Visite de M. Moubdii au Sénégal

Les moyens de promouvoir les relations bilatérales au centre d'un entretien de M. Moubdii avec son homologue sénégalais
Le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Mohamed Moubdii, s'est entretenu, lundi à Rabat, avec le ministre sénégalais de la fonction publique, du travail, du dialogue social et des relations avec les organisations professionnelles, Mansour Sy, des moyens de promouvoir les relations bilatérales.
Lors de cette rencontre, les deux parties ont passé en revue les relations distinguées reliant les deux pays, en soulignant l'importance de les promouvoir dans les domaines d'intérêt commun, précise un communiqué du ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration.
A cette occasion, M. Moubdii a mis en exergue l'ouverture du Maroc sur l'Afrique et la contribution sérieuse du Royaume à la promotion de la coopération sud-sud à travers l'échange d'expériences réussies, en particulier dans les domaines de la fonction publique et de la modernisation de l'administration.
Cette rencontre s'est déroulée en présence de l'Ambassadeur du Sénégal au Maroc, M. Amadou Sow, du directeur de cabinet du ministre en charge de la jeunesse, de l'emploi et de la promotion des valeurs civiques, M. Jean-Pierre Senghor et de Mme Aissatou Traoré, chargée de communication au ministère de la fonction publique, du travail, du dialogue social et des relations avec les organisations professionnelles.
M. Moubdii plaide pour une réforme profonde de l'administration publique en Afrique en faveur des investissements privés
Le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de la Fonction publique et de la modernisation de l'administration, Mohamed Moubdii, a plaidé, lundi à Rabat, pour une "réforme en profondeur de l'administration publique" en Afrique, en vue de créer un environnement favorable aux investissements privés et de participer activement à la croissance économique.
Face aux enjeux d'une économie globalisée et d'un environnement compétitif en évolution rapide, l'administration publique africaine et particulièrement marocaine est vivement appelée à devenir un acteur incontournable pour conduire les changements dans tous les domaines, a souligné M. Moubdii à l'ouverture de la conférence panafricaine des Directeurs généraux des Ecoles nationales d'administration (ENA)
"C'est dans ce sillage que le Maroc s'inscrit avec vigilance et pro-activité afin d'amorcer une croissance économique", a-t-il indiqué, rappelant, dans ce sens, les différentes réformes entreprises par son département en vue de valoriser le capital humain, véritable levier du développement, pour assurer un meilleur rendement de l'administration publique.
Convaincu de l'utilité des échanges et des retombées positives du partenariat sud-sud, le Maroc souhaite, à travers cette rencontre, partager ses expériences avec tous les pays du continent africain afin de pouvoir former une nouvelle génération de décideurs en phase avec les besoins de la société et avec ses nouveaux défis, a-t-il soutenu, appelant les ENA africaines, dont celle du Maroc, à intégrer les exigences des métiers de l'administration dans leurs diverses filières et multiples programmes de formation qui devraient être alignés sur les standards internationaux dans les domaines du management des politiques publiques, de l'ingénierie et des technologies d'information.
L'ENA marocaine, a-t-il poursuivi, compte fusionner avec l'Institut supérieur d'administration dans l'objectif de contribuer à la création de la haute fonction publique pour en "devenir le Think Tank administratif de haute volée dont le Maroc a grandement besoin".
Pour sa part, la Directrice de l'ENA par intérim, Nadia Bernoussi, a indiqué que cette rencontre permettra aux responsables des ENA et d'instituts de formation administrative de "réfléchir aux formations les mieux adaptées aux nouvelles missions de l'Etat qui est devenu, un Etat stratège, développeur, solidaire et régulateur".
Cette conférence constitue l'occasion de discuter des stratégies communes à définir en vue préparer les futurs responsables des administrations publiques africaines à assumer leurs nouvelles missions, a ajouté Mme Bernoussi, également professeur de Droit constitutionnel.
Pour Dr Stéphane Monney Mouandjo, expert en innovation, réforme et modernisation des services publics et institutions gouvernementales au CAFRAD, cet évènement s'inscrit dans le cadre du prolongement des programmes de formation et d'harmonisation des modes de fonctionnement des écoles nationales d'administration africaines et instituts de formation administrative.
Il s'agit de la deuxième conférence du genre organisée à Rabat pour permettre aux responsables de ces établissements de pouvoir échanger leurs expériences et définir des stratégies nouvelles en vue d'adapter les formations dans les écoles nationales d'administration à l'échelle africaine, a-t-il noté.
Initiée du 24 au 26 courant par le Centre africain de formation et de recherche administrative pour le développement (CAFRAD), en collaboration avec la Fondation Hanns Seidel et la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) sous le thème "Les politiques et stratégies de formation dans les Ecoles d'administration africaines : Quelles politiques de formation administrative pour quelles missions", cette rencontre vise à mettre en place des stratégies concertées en vue de renforcer la collaboration entre ces différentes institutions à l'échelle africaine.
Lors de cette assemblée, les participants sont invités à débattre notamment du contexte et opérationnalisation des politiques de formation dans les ENA et des mutations en Afrique et les politiques de formation dans ces écoles, de l'harmonisation de la réforme des programmes et les défis actuels à la formation au sein des ENA et de la collaboration entre les différentes ENA en Afrique.
(MAP-24/02/2014)