Mme Hakkaoui: l'accès équitable aux postes de prise de décision, un axe central du plan gouvernemental de parité

La ministre de la femme, de la famille, de la solidarité et du développement social, Bassima Hakkaoui a affirmé, mercredi à Rabat, que le programme gouvernemental "Ikram" de parité (2012- 2016) se base essentiellement sur l'accès équitable et égal aux postes de prise de décision administrative, politique et économique.
Présentant ce programme devant la commission des secteurs sociaux à la chambre des représentants, Mme Hakkaoui a indiqué que l'accès équitable aux postes de responsabilité sera réalisé par l'adoption d'une série de mesures visant le renforcement de la représentativité politique des femmes dans les instances élus au niveau local, régional et national dans la perspective d'atteindre la parité, ajoutant que les efforts seront également focalisés sur l'augmentation à 22 pc le taux d'accès des femmes à ces postes en 2014.
Ce programme, qui bénéficie d'un appui financier de l'Union européenne de l'ordre de 45 millions d'euros, entend également contribuer à l'amélioration de la situation socio-économique de la femme à travers l'intégration de l'approche genre dans des programmes de lutte contre la pauvreté, la précarité et la mendicité et l'appui des initiatives de la société civile visant la promotion des conditions des femmes dans une situation difficile (mères abandonnées, prisonnières, femmes en situation d'handicap etc).
Ce plan qui cible huit domaines, 24 objectifs et 157 mesures, poursuit la ministre, vise aussi l'institutionnalisation des principes de l'équité et l'égalité, l'instauration des règles de la parité via l'intégration des femmes dans les programmes de développement et des politiques publiques, la lutte contre la discrimination et la création d'un observatoire national pour l'amélioration de l'image de la femme dans les médias.
En outre, ce plan a pour objectif de mettre à niveau le système d'éducation et de formation sur la base de l'équité et l'égalité à travers l'obligation de la scolarisation des deux sexes, la promotion de la recherche scientifique sur la femme rurale et le soutien des initiatives de lutte contre la violence basée sur le genre dans les écoles et les universités.
Mme Hakkaoui a indiqué par ailleurs que les défis que rencontre ce plan demeurent liés essentiellement à la mise en application des dispositions constitutionnelles dans les domaines de promotion des droits de la femme et l'institutionnalisation de la coordination entre les différents secteurs, se félicitant de l'engagement efficace des différents département ministériels pour réussir cette initiative.
- MAP -