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Jeudi 2 Novembre 2017

Retraite régionale sur la Migration à Skhirate

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Retraite régionale sur la Migration à Skhirate

M. Benatiq appelle les Africains à prendre leur destin en main

Dans un contexte mondial difficile, marqué par l'incertitude politique et l'instabilité sécuritaire, les Africains sont appelés à prendre leur destin en main et de réfléchir ensemble aux problèmes posés au continent, notamment en matière de migration, a affirmé, mercredi à Skhirate, le ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'Étranger et des Affaires de la Migration, Abdelkrim Benatiq. "La migration n'est pas un problème posé qu’à un seul Etat, ni à une seule région ou continent.

C’est un phénomène global et une responsabilité collective et partagée", a indiqué M. Benatiq qui s'exprimait à la clôture des travaux de la "Retraite régionale sur la Migration", estimant que cette Retraite va permettre aux Africains de parvenir à des solutions concrètes et opérationnelles à la question de la migration "inventées par les Africains et pour les Africains" et ce, dans le cadre de l'élaboration du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, qui devra être adopté en 2018.

"La migration est un levier de développement et de croissance à condition que les décideurs sachent affronter les problèmes sans les dramatiser", a souligné le ministre, notant que sur les 32 millions de migrants africains dans le monde, 16 millions ont choisi de résider et de vivre à l'intérieur même de l'Afrique. Il a rappelé, à cet égard, que le Maroc avait plaidé en 2013 pour la création d'une Alliance africaine pour la migration et le développement en tant qu'outil de concertation au sujet des questions migratoires, faisant observer qu'au moment où d'autres pays sont "restés figés, otages des réactions identitaires (...) et de rejet politique", le Royaume, grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a embrassé l’intégration comme "une valeur ajoutée, une chance pour l'avenir".

Etalée sur trois jours (du 30 octobre au 1er novembre), cette Retraite a pour objectif d'élaborer, avant le prochain Sommet de l'Union africaine (UA), un "agenda africain sur la migration" qui se déclinera en feuille de route.

La Retraite, qui a rassemblé les Etats africains, a permis d’entamer les consultations avec les Etats et les structures concernées afin de préparer cet agenda.

Il s’agit également de déconstruire les idées reçues au sujet des migrations en Afrique et de présenter un diagnostic fidèle à la réalité du phénomène et des recommandations concrètes pour élaborer une politique commune africaine.

La Retraite régionale a été marquée par la participation de représentants gouvernementaux d’Etats africains, de différentes structures de l’UA (la Commission de l’UA, les communautés économiques régionales), d’organisations internationales comme l’ONU, l’OIM, le PNUD, l'UNODC et l’UNHRC, outre des acteurs de la société civile et du monde académique.

(MAP 01/11/2017)

 

Une responsable onusienne souligne l'urgence de combler les lacunes dans la mise en œuvre de la protection des droits humains des migrants

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies pour les Migrations, Louise Arbour a souligné, lundi à Skhirate, l'urgence de combler les lacunes dans la mise en œuvre de la protection des droits humains des migrants.

"Ces lacunes ne sont pas une notion abstraite, leurs conséquences réelles sont ressenties par de nombreux migrants qui, malgré leur statut régulier, continuent à faire face à des obstacles systémiques quand ils tentent d’accéder à l’emploi", a affirmé Mme Arbour dans une allocution à l'ouverture des travaux de la "Retraite régionale sur la Migration". Il est important de saisir l'opportunité du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, qui devra être adopté en 2018, pour aborder la migration sous tous ses aspects, "comme un phénomène global dans lequel la mobilité interrégionale demeure la forme prédominante et dans lequel la migration sud-sud va crescendo", a-t-elle souligné, en plaidant pour que ce Pacte tienne compte des droits humains de tous les peuples, "quel que soit leur statut migratoire".

L'immigration, a-t-elle expliqué, est un pilier fondamental du développement économique et social et du développement durable, autant dans les pays d’origine que dans les pays de destination, faisant remarquer que la problématique de la migration requiert un "très haut niveau" de coordination et de cohérence, ainsi qu'une réponse intégrée et inclusive. Mme Arbour a, dans ce sens, salué l'engagement "soutenu" de la diplomatie marocaine envers les efforts collectifs en matière de migration internationale.

Elle a, par ailleurs, fait remarquer qu'"aucun Etat, confronté à un phénomène aussi complexe et vaste que celui de la mobilité humaine, ne peut agir seul", estimant que la facilitation d'une migration bien ordonnée exige une approche globale reflétant l’étroite interdépendance politique, économique et sociale entre les Etats.

Etalée sur trois jours (du 30 octobre au 1er novembre), cette Retraite a pour objectif d'élaborer, avant le prochain Sommet de l’Union africaine, un "agenda africain sur la migration" qui se déclinera en feuille de route africaine. La Retraite, qui rassemble les Etats africains, permettra d’entamer les consultations avec les Etats et les structures concernées afin de préparer cet agenda. Il s’agit également de déconstruire les idées reçues au sujet des migrations en Afrique et de présenter un diagnostic fidèle à la réalité du phénomène et des recommandations concrètes pour élaborer une politique commune africaine. La Retraite régionale est marquée par la participation de représentants issus de divers milieux, notamment des représentants gouvernementaux d’Etats africains, de différentes structures de l’UA (la Commission de l’UA, les communautés économiques régionales), d’organisations internationales comme l’ONU, l’OIM, la PNUD, UNODC et l’UNHRC, outre des acteurs de la société civile et du monde académique.

Ministre guinéen :La problématique de la migration requiert une "parfaite" coordination et une coopération solidaire

La problématique de la migration requiert une "parfaite coordination et une réponse globale, intégrée et inclusive", s'inscrivant dans le cadre d'une coopération solidaire et dynamique, a indiqué, lundi à Skhirate, le ministre d’État, ministre de la Sécurité et de la Protection civile de la République de Guinée, Abdoul Kabélé Camara. "Tous les États concernés doivent faire preuve d'anticipation et de vision multidimensionnelle, afin d’accéder à une migration sûre, ordonnée et régulière", a affirmé M. Camara qui s'exprimait à l'ouverture des travaux de la "Retraite régionale sur la Migration".

Estimant que la problématique de la migration interpelle tous les États, le ministre fait observer que "des réponses cohérentes et globales, dans le cadre d'une coopération solidaire et dynamique, doivent prévenir et limiter les méfaits de ce fléau qui affecte la jeunesse africaine". 

Il a relevé, à cet égard, que face à l'ampleur de la problématique de la migration, il importe d'apporter des solutions idoines, adéquates et concertées, à travers notamment la mise en place de dispositions communes efficaces, sous régionales, régionales et internationales, l'harmonisation des procédures de contrôle aux frontières, outre le renforcement des échanges transfrontaliers d'informations et des mécanismes de retour et de réintégration.

M. Camara a, par ailleurs, rappelé "avec une profonde gratitude" l'assistance humanitaire apportée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI aux jeunes migrants refoulés au Sahara, notant que des chefs d'États africains ont salué "l'humanisme qui sous-tend la politique migratoire" du Souverain, ayant permis de régulariser une frange importante de migrants vivant au Maroc.

Le ministre a également tenu, au nom du Président de la République de Guinée, Président en exercice de l'Union Africaine (UA), Alpha Condé, à saluer l'implication personnelle de SM le Roi à la réussite de cette rencontre, tout en se félicitant de l'excellence des relations unissant la Guinée et le Royaume du Maroc.

Étalée sur trois jours (du 30 octobre au 1er novembre), cette Retraite a pour objectif d’élaborer, avant le prochain Sommet de l’UA, un "agenda africain sur la migration" qui se déclinera en feuille de route africaine.

La Retraite, qui rassemble les Etats africains, permettra d’entamer les consultations avec les Etats et les structures concernées afin de préparer cet agenda.

Il s’agit également de déconstruire les idées reçues au sujet des migrations en Afrique et de présenter un diagnostic fidèle à la réalité du phénomène et des recommandations concrètes pour élaborer une politique commune africaine.

La Retraite régionale est marquée par la participation de représentants issus de divers milieux, notamment des représentants gouvernementaux d’Etats africains, de différentes structures de l’UA (la Commission de l’UA, les communautés économiques régionales), d’organisations internationales comme l’ONU, l’OIM, la PNUD, UNODC et l’UNHRC, outre des acteurs de la société civile et du monde académique. 

 

M. Bourita plaide à Skhirate en faveur d'une position africaine commune

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Nasser Bourita a plaidé, lundi à Skhirate, en faveur d'une position africaine commune sur le "Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières", qui devra être adopté en 2018.

"Le processus d'élaboration et d’adoption du Pacte mondial offre à la communauté internationale en général, et à l’Afrique en particulier, une occasion historique de réformer la gouvernance mondiale des migrations", a affirmé M. Bourita dans une allocution à l'ouverture des travaux de la "Retraite régionale sur la Migration", soulignant que "l'Afrique doit parler d’une seule voix" afin d'imposer son agenda sur les questions migratoires.

"La mise en place d'une gouvernance commune de la migration n’est pas une option", a martelé le ministre, expliquant que cette "Retraite africaine sur la migration" est une étape "importante" dans une séquence entamée depuis mars dernier et qui se poursuivra jusqu'au prochain Sommet de l’Union africaine (UA) en janvier 2018.

M. Bourita a ainsi rappelé qu'à la demande du président en exercice de l'UA et de la Guinée, M. Alpha Condé, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait accepté de coordonner l'action de l’UA sur la thématique "structurante, transversale et très importante de la migration", faisant observer que ce choix "est d’abord une reconnaissance de l’engagement personnel du Souverain et de Sa conviction profonde en faveur de l’émergence du continent africain comme acteur de paix, de stabilité et de développement".

Ce choix reflète également la pertinence de la politique nationale d’immigration et d’asile lancée en 2013, qui est à la fois "humaniste, globale, respectueuse des droits de l’Homme, et soucieuse de la mise en œuvre d’une responsabilité partagée et d’une coopération multilatérale rénovée", a-t-il relevé, notant que "ce choix concrétise enfin la volonté de favoriser un débat serein et apaisé, qui ne présente pas la migration comme une menace à apprivoiser, ou un défi à relever, mais une opportunité à saisir". Etalée sur trois jours (du 30 octobre au 1er novembre), cette Retraite a pour objectif d’élaborer, avant le prochain Sommet de l’UA, un "agenda africain sur la migration" qui se déclinera en feuille de route africaine.

La Retraite, qui rassemble les Etats africains, permettra d’entamer les consultations avec les Etats et les structures concernées afin de préparer cet agenda.

Il s’agit également de déconstruire les idées reçues au sujet des migrations en Afrique et de présenter un diagnostic fidèle à la réalité du phénomène et des recommandations concrètes pour élaborer une politique commune africaine.

La Retraite régionale est marquée par la participation de représentants issus de divers milieux, notamment des représentants gouvernementaux d’Etats africains, de différentes structures de l’UA (la Commission de l’UA, les communautés économiques régionales), d’organisations internationales comme l’ONU, l’OIM, la PNUD, UNODC et l’UNHRC, outre des acteurs de la société civile et du monde académique. 

(MAP 30/10/2017)