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Jeudi 1 Septembre 2016

Mme El Haite : le Maroc engagé à garantir aux citoyens le droit à l'accès à un environnement sain

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Mme El Haite : le Maroc engagé à garantir aux citoyens le droit à l'accès à un environnement sain

Le Maroc "ambitionne de poursuivre les efforts visant à garantir aux citoyens le droit à l’accès à un environnement sain" dans le cadre d’un développement durable, a indiqué, jeudi à Rabat, la ministre déléguée chargée de l'Environnement, Hakima El Haite.

Plusieurs actions ont été entreprises dans ce sens, faisant de la lutte contre la dégradation de la qualité de l’air, l’une des priorités de la politique nationale de protection de l’environnement et de développement durable, a souligné Mme El Haite dans une allocution lue en son nom par la directrice de l'Observation, des Études et de la Planification au ministère délégué chargé de l’Environnement, Rajae Chafil, à l’ouverture d’un atelier régional sur la réduction des polluants climatiques de courte durée de vie (SLCP) issus de la production de briques en Afrique.

C’est dans ce contexte que le Royaume a pris des mesures institutionnelles, techniques et juridiques pour la réduction de la pollution de l’air, et ce dans le cadre d’une approche intégrée, participative et responsable en concertation avec tous les acteurs concernés, a relevé la ministre.

"Cette volonté politique trouve aujourd’hui sa place dans la charte nationale de l’environnement et du développement durable dont l’opérationnalisation a été faite à travers l’élaboration de la stratégie nationale de développement durable et l’adoption d’une loi-cadre portant ladite charte", a-t-elle ajouté.

S’agissant des SLCP, la ministre a souligné la nécessité de lutter contre ces polluants qui sont néfastes pour le climat, et qui présentent un défi important pour l’environnement dans plusieurs régions du monde notamment en Afrique, relevant que le noir de carbone émis par l’industrie des briques constitue la seconde cause du réchauffement climatique après le dioxyde de carbone.

Si ces polluants ont une durée plus courte dans l’air, allant de quelques jours à une dizaine d’années, ils ont un potentiel de réchauffement global plusieurs fois supérieur à celui du dioxyde de carbone, a-t-elle fait savoir, notant que la réduction des émissions gazeuses générées par le secteur de briqueteries, et qui sont dues essentiellement au processus de cuisson et de séchage, permettra d'atténuer les perturbations climatiques et de contribuer à lutter contre le réchauffement global.

Citant l’OMS, Mme El Haite a relevé que les SLCP ont non seulement un fort impact sur le réchauffement climatique mais constituent un défi majeur pour la santé publique en contribuant significativement à sept millions de décès prématurés annuellement, liés à la pollution de l’air.

Pour lutter contre la pollution atmosphérique, la ministre a souligné que l’industrie des briques en terre cuite est appelée à opérer de réels changements permettant des économies d’énergie tout en préservant les ressources naturelles, l’environnement et la santé des populations.

Cet atelier de deux jours, qui s’inscrit dans le cadre du programme de la Coalition internationale pour le climat et l’Air pur (CCAC), vise à mettre en exergue les actions permettant de réduire les émissions des polluants climatiques de courte durée issus du secteur des briqueteries et à partager les expériences réalisées au niveau d’autres régions telles l’Asie et l’Amérique Latine.

L’atelier a pour objectif également d’identifier les actions à entreprendre pour atténuer les Gaz à effet de serre (GES) dans le secteur de briqueteries, de formuler des recommandations pour la COP 22 qui se tiendra à Marrakech en novembre 2016, à même de contribuer à accélérer la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le changement climatique.

Cette manifestation connaît la participation de représentants de 13 pays africains qui font également partie des partenaires de la Coalition (Bénin, République centrafricaine, Côte d’ivoire, Éthiopie, Ghana, Guinée, Kenya, Liberia, Mali, Maroc, Nigeria, Tchad et Togo), ainsi que ceux des pays de la région africaine ayant manifesté leur intérêt à rejoindre ladite coalition, à savoir l’Afrique du Sud et le Rwanda.

Les participants débattront de plusieurs thématiques telles que "le rôle de la réduction des émissions des SLCP liées à la production de briques dans la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris", "la production de briques en Afrique", et "les solutions technologiques et pôles de formation : possibilités d’échange de connaissance".

(MAP-01/09/2016)