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Lundi 30 Juin 2014

Le CESE adopte son rapport annuel au titre de l'année 2013

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Le CESE adopte son rapport annuel au titre de l'année 2013

Le Conseil économique social et environnemental (CESE) a adopté à l'unanimité son rapport annuel au titre de l'année 2013, à l'occasion de sa trente neuvième session ordinaire, tenue, jeudi à Rabat, sous la présidence de M. Nizar Baraka.

Selon un communiqué du CESE, le rapport annuel au titre de l'année 2013 comprend une analyse de la situation économique, sociale et environnementale du pays, un focus sur la gouvernance des villes et le rapport d'activité du Conseil. 

Lors de cette session, le Conseil a également adopté l'avis relatif au Projet de loi n 107-12 modifiant et complétant le Dahir du 9 Ramadan 1331 (12 août 1913) formant Code des Obligations et des Contrats traitant de la vente d'immeuble en l'état futur d'achèvement et discuté le projet de rapport sur "L'école, les nouvelles technologies et les paris culturels", ajoute le communiqué. 

"Suite à une saisine de la Chambre des Conseillers, le CESE a adopté, à l'unanimité, un avis sur le projet de loi n 107-12 modifiant et complétant le Dahir du 9 Ramadan 1331 (12 août 1913) formant Code des Obligations et des Contrats. La saisine concerne la Section IV du Code traitant de la vente d'immeuble en l'état futur d'achèvement (articles 618-1 à 618-20)", précise le communiqué. 

Au terme de l'analyse de ce projet de loi, le CESE a relevé que, bien que les pouvoirs publics aient adopté, en novembre 2003, une loi (44-00) sur la vente d'immeuble en état futur d'achèvement, le secteur souffre toujours de nombreux dysfonctionnements dans la relation entre le promoteur et l'acquéreur, explique la même source, notant que cette nouvelle réglementation étant peu respectée et jugée difficilement applicable par les opérateurs. 

Ainsi, précise la même source, un nouveau projet de réforme de la loi a été élaboré pour corriger les dysfonctionnements constatés et protéger le consommateur. 

Toutefois, le CESE souligne que cette nouvelle mouture de la loi risque d'engendrer de nouvelles distorsions du marché immobilier notamment en ce qui concerne la nullité des actes en cas de non-respect de la loi. 

Partant de ce diagnostic, indique la même source, le Conseil a formulé plusieurs recommandations de fond et de forme afin d'établir des relations plus équilibrées entre l'acheteur et le vendeur, relevant que ces recommandations sont structurées autour de trois objectifs à savoir la mise en place d'une garantie d'achèvement des travaux, la simplification et la clarification des procédures lors de la vente sur plan et l'amélioration de l'efficacité des mécanismes de recours en cas de litige. 

Pour ce qui est des recommandations de fond, le CESE propose notamment de mettre en place une nouvelle garantie d'achèvement des travaux pour l'acquéreur, de renforcer la garantie de remboursement existante et d'améliorer le traitement juridique en cas de défaillance du promoteur, d'introduire une nouvelle étape dans la vente dite "de réservation" avec droit à la rétractation sans frais dans un délai de 21 jours tout en réglementant l'échelonnement des paiements, de systématiser et conditionner le recours à la pré-notation et rendre obligatoire la mise en place d'une garantie décennale. 

S'agissant de la forme, le Conseil recommande, entre autres, de remplacer la nullité absolue de la vente en cas de non-respect des dispositions de la loi par une nullité relative pour éviter d'encourager une nouvelle forme de spéculation et de clarifier certaines dispositions de la loi notamment au niveau de contenu technique du cahier des charges signé par les deux parties. 

En outre, le CESE recommande de revoir l'ensemble de la législation relative aux défauts de conformité, aux vices de construction et aux garanties et à la conservation foncière. 

Après avoir élaboré les rapports sur "l'inclusion des jeunes par la culture" et sur "les lieux de vie et l'action culturelle", note la même source, le Conseil a décidé d'accorder un intérêt particulier aux rôles culturels que peuvent jouer les nouvelles technologies en tant qu'outils d'apprentissage, d'acquisition du savoir et de mécanismes de médiation pour élaborer de nouveaux procédés et pratiques culturels dans l'éducation et particulièrement à l'école.

A cet effet, un projet de rapport sur "L'école, les nouvelles technologies et les paris culturels" a été soumis pour discussion lors de l'Assemblée Générale. 

(MAP-29/06/2014)