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Vendredi 21 Février 2014

M. El Ouafa : Nous devons réformer les finances publiques malgré le coût social

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M. El Ouafa : Nous devons réformer les finances publiques malgré le coût social

La situation déséquilibrée des finances publiques implique la mise en œuvre de nouvelles réformes malgré le coût social, a indiqué, jeudi à Rabat, le ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Mohamed El Ouafa.

"Si l'Etat réfléchit uniquement par les conséquences qui peuvent en découler, il ne pourrait jamais réformer", a estimé M. El Ouafa qui intervenait lors d'une rencontre organisée par la Fondation diplomatique sur "L'impact des décisions du gouvernement sur la situation économique: quels mécanismes pour favoriser la justice sociale et préserver le pouvoir d'achat ?".

Il a, en outre, souligné l'intérêt porté par le gouvernement à la réforme de la Caisse de compensation qui constitue "un dossier épineux qui ébranle en première position les finances publiques", précisant que la Caisse a coûté à l'Etat près de 54 milliards de dirhams (MMDH) en 2012. 

Toutefois, M. El Ouafa a affirmé que "le gouvernement ne touchera pas au prix du pain et du sucre", ajoutant que "ces deux produits ne coûtent pas beaucoup au niveau des dépenses de la compensation", en l'occurrence entre 4 et 5 MMDH pour la farine subventionnée contre 3 MMDH pour le sucre.

"Le gouvernement a fait le choix d'introduire de petites approches sans s'embarquer dans un grand discours de compensation", a-t-il relevé.

Par ailleurs, M. El Ouafa a relevé que le pays a connu, au cours du règne de SM le Roi Mohammed VI, "des changements radicaux avec le lancement de grands chantiers routiers et ferroviaires".

Evoquant l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), le ministre a indiqué que "SM le Roi avait depuis toujours une fibre sociale et, au cours de Son règne, le Souverain a continué dans cet élan avec la même vigueur".

Pour ce qui est des perspectives économiques, M. El Ouafa a estimé que l'exercice 2014 serait une année de décollage épaulée par des indices économiques encourageants, notamment l'amélioration de la position du Maroc dans le classement Doing Business 2014 de la Banque Mondiale.

"Nous allons essayer de gérer le pays avec les moyens que nous avons mais dans le bon sens", a-t-il conclu. 

(MAP-20/02/2014)