Actualités
Jeudi 28 Novembre 2013

Forum parlementaire pour la démocratie: L'expérience démocratique marocaine exposée à Vilnius par M. Ghellab

Synthèse vocale
Forum parlementaire pour la démocratie: L'expérience démocratique marocaine exposée à Vilnius par M. Ghellab

Les principales réformes menées par le Maroc pour promouvoir la démocratie ont été exposées, jeudi à Vilnius en Lituanie, par le président de la Chambre des représentants, Karim Ghellab, lors de la réunion des présidents des commissions des affaires étrangères de l'Union européenne et du Forum parlementaire pour la démocratie (FPD).

M. Ghellab a rappelé que le Maroc a, dès son accès à l'indépendance en 1956, opté pour le pluralisme politique et syndical au moment où d'autres pays ont jeté leur dévolu sur le parti unique.

Après avoir rappelé que le Maroc a été le premier pays arabe à avoir connu l'alternance politique dans les années 90, M. Ghellab a noté que depuis l'accession de SM le Roi Mohammed VI au trône en 1999, le Royaume a lancé d'importantes réformes politique et économique et ce bien avant le printemps arabe, ajoutant qu'en 2011, le pays s'est doté d'une nouvelle constitution adoptée par référendum qui octroie au Chef du gouvernement de nouveaux pouvoirs et prône le respect des droits de l'Homme et des libertés et assure l'égalité entre l'homme et la femme. 

Des élections libres se tiennent désormais au Maroc sous la supervision d'Organisations nationales et internationales dont celles de l'assemblée parlementaire européenne, a dit le président de la Chambre des représentants, qui a tenu à rappeler que lors des dernières élections législatives le nouveau Chef du gouvernement est issu du parti vainqueur conformément à la nouvelle constitution.

Le Maroc a donc un système politique équilibré avec l'alternance, car si un parti demeure indéfiniment au pouvoir, cela signifie qu'il n'y a pas démocratie, a-t-il fait observer.

Le Maroc a pris l'engagement, a-t-il poursuivi, de promouvoir et défendre les droits de l'homme, rappelant la suprématie accordée par la Constitution aux Conventions internationales par rapport à la législation nationale, le degré d'efficience et de crédibilité des institutions nationales chargées de garantir ces droits et notamment le Conseil National des Droits de l'Homme qui a vu ses missions et son indépendance accrue et enfin le rôle croissant du Parlement sur les questions de contrôle des droits de l'homme. 

M. Ghellab a également mis l'accent sur la question de la femme, l'une des premières priorités sociétales des réformes démocratiques, depuis la refonte du Code de la famille en 2004, libérant la femme de la tutelle de l'homme, jusqu'à notre nouvelle Constitution qui dépasse la simple égalité en droits entre l'homme et la femme mais qui s'engage à œuvrer pour mettre en œuvre le principe de la parité entre l'homme et la femme.

S'agissant de l'action du parlement, M. Ghellab a estimé que l'institution législative est devenue influente et forte d'une réelle représentativité issue d'un vote général transparent. Il a, cité, à ce sujet, l'élaboration d'un plan stratégique d'action de la Chambre des représentants visant à poursuivre la réhabilitation de l'action parlementaire et de l'élever structurellement et institutionnellement au niveau des larges prérogatives énoncées dans la constitution de 2011. 

Ce plan stratégique, a-t-il ajouté, comprend également une révision du règlement intérieur de la Chambre des représentants comme étant l'un des mécanismes de réhabilitation de son action, soulignant qu'à ce niveau la Chambre passe par des moments forts, après la validation du Conseil constitutionnel de la conformité de son règlement intérieur à la Constitution. Il a mis en avant que ce texte a instauré des chantiers conséquents susceptibles de développer la législation.

Le président de la Chambre des représentants a ensuite abordé la question du Sahara et noté que le plan d'autonomie, qualifié par la communauté internationale de sérieux et de crédible, octroie à cette région, sous souveraineté marocaine, de très larges prérogatives. Ce plan permet également aux populations de ces régions de gérer démocratiquement et par eux-mêmes leurs propres affaires, solution qui rentre dans le cadre des réformes relatives à la mise en place de la Régionalisation avancée, l'un des vecteurs directeurs de la Constitution, a-t-il expliqué.

(Envoyé spécial Abdellah AKDIM)

-MAP-