulière et la traite des êtres humains et Retour, réadmission et réintégration.
Les conférenciers ont, en outre, convenu de mettre en oeuvre de manière effective et équilibrée le plan d'action adopté en intégrant les priorités transversales portant sur une approche fondée sur les droits de l'Homme et la nécessité d'accorder une importance aux questions de genre et de protection des migrants en situation vulnérable, ainsi qu'à la lutte contre la xénophobie, le racisme et les discriminations.
Ces priorités transversales portent également sur des approches régionale, inclusive et pluripartite, tout en accordant une attention spéciale à la collecte, l'analyse et le partage des données désagrégées.
Dans leur Déclaration finale, les participants ont, par ailleurs, décidé de cibler des actions concrètes qui reflètent la valeur ajoutée spécifique du Processus de Rabat, laquelle réside principalement dans sa capacité à mettre en réseau les acteurs politiques et techniques concernés, à formuler des actions qui tiennent compte des spécificités régionales et à centraliser les informations tirées de leur mise en oeuvre, tout en respectant un équilibre géographique à tous les niveaux.
Ils ont, à cet égard, convenu de spécifier les modalités d'exécution des actions ciblées et d'utiliser les mécanismes et outils pertinents pour suivre et évaluer périodiquement la mise en oeuvre du Programme de Marrakech 2018-2020, afin d'en améliorer la portée et l'impact.
Ces décisions interviennent eu égard à l'importance grandissante des questions de migration au niveau mondial en général, et dans les relations euro-africaines et intra-africaines en particulier, ainsi que la nécessité d'identifier des réponses adaptées et coordonnées pour la gestion des mouvements migratoires dans tous leurs aspects, souligne la Déclaration de Marrakech.
La cinquième Conférence ministérielle du Dialogue euro-africain sur la migration et le développement, aussi dite "Processus de Rabat", a été précédée, mardi, par la réunion des fonctionnaires de haut niveau.
Le Processus de Rabat est une plateforme d'échanges et de dialogue euro-africaine concernant les politiques, les opportunités et les défis en matière de migration et de développement dans le but d'échanger les expériences et bonnes pratiques, établir des partenariats et définir les priorités internationales en la matière.
Marrakech : Clôture de la 5è Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement
La cinquième Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement a clos ses travaux mercredi soir dans la cité ocre, par l'adoption de la Déclaration et du Plan d'action de Marrakech.
La Déclaration de Marrakech "constitue une nouvelle brique dans l'édifice que nous construisons ensemble depuis douze années et qui a permis de faire sortir la migration euro-africaine de la liste des problèmes à résoudre, pour la placer dans le registre des thématiques principales de notre dialogue et coopération", a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, dans son allocution de clôture.
"Par votre forte mobilisation aujourd'hui, vous avez à nouveau prouvé la pertinence du cadre multilatéral pour traiter d'une question aussi sensible que la migration et le développement dans le contexte euro-africain", ainsi s'est adressé le chef de la diplomatie marocaine aux participants à cette conférence qui a réuni des ministres et responsables de haut niveau provenant de plus d'une soixantaine de pays.
M. Bourita a, par la même, annoncé que la ville de Marrakech donne à nouveau rendez-vous aux participants, d'ici sept mois, pour prendre part à deux événements d'envergure, à savoir la réunion annuelle du Forum mondial sur la migration et le développement, qui sera co-présidée par le Maroc et l'Allemagne, et la Conférence d'adoption du pacte mondial pour des migrations sures, ordonnées et régulières.
Il s'est, en outre, félicité du "succès" des travaux de cette conférence, émettant son souhait d'une "bonne continuation pour le processus de Rabat".
La cérémonie de clôture a également été marquée par le passage de flambeau au Burkina Faso, représenté par le ministre de l'Intégration africaine et des burkinabé de l’extérieur, Paul Robert Tiendrebeogo, qui succède à la Belgique pour la présidence du comité de pilotage du Processus de Rabat.
La cinquième Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement, qui a réuni les ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur, de la sécurité ou de la migration d'une soixante de pays, ainsi que des représentants d'organisations onusiennes, de diplomates internationaux et de partenaires du dialogue euro-africain sur la migration et le développement, a été l'occasion de discuter du cadre de la Valette et de la responsabilité qui incombe au Processus de Rabat dans ce cadre.
Cette rencontre ministérielle, aussi dite "Processus de Rabat", dont les éditions précédentes se sont déroulées respectivement à Rabat (2006), Paris (2008), Dakar (2011) et Rome (2014), a été précédée, mardi, par une réunion préparatoire des fonctionnaires de haut niveau, avec au programme une session sur l’évolution des négociations qui se tiennent chaque mois à New York en vue d’adopter un Pacte global pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
Egalement connu sous le nom de Dialogue euro-africain sur la migration et le développement, le Processus de Rabat réunit près de soixante pays partenaires européens et africains d’Afrique Centrale, de l’Ouest et du Nord, ainsi que la Commission européenne (CE) et la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour discuter, dans un esprit de partenariat, des questions liées à la migration et à la mobilité.
Né en 2006 d'un constat et d'une prise de conscience des Etats que le nombre croissant des migrants souhaitant franchir le détroit de Gibraltar pour entrer en Europe ne relève pas exclusivement de la responsabilité du Maroc et de l'Espagne et nécessite d'associer les pays d'origine, de transit et de destination concernés par les routes migratoires qui relient l'Afrique à l'Europe, le Processus de Rabat est considéré comme l'un des dialogues les plus dynamiques sur la migration entre les deux continents.
"Le Maroc, un exemple en matière de gestion migratoire en Afrique, si ce n'est le meilleur" (Commissaire CEDEAO)
"Le Maroc est un exemple en matière de gestion migratoire en Afrique, si ce n'est le meilleur", a affirmé, mercredi à Marrakech, le Commissaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), chargé du commerce, des douanes et de la libre circulation, Konzi Tei.
"A la CEDEAO, nous sommes très séduits par l'engagement du Maroc et par les initiatives positives qu'il entreprend en faveur des migrants. Le Royaume est un exemple en matière de gestion migratoire en Afrique, si ce n'est le meilleur", a déclaré M. Tei à la MAP en marge de la 5-ème Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement, qui tient ses travaux les 1er et 2 mai dans la cité ocre.
M. Tei, qui conduit la délégation de la commission de la CEDEAO prenant part à cette conférence, a également salué les législations adoptées au Maroc en faveur des migrants africains, exprimant son "admiration du leadership marocain dans la gestion des flux migratoires".
Il a salué, en ce sens, le leadership de SM le Roi Mohammed VI en matière de gestion de la question migratoire, ainsi que "la manière dont le Souverain traite les migrants africains", appelant les pays membres du Processus de Rabat à suivre la démarche du Maroc, "un pays sur lequel nous pouvons compter dans le pilotage réussi du Processus de Rabat", a-t-il affirmé.
Evoquant la participation de la délégation de la commission de la CEDEAO à cette rencontre, il a indiqué que l'objectif est de "manifester le soutien" au Processus de Rabat, notant que la CEDEAO est "particulièrement concernée par les flux migratoires, ce qui nous interpelle à prendre une part active dans le cheminement de ce Processus qui constitue un mécanisme important devant permettre de mettre un accent particulier sur le flux irrégulier et les autres phénomènes qui gangrènent la migration régulière".
Au sujet de l'adhésion du Maroc à la CEDEAO, M. Tei a souligné que "le plus on est nombreux, le plus on est puissant pour aller loin", exprimant son espoir que cette adhésion permettra la communauté de tirer profit de l'expérience marocaine.
Il a, par ailleurs, relevé que la CEDEAO a des mesures claires concernant la mobilité des citoyens de la sous-région, notamment le droit de la libre circulation ou d'établissement, soulignant que l"'adhésion du Maroc va certainement appeler à des négociations qui permettront de voir comment arrimer ensemble ces dispositions, celles du Maroc étant favorables à l'immigration".
Il a, enfin, exprimé sa certitude que l'adhésion du Maroc à la CEDEAO "serait un plus pour cette communauté".
La cinquième Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement réunit des ministres des Affaires étrangères et/ou de l'Intérieur, de la sécurité ou de la migration d'une soixantaine de pays, outre des représentants d'organismes internationaux, de diplomates onusiens et de partenaires du dialogue euro-africain. Elle sera clôturée par l'adoption de la Déclaration de Marrakech et du Plan d'action de Marrakech.
Marrakech : M. Bourita s'entretient avec des ministres africains et européens au sujet de la migration
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, au eu, mercredi à Marrakech, des entretiens avec plusieurs ministres africains et européens ainsi qu'avec des diplomates onusiens, portant sur la problématique migratoire, en marge des travaux de la cinquième Conférence du dialogue euro-africain sur la la migration et le développement.
M. Bourita a ainsi rencontré la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU pour les migrations, Mme Louise Arbour, le ministre burkinabé de l'intégration africaine et des Burkinabé de l’extérieur, Paul Robert Tiendrebeogo, et le ministre hongrois des Affaires étrangères et du commerce, Peter Szijarto.
Dans une déclaration à la presse, Mme Louise Arbour a fait savoir que ses entretiens avec M. Bourita ont porté sur les préparatifs à la prochaine Conférence intergouvernementale pour l'adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, prévue en décembre prochain au Maroc.
Et de souligner que le Processus de Rabat alimente toutes les discussions et négociations à New York en prélude à l’adoption de ce pacte.
Dans une déclaration similaire, le ministre burkinabé de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrebeogo, a relevé l’excellence des relations unissant le Maroc et le Burkina Faso, saluant par la même le leadership et l’engagement de SM le Roi Mohammed VI dans les questions relatives à la migration.
La cinquième Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement a ouvert ses travaux, mercredi matin à Marrakech, avec la participation des ministres des Affaires étrangères et/ou de l'Intérieur, de la sécurité ou de la migration d'une soixantaine de pays.
Cette rencontre de haut niveau est aussi marquée par la présence de représentants d'organismes onusiens, de diplomates internationaux, ainsi que de partenaires du dialogue euro-africain sur la migration et le développement. Elle sera sanctionnée par l'adoption de la Déclaration de Marrakech et du Plan d'action de Marrakech.
Le Processus de Rabat est une plateforme d'échanges et de dialogue euro-africaine concernant les politiques, les opportunités et les défis en matière de migration et de développement dans le but d'échanger les expériences et bonnes pratiques, établir des partenariats et définir les priorités internationales en la matière.
La gestion efficiente de la migration requiert une “excellente” coopération régionale et internationale
La gestion équilibrée et efficiente des migrations internationales requiert, avant tout, une excellente coopération régionale et internationale, axée sur les intérêts convergents de tous ceux qui sont impliqués dans la question migratoire, a indiqué, mercredi à Marrakech, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour la migration internationale, Louise Arbour.
La gestion des flux migratoires "ne relève pas exclusivement de la responsabilité d'une seule région, mais devrait être abordée dans un cadre durable, associant les pays d'origine, de transit et de destination", a relevé Mme Arbour qui intervenait en ouverture de la 5è Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement, soulignant que “c'est dans cette logique que s'inscrit le processus de Rabat”.
Elle a relevé, par ailleurs, que l'adoption à Marrakech d'un pacte mondial sur les migrations sûres, ordonnées et régulières devrait s'inspirer du Processus de Rabat et du dialogue constructif instauré entre les pays partenaires.
La migration constitue "un vrai moteur de croissance économique, d'innovation et de développement durable", a ajouté la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies, notant que la mobilité humaine, "lorsqu'elle est bien gérée, permet chaque année à des millions de personnes de se doter de nouvelles opportunités et de créer de nouveaux liens entre les pays et les sociétés".
Pour sa part, le vice-premier ministre belge, Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères et des affaires européennes, a souligné que la tenue de cette conférence ministérielle à Marrakech 12 ans après le lancement du Processus à Rabat démontre "une fois de plus le rôle de leadership du Maroc dans la gestion des flux migratoires”, faisant remarquer que le Processus de Rabat fournit à l'ensemble des pays membres un lieu pour un “dialogue franc, ouvert et constructif sur des questions parfois sensibles de la migration, qui devraient être marquées par un partenariat et un équilibre géographique entre les membres européens et africains”.
M. Reynders a, par ailleurs, relevé que l'objectif du Pacte mondial pour la migration est de parvenir à long terme à une migration sûre, régulière et ordonnée, émettant l'espoir que “chaque membre du processus contribue activement à insuffler l’esprit positif et constructif du processus de Rabat dans les négociations”.
Le chef de la diplomatie belge, tout en saluant le “résultat positif” du processus de Rabat qui “emmène aujourd'hui à l'adoption d'un plan d'action concret et ciblé”, souligne que ce plan d'action doit être fondé sur les droits de l'Homme, en intégrant de façon transversale des thématiques cruciales, à savoir la lutte contre le racisme, la xénophobie et les discrimination à l'encontre les migrants, la collecte de données objective et en accordant une attention particulière aux personnes les plus vulnérables, notamment les femmes, les enfants, les mineurs non accompagnés ou encore les personnes en situation de handicap.
De son côté, le ministre de l'intégration africaine et des burkinabé de l'extérieur au Burkina Faso, Paul Robert Tiendrebeogo, dont le pays prend le flambeau de la présidence de la prochaine conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement, a souligné que le processus de Rabat constitue une base idéale pour des échanges fructueux sur les défis et les opportunités de la migration, ajoutant que les échanges doivent permettre de relever ces défis et de saisir les opportunités de la mobilité afin de contribuer au développement et au rapprochement inclusif.
"Nul ne peut ignorer que la mobilité des populations est un phénomène historique qui a toujours renforcé la civilisation humaine et participé au connaissance entre les peuples, leur intégration elle est même un facteur de stabilité", a relevé le ministre burkinabé.
Il a, en outre, précisé que le caractère endogène et exogène de la migration en fait un phénomène plus complexe à jamais, notamment avec la montée des tensions régionales, le réchauffement climatique, la désertification, la menace terroriste, le chômage et le sous-emploi, soulignant que la gestion de la migration irrégulière, la lutte contre le trafic des migrants et la traite des êtres humains nécessite une bonne coordination entre les différents partenaires.
Pour sa part, le Commissaire de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour le commerce, la douane et la libre circulation, Konzi Tei, a exprimé sa gratitude à SM le Roi Mohammed VI pour ses efforts en faveur de la coopération avec les Etats membres de la CEDEAO, soulignant qu"'en abritant la présente conférence ministérielle, le Maroc ne déroge pas à sa tradition légendaire de tolérance et d'ouverture dans la gestion des flux migratoires". "Cette disponibilité constante prouve par ailleurs l'attachement du Royaume à cette question essentielle dans le développement, dont le rôle déterminant lui a été reconnu à juste titre par la désignation de SM le Roi Mohammed VI comme leader de l'Union africaine en matière de gestion migratoire", a-t-il affirmé.
Pour sa part le Commissaire européen à la migration et aux affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos, a relevé que les échanges entre les pays membres "doivent produire des résultats concrets en Europe et en Afrique", appelant les différents partenaires à oeuvrer de concert dans un esprit de solidarité et d'accorder davantage d’intérêt aux axes prioritaires qui affecteront les résultats la coopération entre les différents partenaires.
"Les jeunes migrants ne comptent pas sur nos paroles mais sur nos actes", a-t- indiqué, faisant état de la disponibilité de l'Union européenne qui est "prête à s'engager dans cette perspective".
Il a, par ailleurs, fait savoir que les premiers objectifs de cette conférence devraient être la résolution des causes profondes de la migration irrégulière, ajoutant que les nouveaux cadres proposés aujourd'hui par l'UE montrent sa détermination de maintenir le soutien de l'Afrique et de renforcer la coopération euro-africaine.
La Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement, dont les travaux ont été précédé, mardi, par la réunion des fonctionnaires de haut niveau, réunit les ministres des affaires étrangères et/ou de l'intérieur, de la sécurité et de la migration d'une soixantaine de pays, ainsi que plusieurs représentants d'organismes onusiens, de diplomates internationaux et de partenaires du dialogue euro-africain sur la migration et le développement.
Cette rencontre sera notamment sanctionnée par l'adoption de la Déclaration de Marrakech et du Plan d'action de Marrakech.
Nasser Bourita : "La migration est trop riche pour être ramenée à l'immigration irrégulière"
Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a estimé, mercredi à Marrakech, que "la migration est trop riche pour être ramenée à l'immigration irrégulière".
"La conviction du Maroc est que la migration est trop riche pour être ramenée à l'immigration irrégulière; elle est trop complexe pour être réduite aux perceptions stéréotypées associées aux migrants et trop utile pour être simplifiée en une équation binaire au postulat erroné et à la somme discriminante", a affirmé M. Bourita lors de la cérémonie d'ouverture officielle de la cinquième conférence du dialogue euro-africain sur la migration et le développement qu'abrite la cité ocre les 1er et 2 mai.
La coopération dans le domaine migratoire, a relevé le ministre, s’entend fondamentalement au-delà des seuls – bien que nécessaires – contrôle des frontières et lutte contre les réseaux criminels de trafic des migrants, notant que cette coopération doit être une solidarité agissante, plaçant le continent africain au cœur de ses actions en matière de migration.
Il a rappelé, en ce sens, que le Maroc a mis en place, depuis cinq ans, une politique nationale d’immigration et d’asile qui favorise l’intégration durable des migrants, ajoutant que cette politique a permis, notamment, deux campagnes de régularisation des migrants, dont la dernière s’est close sur un bilan de 28.400 demandes, dont 95% sont des ressortissants de pays africains frères.
Et de poursuivre que le Maroc cultive, par ailleurs, une dialectique fondée sur la cohérence entre la politique intérieure et la politique extérieure et développe une diplomatie migratoire d’ouverture, essentiellement tournée vers la défense des priorités du continent africain.
Le ministre a souligné, en outre, que le mandat de leader de l’UA sur les questions migratoires, confié à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, traduit bien cet engagement, ajoutant que la présentation de l’Agenda Africain pour la Migration, lors du 30è Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine fut l’aboutissement d’une approche faisant de la migration un levier du co-développement, un vecteur de solidarité et un pilier de la coopération Sud-Sud.
La proposition de création d’un Observatoire Africain des Migrations, sous l’égide de l’Union Africaine, est l’une des principales réponses apportées par l’Agenda, visant à développer la collecte, l’analyse et l’échange de données entre les pays africains, et de favoriser, ainsi, une gouvernance éclairée des migrations africaines, a-t-il indiqué.
M. Bourita a fait savoir, en substance, qu'outre cette conférence sur le dialogue euro-africain, l’engagement du Maroc sur la question migration culmine en 2018 avec la tenue de deux autres grands rendez-vous internationaux en terre marocaine, en l'occurrence la 11è édition du Forum global sur la migration et le développement (5-7 décembre) et la conférence d’adoption du Pacte Mondial pour des Migrations Sûres, Ordonnées et Régulières (10-11 décembre) où le Maroc s’érigera en porte-parole du continent africain.
Ainsi, a-t-il affirmé, l’engagement du Maroc en matière de migration participe d’une démarche globale reposant sur les efforts du Maroc pour la consolidation de la paix, de la stabilité et du développement du continent.
Cette démarche, a-t-il conclu, s’inscrit dans le cadre d’un engagement porté par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui vise, comme cela a été affirmé par le Souverain, à "servir l’Afrique et réaliser les attentes de ses peuples qui aspirent au développement et à une vie digne menée dans un climat empreint d’unité, de sécurité et de stabilité".
La cinquième Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement a ouvert ses travaux, mercredi matin à Marrakech, avec la participation des ministres des Affaires étrangères et/ou de l'Intérieur d'une soixantaine de pays.
Cette rencontre de haut niveau, aussi dite "Processus de Rabat", est marquée par la présence également de représentants d'organismes onusiens, de diplomates internationaux, ainsi que de partenaires du dialogue euro-africain sur la migration et le développement. Elle sera sanctionnée par l'adoption de la Déclaration de Marrakech et du Plan d'action de Marrakech.
Le Processus de Rabat est une plateforme d'échanges et de dialogue euro-africaine concernant les politiques, les opportunités et les défis en matière de migration et de développement dans le but d'échanger les expériences et bonnes pratiques, établir des partenariats et définir les priorités internationales en la matière.
La première conférence a eu lieu en 2006 à Rabat, alors que les trois éditions suivantes se sont déroulées respectivement à Paris (2008), Dakar (2011) et à Rome (2014).
Partenariat euro-africain de migration : "Il n'y a pas d’alternative au dialogue" (Nasser Bourita)
“Il n’y a pas d’alternative au dialogue” pour le partenariat euro-africain en matière de migration et de développement, a affirmé, mercredi à Marrakech, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.
“Une vérité élémentaire qui n'échappe à personnes : il n’y a pas d’alternative au dialogue. C’est l’unique moyen pour accompagner les nouvelles normes de mobilités, en faisant du migrant un acteur central de l’espace euro-africain, espace évolutif et chargé d’histoire, qui n’est autre que le carrefour des liens denses et durables qui nous différencient et nous unissent, tout à la fois”, a-t-il indiqué à l'ouverture des travaux de la 5è réunion ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement.
M. Bourita a souligné, dans ce sens, que le partenariat renouvelé que le Maroc appelle de ses vœux appréhende les migrations comme un élément de complémentarité, qui ouvre des perspectives pour les deux continents et qui comporte, en son sein, les prémisses d’un pari triplement gagnant.
“Le Maroc, qui se fait le porte-voix d’un discours positif sur les migrants, est intimement convaincu que le migrant ne doit plus, dans l’imaginaire collectif, évoquer le danger, attiser la peur et fomenter la haine. Il ne doit plus faire l’objet d’une entreprise politique de construction d’un bouc-émissaire”, a-t-il insisté.
Le migrant n’est pas, non plus, un fait divers qui suscite une compassion à géométrie variable, et inversement proportionnelle à l’action qui s’ensuit, a-t-il dit.
M. Bourita a relèvé, en outre, que la migration n’est pas une fatalité, mais un enjeu mondial, un fait social et une réalité structurelle qui prend racine dans des causes profondes, notant, à cet égard, que les politiques de répression ne dissuaderont personne, car nul n’émigre de gaieté de cœur.
“Les migrations sont là pour rester. Elles continueront à augmenter, au pire, de manière irrégulière, au mieux, de manière sûre, ordonnée et régulière. Le choix de la deuxième hypothèse sur la première ne s’impose-t-il pas comme une évidence ?”, a-t-il fait observer.
M. Bourita a par ailleurs rappelé le discours de SM le Roi Mohammed VI dans lequel le Souverain a affirmé que “la solidarité entre l’Europe et l’Afrique n’est ni un concept vide, ni un lien fondé sur une philanthropie univoque ; elle relève d’une responsabilité et d’une dépendance réciproques. La logique d’assistanat verticale peut à présent céder le pas à un véritable partenariat transversal”.
Partant de cette Vision, il a appelé à saisir le momentum offert par la recherche d’un nouveau mode de gouvernance pour reconstruire le dialogue euro-africain sur la migration, une reconstruction dont les principes donnent à voir les paramètres d’une véritable coopération entre l’Afrique et l’Europe.
Le dialogue euro-africain sur la migration doit, en effet, faire l’objet d’un partenariat renouvelé qui permet, aux européens comme aux africains de participer, sur un pied d’égalité, à la définition conjointe des termes de la coopération.
Ce partenariat doit, d’abord et avant tout, a-t-il insisté, accueillir un constat de modération qui consiste au fait que si la migration africaine s’est mondialisée, elle est d’abord intra-continentale et intra-régionale.
Il a expliqué, à cet égard, que dans chaque région du monde, il y a plus de migrants venant de la même région, que de migrants venus d’ailleurs, ajoutant qu'à titre d’exemple, que 84% des migrations en Afrique de l’Ouest sont régionales.
Sur 258 millions de migrants dans le monde en 2017, moins de 14% (36 millions) sont africains, moins de 3% de la population africaine a migré à l’international et moins de 12% du total des flux migratoires à destination de l’Europe proviennent d’Afrique. En somme, si les migrations africaines augmentent, elles progressent surtout au sein du continent africain lui-même qui a connu, en 10 ans, une évolution de 67 % en nombre de migrants, a-t-il fait remarquer.
Compte tenu de ces éléments, le partenariat doit s’appuyer sur une solidarité intra-continentale et inter-continentale. Il relève d’une responsabilité commune basée sur une coopération étroite et un “partage du fardeau”, bien que la migration n’en soit pas un, a noté le ministre, relevant que les enjeux de la migration sont ressentis, avec la même acuité, de l’Europe à l’Afrique centrale, en passant par l’Afrique de l’Ouest et du Nord, et qu'ils ne peuvent être relevés qu’en commun.
A cet effet, M. Bourita a indiqué que la coopération avec le Sud ne doit pas être exclusivement liée au contrôle des frontières, mettant l'accent sur la nécessité de concilier l’approche européenne de contrôle des frontières avec les priorités du développement et de l’intégration africaine.
“Si l’intégration européenne a été un facteur de paix, de stabilité et de prospérité sur le continent européen, ne peut-elle pas l’être aussi sur le continent africain ? L’exemple de la CEDEAO, qui représente une des communautés économiques régionales les plus dynamiques et les plus intégrées d’Afrique nous répond, ici, avec éloquence”, a-t-il conclu.
La cinquième Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement a ouvert ses travaux, mercredi matin à Marrakech, avec la participation des ministres des Affaires étrangères et/ou de l'Intérieur d'une soixantaine de pays.
Cette rencontre de haut niveau, aussi dite "Processus de Rabat", est marquée par la présence également de représentants d'organismes onusiens, de diplomates internationaux, ainsi que de partenaires du dialogue euro-africain sur la migration et le développement. Elle sera sanctionnée par l'adoption de la Déclaration de Marrakech et du Plan d'action de Marrakech.
Marrakech: Ouverture des travaux de la 5è Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement
La cinquième Conférence ministérielle du dialogue euro-africain sur la migration et le développement a ouvert officiellement ses travaux, mercredi matin à Marrakech, avec la participation des ministres des Affaires étrangères et/ou de l'Intérieur d'une soixantaine de pays.
Cette rencontre de haut niveau, aussi dite "Processus de Rabat", est marquée par la présence également de représentants d'organismes onusiens, de diplomates internationaux, ainsi que de partenaires du dialogue euro-africain sur la migration et le développement.
Elle constitue l'occasion de discuter du cadre de la Valette et de la responsabilité qui incombe au Processus de Rabat dans ce cadre, en particulier la rédaction d’un rapport de suivi pour lequel les participants doivent constituer un comité de rédaction et trouver les volontaires pour faire partie de ce comité.
Le programme comprend également une session sur l’évolution des négociations qui se tiennent chaque mois à New York en vue d’adopter un Pacte Global pour des Migrations sûre, ordonnées et régulière.
La Conférence, qui a débuté mardi par la réunion des fonctionnaires de haut niveau, sera sanctionnée par l'adoption de la Déclaration de Marrakech et le Plan d'action de Marrakech.
Le Processus de Rabat est une plateforme d'échanges et de dialogue euro-africaine concernant les politiques, les opportunités et les défis en matière de migration et de développement dans le but d'échanger les expériences et bonnes pratiques, établir des partenariats et définir les priorités internationales en la matieère.
M. Laftit s’entretient à Marrakech avec des ministres européens et africains de l’Intérieur sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale en matière de migration
Le ministre de l’intérieur, Abdelouafi Laftit, a eu mardi, à Marrakech, des entretiens avec des ministres européens et africains de l’Intérieur, en marge de la 5-ème Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement durable, axés sur les moyens de nature à renforcer la coopération en matière de migration.
M. Laftit s’est ainsi entretenu avec le ministre portugais de l’Administration interne, Eduardo Cabrita, les ministres de l’intérieur du Ghana, Ambrose Dery, de la Gambie, Ebrima Mballow et le ministre de la sécurité au Burkina Faso, Clement Pengwenda Sawadogo.
Les discussions avec les ministres européens et africains de l’Intérieur ont porté sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine sécuritaire ainsi que les moyens de renforcer la coordination pour faire face à toutes les menaces relatives à l’immigration clandestine et à la criminalité transfrontalière.
Ces responsables se sont félicités de l’esprit du processus de Rabat et de la tenue de cette conférence à Marrakech.
Lors de ses entretiens avec M. Laftit, le ministre portugais de l’Administration interne, Eduardo Cabrita a remercié le Maroc pour son aide substantielle lors des incendies ayant ravagé ce pays ibérique.
"Le Maroc est le premier pays à apporter son aide avec des moyens aériens lors de ces incendies", a tenu à rappeler le responsable portugais, indiquant que le Portugal appuie la politique commune entre l’Union européenne et les pays de l’Afrique du Nord ainsi que la politique de promotion de l’immigration légale et le contrôle de l’immigration clandestine.
"Nous sommes convenus de mettre en place toutes les plateformes pour consolider notre coopération, échanger les expertises, renforcer la dynamique au sein des organisations internationales et œuvrer à ce que ces mécanismes se mettent en place pour renforcer la coopération entre nos deux pays", a souligné de son côté, le ministre de la sécurité du Burkina Faso, Pengwenda Clement Sawadogo.
La responsable onusienne chargée de la migration met en relief à Marrakech le rôle central du Maroc dans la gestion de la problématique de la migration
La représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour les migrations, Mme Louise Arbour, a mis en relief mardi, à Marrakech, le rôle central du Maroc dans la gestion de la problématique de la migration.
Lors de ces entretiens avec le ministre de l’intérieur, Abdelouafi Laftit, en marge de sa participation à la 5-ème Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement durable, Mme Louise Arbour a salué aussi la politique migratoire du Maroc initiée sous l'impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Et de noter que la tenue en décembre prochain à Marrakech, de la 11è édition du Forum mondial sur la migration et le développement durable, confirme la crédibilité dont jouit le Maroc au niveau international et son rôle central dans la gestion de la problématique de la migration.
La 5ème Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement sera marquée par l'adoption de la Déclaration de Marrakech et du Plan d'action de Marrakech.
Le Processus de Rabat est une plateforme d'échanges et de dialogue euro-africaine concernant les politiques, les opportunités et les défis en matière de migration et de développement dans le but d'échanger les expériences et bonnes pratiques, établir des partenariats et définir les priorités internationales en la matière.
MAP-02/05/2018
La lutte contre l'immigration illégale au centre d'un entretien entre Mme Boucetta et le sous-secrétaire d'Etat libyen aux affaires étrangères
La secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et à la coopération internationale, Mounia Boucetta, a eu, mardi à Marrakech, un entretien avec le sous-secrétaire d'Etat libyen aux Affaires étrangères, chargé des affaires politiques, Lutfi Amine Al-Maghribi, axé sur la coopération bilatérale en matière de lutte contre l'immigration illégale.
"Le Maroc est fort d'une grande expérience dans le domaine de l'immigration, dont nous pourrions tirer profit pour lutter contre ce phénomène qui gangrène notre pays ces dernières années", a indiqué le sous-secrétaire d'Etat libyen dans une déclaration à la presse au terme de cette entrevue.
Le diplomate libyen a tenu, en ce sens, à remercier le Maroc pour l'organisation de la cinquième Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement, qui se tient les 1er et 2 mai à Marrakech.
Cette rencontre s'inscrit en droite ligne de nos objectifs de lutte contre l'immigration clandestine et continuer à chercher des solutions pour venir à bout de cette problématique, du fait que cela peut nous aider à “sortir de l'impasse” et réaliser la paix et la stabilité à laquelle aspirent la région et le continent africain tout entier.
Les deux parties ont également évoqué les moyens de consolider la coopération bilatérale et échangé les points de vue autour de plusieurs autres sujets d'intérêt commun.
M. Amine Al-Maghribi s'est, enfin, félicité des relations fraternelles unissant les deux pays, rappelant que le Maroc a abrité les négociations sur la crise libyenne et a joué un rôle capital dans et la signature de l'Accord de Skhirat.
Le sous-secrétaire libyen était accompagné lors de cette rencontre de plusieurs diplomates et hauts responsables de son pays. La délégation libyenne prend part à la 5è Confoérence euro-africaine ministérielle sur la migration et le développement, qui se tient les 1er et 2 mai à Marrakech.
Cette réunion sera marquée par l'adoption de la Déclaration de Marrakech et du Plan d'action de Marrakech.
La première Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement avait eu lieu en 2006 à Rabat, alors que les trois éditions suivantes se sont déroulées respectivement à Paris (2008), Dakar (2011) et Rome (2014).
Mounia Boucetta : "Le temps est venu pour que l'Afrique traite la question de la migration dans un esprit d’entière solidarité"
Le temps est venu pour que l’Afrique traite la migration dans un esprit d’entière solidarité, a affirmé, mardi à Marrakech, la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Mme Mounia Boucetta.
"C’est la voie pour améliorer le sort des migrants africains sur le sol de l’Afrique et pour crédibiliser notre discours vis-à-vis de nos partenaires européens et internationaux", a-t-elle indiqué en ouverture de la Réunion des Fonctionnaires de Haut niveau précédant la 5-ème Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement durable, qui se tiendra mercredi à Marrakech.
Dans ce cadre, Mme Boucetta a appelé les partenaires européens à davantage d'efforts pour accompagner les pays africains dans cette prise en charge de la gestion de la migration.
"Aucun pays ne peut faire face seul à la migration", a-t-elle dit, relevant la nécessité de la mise en place d’une approche globale pour optimiser les avantages de la migration.
Elle a souligné l’importance d’un agenda africain pour la migration à un moment où les statistiques révèlent que 4 migrants sur 5 restent sur le continent.
Dans ce contexte, Mme Boucetta a rappelé que SM le Roi Mohammed VI a présenté au 30ème Sommet de l’Union africaine un document constituant les contours d’un Agenda africain pour la migration conçu selon une approche inclusive et participative.
Le document, ajoute la diplomate marocaine, souligne que la migration ramenée à ses proportions réelles, loin des mythes qui en projettent une image scandaleusement déformée est un enjeu planétaire et crucial pour notre continent, qui mérite une nouvelle approche afro-centrée conciliant réalisme, tolérance et primauté de la raison sur les peurs.
SM le Roi a notamment proposé, a-t-elle ajouté, la création d’un poste d’Envoyé spécial de l’Union africaine chargé de la migration pour coordonner les politiques de l’Union dans ce domaine et d’un Observatoire africain de la migration dont le travail sera basé sur le triptyque" comprendre, anticiper et agir".
Il aura pour mission de développer l’observation et l’échange d’informations entre les pays africains afin de favoriser une gestion maitrisée des flux migratoires, a-t-elle indiqué, relevant que le Maroc propose d’abriter cet Observatoire.
« En tant que pays d’origine, de transit et de destination, le Royaume du Maroc accorde une importance égale à l’ensemble des piliers de notre dialogue tout en priorisant l’examen des causes profondes des flux migratoires et leurs multiples connections avec d’autres thématiques cruciales de l’agenda multilatéral, telles que l’environnement, la santé et l’éducation », a-t-elle insisté.
Il est à rappeler que Marrakech abritera en décembre la 11è édition du Forum mondial sur la migration et le développement durable sous coprésidence maroco-allemande.
La 5è Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement durable, qui se tient sous la coprésidence du Maroc et de la Belgique, est marquée par la participation d’une quarantaine de ministres des Affaires étrangères, ministres de l’Intérieur et ministres en charge de la migration, africains et européens, la Commission européenne, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour la migration et l’Organisation internationale des migrations.
Cette conférence sera marquée par l’adoption de la Déclaration de Marrakech et du Plan d’action de Marrakech.
MAP-01/05/2018