La loi sur les banques participatives donnera une nouvelle impulsion au financement alternatif

La loi sur les banques participatives donnera une nouvelle impulsion au financement alternatif et permettra d'encadrer les banques participatives, a affirmé, samedi à Rabat, le ministre délégué chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif.
"Le Maroc est convaincu de la nécessité d'intégrer les banques islamiques dans l'économie nationale, même si la loi sur les banques participatives n'est pas encore promulguée", a noté M.Boulif, qui intervenait lors d'une conférence internationale sur les banques islamiques au Maghreb arabe et leur rôle dans l'intégration économique et la bonne gouvernance.
Le ministre a tenu à préciser que ces banques participatives donneront un nouveau souffle à l'économie marocaine et permettront d'injecter des fonds dans le circuit bancaire et financier, et à une frange de la population, qui n'avait pas droit à un certain nombre de financements, d'y accéder, ainsi que de favoriser l'amélioration du taux de bancarisation.
"Ils permettront également d'attirer des investissements directs étrangers des pays qui optent pour la finance islamique", a-t-il ajouté
Concernant les prix élevés des produits islamiques, M. Boulif l'explique par l'absence de concurrence, soulignant que la loi sur les banques participatives sera un socle pour encadrer les banques.
Par ailleurs, le ministre a noté que la gouvernance est demandée dans l'économie islamique et participative, au niveau des produits afin de répondre aux besoins des musulmans.
Pour sa part, le représentant de Qatar International Islamic Bank (QIIB) a mis en relief les avantages des banques alternatives, en appelant ces banques à plus de transparence et de gouvernance afin d'attirer une nouvelle clientèle.
De son côté, le président de l'Association marocaine d'économie islamique (ASMECI), Abdul Salam Balaji, a indiqué que cette conférence internationale permettra de tirer profit des expériences des pays participants dans le domaine de la finance islamique.
"Cette rencontre sera également une occasion pour fonder l'alliance Maghreb Arabe de la finance islamique", a ajouté M. Balaji.
Organisée par ASMECI en collaboration avec l'Université Mohamed V de Souissi, cette conférence, de deux jours, a connu la participation des chercheurs, des banques et des associations de finance islamique de plusieurs pays, notamment le Qatar, la Tunisie, la Libye et le Sénégal.
Fondée en 1987, l'ASMECI a pour objectif dôencourager les études et recherches qui mettent en valeur lôapproche islamique et de renforcer les relations de coopération entre les personnes et les institutions intéressées par ce domaine.
L'ASMECI organise des séminaires, des débats, des sessions de formation et des journées d'étude sur les transactions financières islamiques et favorise la publication des recherches et des oeuvres relatives à la pensée économique islamique.
-MAP-