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Mardi 20 Août 2013

M. Loulichki souligne l'importance de l'enregistrement des réfugiés pour assurer leur protection et évaluer leurs besoins

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M. Loulichki souligne l'importance de l'enregistrement des réfugiés pour assurer leur protection et évaluer leurs besoins

L'Ambassadeur, Représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, Mohammed Loulichki, a mis l'accent, lundi à New York, sur l'importance de l'enregistrement des réfugiés en vue d'assurer leur protection et évaluer leurs besoins humanitaires.

Dans une intervention lors du débat du Conseil de sécurité de l'ONU sur "la protection des civils dans les conflits armés", M. Loulichki a tenu à rappeler qu'en adoptant la Déclaration présidentielle 2013/2, le Conseil de sécurité a tiré, à juste titre, la sonnette d'alarme sur "les graves répercussions des conflits sur les réfugiés et les personnes déplacées", en appelant tous les acteurs à " oeuvrer de concert à la recherche d'une solution durable en faveur des réfugiés et des déplacés, y compris leur rapatriement librement consenti, dans la sécurité et la dignité, la réinstallation et l'intégration sur place, selon qu'il conviendra".

Dans ce contexte, a poursuivi le diplomate marocain, le Conseil a souligné "l'importance que revêt l'enregistrement en ce qu'il permet d'assurer la protection et de quantifier et d'évaluer les besoins aux fins de la fourniture et de la distribution de l'aide humanitaire aux réfugiés".

M. Loulichki a fait observer à cet égard que le Conseil de sécurité a enfin demandé à tous les acteurs de prendre les mesures appropriées et nécessaires pour assurer le respect des principes applicables à la protection des réfugiés et des obligations découlant du droit des réfugiés, notamment "en ce qui concerne le caractère civil et humanitaire des camps de réfugiés".

"Nous espérons que cet effort normatif du Conseil de sécurité contribuera à changer, progressivement, la donne en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de par le monde", a-t-il encore dit.

L'ambassadeur marocain a relevé, à cet égard, que la protection des civils renvoie, d'abord, à la responsabilité première de l'Etat, mais aussi au rôle des groupes armés non étatiques qui représentent incontestablement un défi majeur de par leur responsabilité dans la plupart des conflits armés récents et leur implication dans des atrocités et des massacres de civils et dans la main mise sur l'aide humanitaire ou sa confiscation pour des objectif de guerre.

Il a aussi rappelé les observations du Secrétaire général de l'ONU, contenues dans son dernier rapport en la matière, qui font ressortir que "les activités humanitaires continuent de pâtir d'ingérences de la part d'acteurs étatiques et non étatiques qui poursuivent des objectifs non humanitaires, ce qui aboutit à la perturbation des projets humanitaires et au détournement de l'aide".

M. Loulichki a ainsi estimé qu'il s'agit là d'un aspect important qui mérite d'être développé dans le prochain rapport du Secrétaire général, pour déterminer les responsabilités et prévenir de telles ingérences.

Il a, par ailleurs, rappelé que depuis la présentation en 1999 du premier rapport du Secrétaire général sur cette question, le Conseil a adopté plusieurs déclarations et résolutions portant particulièrement ou spécifiquement sur la protection des civils, soulignant que le Maroc "se réjouit de participer à cet objectif humanitaire à travers ses contingents aux différentes opérations de maintien de la paix".

- MAP -