Participation du Maroc à la 58è session de la Commission de la Condition de la Femme de l’Onu

Entretiens de Mme Hakkaoui en marge de la 58è session de la Commission onusienne de la condition de la femme
La ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Bassima Hakkaoui, a eu, mercredi à New York, des entretiens en marge des travaux de la 58è session de la Commission onusienne de la condition de la femme (CSW57) qui se sont ouverts lundi au siège de l'Onu.
Ainsi, Mme Hakkaoui s'est entretenue avec la ministre sénégalaise de la femme, de la famille et de l'enfance, Anta Sarr. Les deux parties ont, à cette occasion, échangé leurs vues sur le principe de l'autonomisation économique de la femme et sur les moyens à même d'insuffler une nouvelle dynamique aux relations de partenariat entre le Maroc et le Sénégal dans ce domaine.
Les deux ministres ont passé en revue les différents secteurs de coopération relatifs notamment à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Lors de cet entretien, Mme Hakkaoui a mis en avant l'expérience et les efforts du Maroc en matière de consolidation de la position de la femme qui se sont soldés par le programme gouvernemental "Ikram" de parité (2012- 2016) qui se base essentiellement sur l'accès équitable et égal aux postes de prise de décision.
De son côté, la responsable sénégalaise a mis en exergue la qualité des relations de coopération entre son pays et le Maroc, tout en saluant le progrès "considérable" réalisé par le Maroc sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Il a été convenu lors de cette réunion d'échanger les expériences et les expertises entre les deux pays par le biais des institutions compétentes en vue de raffermir les relations de la coopération bilatérale, notamment dans les secteurs qui s'intéressent à la question de la femme.
Dans le même contexte, la ministre marocaine s'est entretenue avec la présidente de la Commission de la famille, de la femme et de l'enfance en Azerbaïdjan, Hijran Huseynowa des efforts déployés en faveur de la promotion des conditions de la femme. Les deux parties ont convenu d'établir des partenariats dans le domaine de l'autonomisation économique de la femme.
(MAP-13/03/2014)
Bassima Hakkaoui appelle à placer la lutte contre la violence à l'égard des femmes parmi les priorités des OMD
La ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, Mme Bassima Hakkaoui, a appelé, mercredi à New York, à la conjugaison des efforts internationaux en vue de lutter contre la violence à l'égard des femmes, tout en plaçant cette question parmi les priorités des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
Dans un entretien en marge des travaux de la 58è session de la Commission de la Condition de la Femme des Nations Unis qui se tient du 10 au 21 mars au siège de l'ONU à New York, sous le thème "les objectifs du Millénaire pour le développement en faveur des femmes et des filles: les réalisations et les défis de l'après 2015", Mme Hakkaoui a souligné l'importance de fédérer les efforts internationaux afin de lutter contre la violence à l'égard des femmes et d'accorder une place primordiale à cette question parmi les OMD, au lieu de se contenter de l'évoquer implicitement dans le cadre de la lutte contre toutes les formes de discrimination.
La ministre a souligné que la participation du Maroc aux travaux de cette Commission onusienne a été l'occasion pour rappeler le projet de loi élaboré par le Royaume en 2013 pour la lutte contre la violence à l'égard des femmes, ajoutant que cette loi vise à criminaliser les auteurs de ces violences, à assurer la protection des femmes contre toutes leurs formes, à étendre le cadre juridique de la criminalisation pour englober de nouvelles manifestations de ce phénomène telles que le harcèlement sexuel et à renforcer les peines y afférentes, ainsi qu'à durcir les peines à l'encontre des auteurs de violences contre les femmes enceintes, les épouses ou les femmes divorcées devant leurs enfants.
Ce texte de loi, a-t-elle précisé, vise également à mettre en place des mécanismes pour la prise en charge des femmes et des filles violentées et à développer des systèmes de surveillance juridique de la violence à l'égard des femmes.
Mme Hakkaoui a aussi fait savoir que plusieurs amendements ont été apportés au Code Pénal, rappelant que les deux Chambres du Parlement ont adopté à l'unanimité, début 2014, l'amendement de l'article 475 du Code Pénal relatif au mariage des mineures victimes de viol.
Cet amendement, a-t-elle souligné, porte sur la suppression du 2ème alinéa de l'article en question qui permettait au violeur d'une mineure d'épouser sa victime, sa poursuite en justice et le durcissement des peines d'emprisonnement contre les violeurs des filles mineures, allant de un à cinq ans, ajoutant que d'autres chantiers ont été ouverts pour assurer une protection juridique globale et efficace aux femmes et garantir leur jouissance de leurs droits fondamentaux.
Le Maroc s'est aussi doté d'un plan gouvernemental pour l'égalité, baptisé "Ikram 2012-2016", qui englobe huit domaines de travail visant à établir des rapports justes et équitables entre les deux sexes et à permettre au Royaume d'être en phase avec le programme de développement pour l'après-2015, a-t-elle rappelé.
La ministre a indiqué, en outre, que les réformes constitutionnelles, politiques, économiques et sociales, lancées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI et auxquelles le gouvernement a adhéré pour en assurer la mise en œuvre dans le cadre d'une vision participative, ont donné une nouvelle impulsion au contexte national à même d'être un chantier ouvert en vue de promouvoir ces droits et de les traduire en des politiques et programmes de développement intégrant l'approche genre et garantissant un accès équitable aux services de base ainsi que l'égalité des chances pour les individus, les groupes et les régions.
La délégation marocaine, a-t-elle fait savoir, a tenu à évoquer ces questions lors des réunions bilatérales qu'elle a eues en marge de sa participation aux travaux de la Commission des Nations Unies pour la femme.
Mme Hakkaoui a déclaré que la délégation marocaine a tenu, dans ce sens, une rencontre avec une délégation du Conseil de l'Europe au cours de laquelle l'accent a été mis sur les acquis et les avancées réalisés par le Maroc dans ce domaine, ajoutant que cette rencontre a permis de mettre en exergue les actions conjointes accomplies au cours des deux dernières années.
Elle a rappelé à ce propos le séminaire régional sur la violence contre les femmes, organisé par le Maroc en 2012 et qui a contribué à l'élaboration de projets de loi relatifs à la création de l'Instance de la parité et de lutte contre la discrimination, du Conseil consultatif de la famille et l'enfance, ainsi qu'à la lutte contre la violence à l'égard des femmes.
S'agissant de l'autonomisation économique des femmes, Mme Hakkaoui a indiqué que le Maroc a lancé un programme de projets générateurs de revenus visant à soutenir la création d'entreprises féminines et la gestion des projets selon le potentiel des femmes rurales, à encourager la participation des coopératives et des associations féminines aux différentes foires et salons régionaux et internationaux et à développer leurs compétences dans les domaines du marketing et de prospection de nouveaux marchés.
La ministre a souligné que cet axe a été au centre d'une entrevue, tenue en marge de sa participation aux travaux de cette Commission onusienne, avec la ministre de la femme en Azerbaïdjan, au cours de laquelle les deux parties ont convenu de renforcer les contacts entre les femmes entrepreneurs des deux pays et d'examiner les moyens à même de promouvoir l'entreprenariat féminin au service de leurs intérêts bilatéraux.
Mardi, Mme Hakkaoui avait affirmé dans une allocution prononcée à l'occasion des travaux de la 58è session de la Commission de la Condition de la Femme des Nations Unis, que le Maroc a réalisé une grande avancée en matière de planification et de programmation des budgets basée sur l'intégration de l'approche genre, de consolidation des principes des droits de l'Homme et de promotion de l'égalité des sexes.
Elle avait aussi plaidé pour que des indicateurs soient spécifiquement dédiés au genre et aux droits des femmes, l'élargissement du champ des pratiques démocratiques et participatives sur les plans central et local, l'adoption de la méthodologie de ciblage qui donne la priorité aux programmes de développement en faveur des classes démunies, notamment les femmes et les filles, et la réduction des disparités entre les sexes.
-Adil Belamaalem-
(MAP-12/03/2014)
Mme Hakkaoui : le Maroc a réalisé une grande avancée en matière d'adoption des budgets répondant à l'approche genre et de promotion des droits humains et de l'égalité
Le Maroc a réalisé une grande avancée en matière de planification et de programmation des budgets basée sur l'intégration de l'approche genre, de consolidation des principes des droits de l'Homme et de promotion de l'égalité des sexes, a affirmé, mardi à New York, la ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Mme Bassima Hakkaoui.
Dans une allocution prononcée lors des travaux de la 58è session de la Commission de la Condition de la Femme des Nations Unis qui se tient du 10 au 21 mars au siège de l'Onu à New York, sous le thème "les objectifs du Millénaire pour le développement en faveur des femmes et des filles: les réalisations et les défis de l'après 2015", Mme Hakkaoui a indiqué que le parlement marocain a approuvé en février dernier la réforme de la loi organique des finances qui insiste sur l'institutionnalisation de la gestion basée sur le rendement et tenant compte de l'approche genre.
La ministre a mis en exergue le rôle de la société civile dans la croissance des indicateurs de contribution des femmes aux initiatives du développement social et du renforcement des droits humains des femmes, soulignant que le Maroc a avancé à pas soutenus sur la voie de la consolidation et de la promotion de ce rôle, le gouvernement ayant lancé le dialogue national sur la société civile en 2013 en vue d'élaborer une vision commune des règles de gouvernance et de gestion de la chose associative et de mettre en place une Charte d'honneur nationale pour la démocratie participative.
Dans ce cadre, Mme Hakkaoui a fait savoir que le Royaume du Maroc a consenti d'énormes efforts pour la consécration des principes des droits de l'Homme et la promotion de l'égalité des sexes, ajoutant que la réforme du système judiciaire a été l'une des priorités du pays. Ainsi, a-t-elle rappelé, une charte nationale de la réforme de la justice a été élaborée en 2013, un texte qui a recommandé l'adaptation des lois nationales avec les dispositions de la Constitution et les principes des conventions internationales et l'instauration d'une nouvelle politique pénale protectrice qui met l'accent sur l'approche du genre à travers la révision des textes juridiques.
Mme Hakkaoui a, en outre, signalé que le gouvernement a adopté au début de l'année en cours une nouvelle politique de l'immigration à dimension humanitaire visant le règlement de la situation des immigrés en situation irrégulière dans le pays, en particulier les femmes, pour leur permettre de jouir pleinement de tous leurs droits économiques et sociaux et de faciliter leur intégration.
Le gouvernement a également consolidé un système institutionnel national inclusif susceptible de renforcer et de promouvoir les principes des droits de l'Homme, à travers la constitutionnalisation des instances de promotion des droits de l'Homme et celles de la gouvernance de la réglementation ainsi que de consolidation du développement humain durable et de la démocratie participative.
D'autre part, la ministre a passé en revue les différentes avancées réalisées par le Maroc en matière de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, indiquant que le Royaume a réussi à réduire le taux de pauvreté qui est passé de 3,5 pc en 1990 à 0,6 pc en 2008.
Elle a souligné que l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a joué un rôle prépondérant dans ce domaine, grâce à une méthodologie solidaire basée sur le ciblage, puisqu'elle a inclus dans sa 2ème phase (2011-2015) un nouvel axe portant sur la mise à niveau territoriale au profit de la population des régions enclavées, de même qu'il a été procédé à la création en 2012 du Fonds d'appui à la cohésion sociale pour financer la généralisation du Régime d'Assistance médicale "RAMED", l'appui aux programmes en faveur des personnes en situation d'handicap, de scolarisation et de lutte contre la déperdition scolaire.
En se basant sur les acquis consolidés par les réformes constitutionnelles de 2011, le Maroc a élaboré une stratégie pour l'amélioration de l'accès des femmes aux prestations des services judiciaires, basée sur la mise en œuvre des textes de loi relatifs à la protection des droits de la femme, le renforcement et l'appui de la gouvernance basée sur le genre, la lutte contre la violence et les différentes formes de discrimination, l'autonomisation politique de la femme et le renforcement de leur statut en matière de prise des décisions, a-t-elle poursuivi.
Evoquant les préparatifs du plan de développement d'après 2015, Mme Hakkaoui a appelé à continuer à consacrer un OMD indépendant pour la promotion de l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes dans tous les domaines, et dont les indicateurs permettront de suivre l'évolution de la situation d'égalité et de la mise en oeuvre des droits des femmes.
Elle a aussi plaidé pour que des indicateurs soient spécifiquement dédiés au genre et aux droits des femmes, l'élargissement du champ des pratiques démocratiques et participatives sur les plans central et local, l'adoption de la méthodologie de ciblage qui donne la priorité aux programmes de développement en faveur des classes démunies, notamment les femmes et les filles, et la réduction des disparités entre les sexes.
Le Maroc participe à la 58è session de la Commission de la Condition de la Femme de l’Onu
Le Maroc participe à la 58è session de la Commission de la Condition de la Femme des Nations Unis qui se tient du 10 au 21 mars au siège de l’Onu à New York, sous le thème “les objectifs du Millénaire pour le développement en faveur des femmes et des filles: les réalisations et les défis de l’après 2015″.
La délégation marocaine participant aux travaux de cette session est conduite par Mme Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du développement social.
Intervenant lundi lors d’une table ronde de haut niveau sur le thème “réalisations et difficultés rencontrées dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement en faveur des femmes et des filles”, Mme Hakkaoui a, dans ce cadre, mis en avant les acquis du Maroc en l’occurrence la constitution de 2011 qui a consacré les droits des femmes.
Elle a également mis en exergue les efforts déployés par le Royaume pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement, particulièrement le premier objectif qui a trait à l’éradication de l’extrême pauvreté et de la faim, l’autonomisation économique et politique des femmes, le renforcement de l’accès des femmes aux postes de prise de décision, ainsi que la lutte contre toutes formes de discriminations et de violences en mentionnant notamment le projet de loi relatif à la violence contre les femmes qui pénalise entre autres le harcèlement sexuel.
(MAP-11/03/2014)