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Jeudi 5 Décembre 2013

Travaux du Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique

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Travaux du Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique

Clôture à Paris du Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique

Les travaux du Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique ont pris fin samedi en fin de matinée au terme de deux jours de débats à huis clos en présence d'une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement africains, dont M. Abdelilah Benkirane qui représente SM le Roi Mohammed VI à cette rencontre.

Le Sommet a été marqué par la lecture d'un message adressé par SM le Roi aux participants dans lequel le Souverain a préconisé une approche globale et cohérente, qui concilie l'action sécuritaire, la réalisation du développement humain et la préservation de l'identité culturelle et cultuelle pour faire face aux multiples défis et menaces à la stabilité des pays africains.

S'agissant de la dimension sécuritaire, SM le Roi a souligné que la responsabilité première dans la conception, la mise en œuvre et l'évaluation des instruments et des actions de prévention des conflits, de gestion des crises, du maintien de la paix et de reconstruction post-conflit devraient échoir aux Africains, à travers les organisations sous-régionales.

Le Souverain a fait observer que les démarches d'exclusion, les approches fondées sur les considérations à court terme et les arrières pensées égoïstes se sont révélées limitées dans leur portée et inefficaces, voire contre-productives, dans leurs résultats.

A l'ouverture du Sommet le président français François Hollande a proposé un nouveau partenariat sur le plan de la coopération militaire entre l'Europe et l'Afrique, soulignant que cette coopération aura pour priorités le conseil, la formation, l'équipement et le renseignement afin que les armées africaines puissent être dotées de toutes les capacités leur permettant de faire face aux menaces de tous genres.

Le président Hollande s'est dit convaincu que l'Europe sera au rendez-vous pour montrer non seulement sa solidarité à l'égard des Africains mais aussi une responsabilité dans la mise en commun des moyens et des forces pour lutter contre les groupes terroristes, le trafic de drogue et la piraterie.

Au cours de ce Sommet, un hommage appuyé a été rendu à Nelson Mandela, décédé jeudi à l'âge de 95 ans et une minute de silence a été observée pour le repos de son âme.

Tous les participants ont tenu à mettre en exergue ses qualités humaines et morales et sa lutte acharnée contre l'apartheid et toutes les formes de discrimination.

"La paix et la sécurité", "le partenariat économique et le développement" et "le changement climatique", ont été les trois thèmes de cette rencontre au Sommet qui a été aussi l'occasion d'examiner des questions relatives à la paix et la sécurité dans le continent africain et les moyens de promouvoir le développement économique et social dans les pays concernés.

Ce Sommet a été également une opportunité pour les participants d'échanger les expériences et de mobiliser les efforts africains dans le domaine de la protection de l'environnement et la gestion des effets du changement climatique.

Plusieurs rencontres et tables rondes ont été organisées en marge de ce Sommet, dont une réunion informelle sur la situation en Centrafrique où une opération militaire française a été lancée suite au feu vert donné jeudi par le Conseil de sécurité de l'ONU.

Déclaration finale : les participants réaffirment leur attachement à la sécurité en Afrique

Les Chefs d'Etat et de Gouvernement ayant pris part au Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité, tenu les 6 et 7 décembre à Paris, ont réaffirmé leur attachement à la sécurité collective sur le continent africain et leur engagement à favoriser la paix et promouvoir les droits de l'Homme.

Dans la Déclaration finale rendue publique samedi après-midi, les participants ont appelé au renforcement du dialogue stratégique entre l'Afrique et la France pour une vision commune des menaces, affirmant que paix, sécurité et promotion et protection des droits de l'Homme étaient indissociables et qu'une action rapide en cas d'atteintes graves aux droits de l'Homme pouvait constituer un outil efficace dans la prévention des conflits. 

Ils se sont également accordés sur l'importance d'un système multilatéral efficace et représentatif du monde d'aujourd'hui, fondé sur une Organisation des Nations Unies à la fois forte et rénovée, appelant à une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies permettant de renforcer la place de l'Afrique dans le cadre d'un Conseil élargi. 

Les chefs d'Etat et de gouvernement participant au Sommet se sont, en outre, réjouis des avancées importantes réalisées en Afrique concernant la mise en œuvre d'opérations de paix africaines au Mali, en République centrafricaine, en Somalie, en Guinée-Bissau, au Burundi, au Soudan (Darfour), et aux Comores. 

Dans cette perspective, ils ont souligné l'importance de développer les capacités africaines de réaction aux crises, ressort-il de la Déclaration finale, qui fait état de l'engagement de la France à soutenir les efforts de l'Union africaine pour parvenir à une pleine capacité opérationnelle de la Force africaine en attente et de sa capacité de déploiement rapide à l'horizon 2015. 

Les chefs d'Etat et de gouvernement ont appelé, par ailleurs, à une large mobilisation internationale pour accroître le financement des opérations africaines de paix et en assurer la prévisibilité. 

Concernant les phénomènes du terrorisme et de la criminalité, ils ont souligné que l'implantation de réseaux terroristes et criminels constitue une menace pour la paix et la sécurité en Afrique et dans le monde, réaffirmant leur engagement à prévenir et lutter contre ces menaces et leur détermination à endiguer la production, la transformation, la consommation et les trafics de drogue sur les deux continents.

Par ailleurs, les chefs d'Etat et de gouvernement ont souhaité apporter une attention prioritaire à la question des espaces frontaliers et de la sécurité des frontières, en particulier de la zone sahélo-saharienne. "La France accompagnera ces efforts dans les pays qui le souhaitent par des projets de renforcement des forces de sécurité et de défense, de coopération transfrontalière et de développement de l'interopérabilité des forces armées africaines", selon la Déclaration finale. 

Au registre économique, l'accent a été mis sur la nécessité de dynamiser les échanges économiques entre la France et l'Afrique et de promouvoir une croissance de qualité, créatrice d'emplois, fondée sur une mobilisation équilibrée du capital physique, humain et naturel. 

Les participants au Sommet ont plaidé aussi pour l'encouragement d'une économie durable, fondée sur les énergies renouvelables et la valorisation des océans. 

M. Benkirane : l'Afrique reconnait la place particulière du Maroc qui adopte une politique prônant la paix, la stabilité et le respect des frontières

L'Afrique reconnaît la place particulière du Maroc qui a toujours adopté une politique prônant la paix, la stabilité et le respect des frontières, a affirmé, samedi à Paris, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane.

"Grâce à cette politique, le Maroc a réussi à renforcer sa place sur la scène africaine", a ajouté M. Benkirane dans une déclaration à la presse marocaine au terme de sa participation au sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique où il a représenté SM le Roi Mohammed VI.

Evoquant cette rencontre au sommet, le chef du gouvernement a indiqué qu'elle a été marquée par un débat franc concernant les défis et les problèmes qui se posent au continent africain, citant à cet égard les problèmes sécuritaires et la question du développement. 

"La France a une responsabilité historique à l'égard de l'Afrique et elle doit jouer pleinement son rôle d'accompagnement des pays africains pour la réalisation du développement", a-t-il poursuivi.

Ce sommet a été également l'occasion de souligner que l'Europe en général et la France en particulier, d'une part, et l'Afrique, de l'autre part, partagent les mêmes défis et ont un avenir commun, a-t-il dit.

Le Togo salue la vision de SM le Roi en faveur de l'Afrique

Le Togo salue la vision de SM le Roi Mohammed VI en faveur de l'Afrique, a affirmé, vendredi à Paris, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey.

"La vision de SM le Roi qui porte sur le renforcement de la coopération entre le Royaume et les pays au sud du Sahara est une vision salutaire", a-t-il déclaré à la presse marocaine en marge de sa participation au sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique qui se tient les 6 et 7 décembre dans la capitale française. 

"Aujourd'hui, le Togo est l'un des pays au sud du Sahara qui bénéficient de la coopération entre le Maroc et l'Afrique", a souligné le chef de la diplomatie togolaise.

"Tous les pays au sud du Sahara sont contents et fiers de travailler avec le Maroc", 

Ban Ki-moon réitère l'engagement de l'ONU à continuer à soutenir les efforts de stabilisation en Afrique

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a réitéré, vendredi à Paris, l'engagement de l'Organisation à continuer à soutenir les efforts de stabilisation dans les pays africains, soulignant que cette région doit encore relever des défis liés en particulier à la lutte contre le terrorisme, la piraterie et le trafic de drogue.

Intervenant à l'ouverture du sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, Ban Ki-moon a mis l'accent sur le lien entre la sécurité et le développement, soulignant que la menace du terrorisme existe encore en Afrique. 

Il a d'autre part salué l'adoption par le Conseil de sécurité d'une résolution sur la Centrafrique, appelant à renforcer les capacités de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca).

Le SG de l'ONU a en outre affirmé que les pays africains ont réussi durant les dix dernières années à tourner une page de leur histoire en réalisant des progrès considérables sur les plans économique et démocratique, ainsi qu'en matière de stabilité.

Sur un autre volet, il a indiqué que les pays africains continuent à subir les effets du changement climatique puisque la majorité d'entre eux souffrent de la sécheresse, formant le voeu de pouvoir parvenir lors de la conférence de 2015 à Paris à un accord sur le climat.

"Nous avons une responsabilité commune envers les générations actuelles et futures", a-t-il dit, soulignant que le principal objectif est que "toute femme, homme et enfant vivent dans la dignité en Afrique".

Pour sa part, le président du Conseil européen, M. Van Rompuy, a indiqué que l'Afrique et l'UE sont des partenaires qui partagent les mêmes défis relatifs au développement, à l'environnement et à la lutte contre la pauvreté, le terrorisme et le crime organisé.

Affirmant que la déstabilisation des pays africains peut affecter la sécurité de l'Europe, M. Rompuy a fait remarquer que l'UE soutient les efforts visant à rétablir la sécurité dans certains régions de ce continent.

Evoquant la question centrafricaine, M. Rompuy a fait part du soutien de l'UE à la Misca.

Le président du Conseil européen a en outre relevé que le partenariat entre l'Afrique et l'UE s'est enrichi au fil des années, se félicitant de l'essor économique dans cette région qui a permis la naissance d'une nouvelle Afrique.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barosso a, quant à lui, affirmé que l'Europe demeure un partenaire engagé, généreux et disponible pour l'Afrique, soulignant que les deux parties doivent agir ensemble concernant plusieurs questions dont la problématique du changement climatique.

Il a à cet égard insisté sur l'importance et la responsabilité de parvenir à un accord sur le climat lors de la conférence de Paris en 2015.

M. Barosso a, sur un autre registre, salué l'"engagement particulier" de la France au Mali et en Centrafrique, se félicitant de l'adoption par le Conseil de sécurité d'une résolution sur la question centrafricaine.

Il a également fait savoir qu'un sommet UE-Afrique se tiendra en avril prochain à Bruxelles.

Pour le Premier ministre éthiopien et président de l'Union Africaine, Hailemariam Desalegn, le sommet de l'Elysée offre l'occasion de réfléchir aux moyens à même de renforcer la paix et la sécurité en Afrique. Il s'est également félicité du niveau de coopération entre la France et l'Afrique.

Les intervenants à la séance d'ouverture de ce sommet ont tenu à rendre un hommage solennel à Nelson Mandela, décédé jeudi à l'âge de 95 ans.Les participants ont observé une minute de silence en hommage à l'ancien dirigeant sud-africain.

Le président français propose un nouveau partenariat en matière de coopération militaire entre l'Europe et l'Afrique

Le président français François Hollande a proposé un nouveau partenariat sur le plan de la coopération militaire entre l'Europe et l'Afrique à l'ouverture, vendredi à Paris, des travaux du Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique.

Lors d'un discours prononcé à cette occasion, en présence d'une quarantaine de chef d'Etat et de gouvernement africains, dont Abdelilah Benkirane, qui représente SM le Roi Mohammed VI, le président français a indiqué que cette coopération militaire aura pour priorités le conseil, la formation, l'équipement et le renseignement afin que les armées africaines puissent être dotées de toutes les capacités leur permettant de faire faces aux menaces de tous genres.

Le président Hollande s'est dit convaincu que l'Europe sera au rendez-vous pour montrer non seulement sa solidarité à l'égard des Africains mais aussi une responsabilité dans la mise en commun des moyens et des forces pour lutter contre les groupes terroristes, le trafic de drogue et la piraterie.

Les groupes terroristes en Afrique disposent de moyens considérables venus de tous les trafics et sont dotés d'armes de grande sophistication que même des les Etats souverains ne parviennent pas à acquérir, a souligné M. Hollande, relevant que leur objectif et de déstabiliser les Etats, effrayer les populations voire conquérir des territoires.

Par ailleurs, le chef de l'Etat français a appelé à une alliance exceptionnelle au service de la paix, du développement économique et de l'avenir de la planète.

La France a des rapports particuliers avec le continent africain qui se sont tissés de génération en génération, a-t-il rappelé, soulignant que son pays veut consolider ces relations non seulement avec les pays africains francophones mais également avec les Etats anglophones, lusophones, arabophones et hispanophones.

La France est consciente de ce qui est attendu d'elle en Afrique et "déduit de cette proximité géographique, linguistique, sentimentale et culturelle, une responsabilité particulière", a souligné M. Hollande, ajoutant que les rapports entre la France et l'Afrique ne peuvent plus être ce qu'il avaient pu être par le passé.

"Une période nouvelle s'ouvre pour l'Afrique qu'elle doit assumer pleinement, et pour y parvenir, elle est appelée à assurer elle-même sa sécurité", a affirmé le président français, faisant remarquer que ce n'est pas encore malheureusement le cas au moment où la France est appelée à intervenir en République centrafricaine après le feu vert du conseil de sécurité de l'ONU.

L'Afrique, a-t-il rappelé, était capable dans le passé de se doter des capacités d'action et l'a montré au Burundi, aux Comores, en Somalie, notant qu'elle a également contribué à bâtir la paix en République démocratique du Congo et au Mali.

Le président français a estimé, en revanche, qu'il y a encore des insuffisances, des manquements et des fragilités et qu'il y a une nécessité urgente de préparer des forces africaines prêtes à répondre à toutes les menaces et à pouvoir se doter dans leurs organisations régionales ou au niveau de l'Union africaine des moyens indispensables pour assurer la sécurité des Africains.

"Cette situation concerne tout d'abord l'Afrique mais aussi l'Europe parce que les deux continents forment un ensemble commun soumis aux mêmes menaces et confronté aux mêmes dangers", a dit le président français, relevant que pour se rapprocher, l'Europe et l'Afrique doivent se mobiliser pour conjurer les risques et dominer les menaces.

La position géographique du Maroc lui permet de jouer le rôle de passerelle entre l'Afrique et l'Europe

La position géographique du Maroc lui permet de jouer le rôle de passerelle entre l'Afrique et l'Europe, a affirmé, samedi à Paris, le président tunisien, Moncef Marzouki.

Le Royaume peut également jouer un rôle important dans la consécration de la place du Maghreb dans l'Afrique sub-saharienne, a-t-il souligné dans une déclaration à la presse marocaine à l'issue d'un entretien avec le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, en marge du sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique.

Le président tunisien a, en outre, affirmé que les relations entre le Maroc et la Tunisie sont exemplaires, rappelant sa dernière rencontre avec le Souverain en marge de la cérémonie d'investiture du président malien à Bamako.

M. Marzouki a, par ailleurs, déploré le retard pris dans l'édification de l'espace maghrébin en tant que groupement régional. "Nous avons grand espoir en la consolidation du grand Maghreb", a-t-il souligné, exprimant la détermination de son pays à jouer un rôle dans le rapprochement entre les Etats maghrébins.

Evoquant ses entretiens avec M. Benkirane, le président tunisien a indiqué qu'ils ont porté sur les moyens à même de renforcer davantage les excellentes relations bilatérales.

M. Benkirane représente SM le Roi au Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique dont les travaux ont pris fin samedi en fin d'après-midi au terme de deux jours de débat à huis clos.

Le Maroc apportera une contribution importante aux sujets qui seront abordés lors su Sommet de l'Elysée

Le Maroc, reconnu comme un acteur majeur dans le continent africain, apportera une contribution importante aux sujets qui seront abordés lors du Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique, a affirmé, vendredi à Paris, le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane qui représente SM le Roi Mohammed VI à cette rencontre.

"Le Maroc a contribué et continuera à apporter sa contribution au traitement de différentes problématiques africaines, notamment celles inscrites à l'ordre du jour de cette rencontre au sommet qui se tient les 6 et 7 décembre dans la capitale française", a indiqué M. Benkirane dans une déclaration à la presse marocaine.

Le chef du gouvernement s'est dit "honoré" de représenter le Souverain à ce Sommet qui, a-t-il affirmé, a pris de l'importance avec le temps à travers les thèmes débattus se rapportant notamment au développement humain et économique, à la stabilité politique et à la sécurité du continent.

Il a en outre souligné l'importance qu'accorde la France à l'Afrique, rappelant à cet égard les relations historiques et liens politiques et économiques qui unissent les deux parties.

Peu avant le début des travaux du Sommet, en début d'après-midi, M. Benkirane est arrivé à l'Elysée où il a été accueilli par le président français François Hollande. 

Une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement africains prennent part à ce Sommet qui discutera des thèmes portant sur "la paix et la sécurité", "le partenariat économique et le développement" et "le changement climatique".

Prendront part également le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki Moon, le président du Conseil européen, M. Van Rompuy, le président de la Commission européenne, M. Manuel Barroso et la présidente de la Commission de l'Union africaine, Mme Dlamini Zuma.

M. Abdelilah Benkirane à Paris pour représenter SM le Roi au Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique

Le Chef du gouvernement, M. Abdelilah Benkirane est arrivé jeudi en fin d'après-midi à Paris où il doit représenter SM le Roi Mohammed VI aux travaux du Sommet de l'Elysée sur la paix et la sécurité en Afrique.

"La paix et la sécurité", "le partenariat économique et le développement" et "le changement climatique", sont les trois thèmes de cette rencontre au Sommet à laquelle prendront part une quarantaine de chefs d'Etat et de gouvernement, le secrétaire général des Nations unies, M. Bans Ki-Moon, le président du Conseil européen, M. Van Rompuy, le président de la Commission européenne, M. Manuel Barroso et la présidente de la Commission de l'Union africaine, Mme Dlamini Zuma. 

Ce sommet sera l'occasion d'examiner des questions relatives à la paix et la sécurité dans le continent africain et les moyens de promouvoir le développement économique et social dans les pays concernés, précise un communiqué du département du chef du gouvernement.

Placé sous le thème "paix et sécurité en Afrique", ce Sommet est également une opportunité pour les participants d'échanger les expériences et de mobiliser les efforts africains dans le domaine de la protection de l'environnement et la gestion des effets du changement climatique.

M. Mezouar : Le Maroc ne se considère pas exclu de l'Afrique, il est un "acteur performant, actif et présent"

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar, a affirmé que le Maroc ne se considère "pas exclu" de l'Afrique, il est un "acteur performant, actif et présent" et entretient des "relations très solides" avec plusieurs pays africains.

"Le Maroc ne se considère pas exclu de l'Afrique, il est un acteur performant, actif et présent dans tous les secteurs économiques de la région", a souligné M. Mezouar qui était l'invité jeudi de l'émission "L'Entretien" de la chaîne d'information France 24.

"A cela s'ajoute les relations très solides que le Maroc entretient avec les Etats africains", a-t-il ajouté, rappelant l'approche adoptée par Rabat, sous les directives de SM le Roi Mohammed VI, pour renforcer la coopération Sud-Sud comme "une alternative et une solution pour l'avenir".

Le ministre a également fait état de l'engagement pris par le Maroc pour régulariser ente 25 mille et 40.000 ressortissants africains en situation irrégulière en 2014, notant que ce geste émane d'une "véritable conviction" et constitue "un message de paix et de tolérance". 

M. Mezouar a, par ailleurs, rappelé que le Maroc ne s'est pas retiré de l'Union africaine de son plein gré, mais il y'a été obligé, car l'Union africaine n'a pas respecté le principe de l'intégrité territoriale.

Il a, à ce titre, souligné que l'Algérie, en abritant la pseudo "rasd", "viole un principe de la charte de l'Union africaine".

Le ministre a, dans ce cadre, appelé l'Algérie à s'impliquer sérieusement dans la stabilité, la sécurité et le développement de l'espace maghrébin, au lieu d'entretenir le conflit autour du Sahara, soulignant que cette tension n'est pas bénéfique pour la stabilité de la région. "Seule l'intégration magrébine devient une nécessite et un impératif pour apporter des solutions aux problèmes de la région", a-t-il jugé.

Et le ministre de conclure qu'"il ne faut pas rester braqué sur des idéologies et des perceptions archaïques. Il faut regarder l'avenir, et l'avenir exige des ententes et des évolutions. Aussi faut-il assumer ses responsabilités". 

M. Mezouar : le Maroc, un acteur majeur reconnu en matière de maintien de la paix et de la sécurité en Afrique

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Salaheddine Mezouar a souligné que le Maroc est un acteur majeur reconnu en matière de maintien de la paix et de la sécurité en Afrique, grâce au leadership et à l'action soutenue de SM le Roi Mohammed VI en faveur de la stabilité dans la région.

A la veille du Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique qui se tient les 6 et 7 décembre dans la capitale française, en présence de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement africains, dont le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane, M. Mezouar a indiqué que l'approche marocaine en Afrique est intégrée, englobant aussi bien les dimensions sécuritaire que de développement économique et humain.

"Cette approche est aujourd'hui intégrée par l'ensemble des acteurs de la communauté internationale et nous sommes très heureux aujourd'hui de constater que le Sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, qui s'ouvre demain à Paris, prend en considération ces différentes dimensions", a-t-il indiqué, mettant en avant l'esprit pratique et pragmatique de l'approche marocaine en Afrique qui s'impose et qui consiste à répondre aux attentes et aux besoins du continent. 

Les thématiques retenues pour ce sommet comme la présence aussi bien de la société civile que des acteurs économiques français et africains pour renforcer la crédibilité d'un processus de cette nature, est un acte encourageant, a relevé le ministre, notant que le Maroc est disposé à travailler sur des solutions allant dans le sens du renforcement du partenariat Sud-Sud et de tout ce qui est de nature à consolider la paix, la sécurité et la stabilité et à promouvoir le développement économique et social de l'Afrique.

En tant que pays reconnu pour son attachement à l'Afrique, le Maroc sera un acteur "participatif, présent et dynamique" dans la mise en œuvre des résolutions qui seront issues de ce Sommet, a-t-il dit.

-MAP-